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Auktionsarchiv: Los-Nr. 70

Portrait de Jean Cocteau, 1913 Huile sur toile, signée, datée et dédicacée "à Madame

Schätzpreis
80.000 € - 120.000 €
ca. 98.650 $ - 147.975 $
Zuschlagspreis:
110.000 €
ca. 135.644 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 70

Portrait de Jean Cocteau, 1913 Huile sur toile, signée, datée et dédicacée "à Madame

Schätzpreis
80.000 € - 120.000 €
ca. 98.650 $ - 147.975 $
Zuschlagspreis:
110.000 €
ca. 135.644 $
Beschreibung:

Portrait de Jean Cocteau 1913 Huile sur toile, signée, datée et dédicacée "à Madame Cocteau" en bas à gauche. (Restauration). 94 x 83 cm Provenance: - Mme Georges Cocteau, mère de Jean. - Paul Cocteau, frère de Jean. - Resté dans sa descendance. Exposition: 3-28 mars 1924, Paris, Hôtel Jean Charpentier, Peintures, pastels et lithographies de Jacques-Émile Blanche, n° 57 de l'exposition. Bibliographie: Figurera, sous le n° 1341, dans le catalogue raisonné de l'oeuvre de Jacques-Émile Blanche actuellement en préparation par Jane Roberts. Il est amusant de remarquer que Cocteau porte un blaser de cricket qui, très vraisemblablement, devait appartenir à Blanche. Dès 1909, Jean Cocteau est fasciné par les spectacles novateurs qu'offrent Diaghilev et sa troupe des Ballets Russes sur la scène du Châtelet, à Paris. Il est temps pour lui de tourner le dos aux salons de la Belle Époque et d'entrer dans la modernité. Ce qu'il fait en écrivant Le Potomak, une sorte de bande dessinée, surréaliste avant l'heure, où d'étranges créatures (les Eugènes et les Mortiner) se livrent une guerre sans merci. "L'Album des Eugènes s'est imposé à moi dans un salon de campagne où, chaque jour, on me jouait de la musique", indique-t-il dans sa dédicace à Stravinski. Du 7 octobre au 7 novembre 1913, Cocteau séjourne en Normandie chez son ami le peintre Jacques-Émile Blanche, qui a déjà fait de lui plusieurs portraits. Celuici note dans son journal, le 21 octobre: "Jean Cocteau travaille. La "Bible" des Eugènes prend forme. Que deviendra cet étonnant projet, issu de je ne sais quel rêve, à la suite des soirées d'Offranville où il dessina pour amuser ces Dames les premiers Eugènes? Nous commençâmes par rire. Nous sommes maintenant hantés par ces personnages". Au même moment, il peint un nouveau portrait du poète qu'il offrira à la mère de celui-ci: Madame Georges Cocteau. Démarche normale: elle connaît et reçoit les proches de son fils dans l'appartement qu'ils partagent 10 rue d'Anjou. Dans "Lettres à sa mère" publiées aux éditions Gallimard (1989), Cocteau lui écrit de chez son hôte "Cette demeure est celle que je préfère après la tienne. On y respire la confiance le travail et la paix. La tendance des conversations, des lectures et de la musique alimente le cerveau..." (20-10-1913). Dans une autre lettre (22-10-1913), il lui transmet une invitation de Blanche à laquelle elle semble n'avoir pas répondu: "Votre Maman ne nous gênera jamais. J'ai encore besoin de vous. Qu'elle vienne quand elle veut et avec qui elle veut...". De ces journées de complicité artistique, reste ce portrait conservé dans la famille. Blanche a peint son jeune ami dans son salon du manoir du Tôt, à Offranville, situé en pleine campagne du côté de Dieppe, qu'il a loué à partir de 1902. Dans notre tableau, Cocteau est assis devant cette même cheminée

Auktionsarchiv: Los-Nr. 70
Auktion:
Datum:
18.12.2014
Auktionshaus:
Beaussant Lefèvre
32 rue Drouot
75009 Paris
Frankreich
contact@beaussant-lefevre.com
+33 (0)1 47704000
+33 (0)1 47706240
Beschreibung:

Portrait de Jean Cocteau 1913 Huile sur toile, signée, datée et dédicacée "à Madame Cocteau" en bas à gauche. (Restauration). 94 x 83 cm Provenance: - Mme Georges Cocteau, mère de Jean. - Paul Cocteau, frère de Jean. - Resté dans sa descendance. Exposition: 3-28 mars 1924, Paris, Hôtel Jean Charpentier, Peintures, pastels et lithographies de Jacques-Émile Blanche, n° 57 de l'exposition. Bibliographie: Figurera, sous le n° 1341, dans le catalogue raisonné de l'oeuvre de Jacques-Émile Blanche actuellement en préparation par Jane Roberts. Il est amusant de remarquer que Cocteau porte un blaser de cricket qui, très vraisemblablement, devait appartenir à Blanche. Dès 1909, Jean Cocteau est fasciné par les spectacles novateurs qu'offrent Diaghilev et sa troupe des Ballets Russes sur la scène du Châtelet, à Paris. Il est temps pour lui de tourner le dos aux salons de la Belle Époque et d'entrer dans la modernité. Ce qu'il fait en écrivant Le Potomak, une sorte de bande dessinée, surréaliste avant l'heure, où d'étranges créatures (les Eugènes et les Mortiner) se livrent une guerre sans merci. "L'Album des Eugènes s'est imposé à moi dans un salon de campagne où, chaque jour, on me jouait de la musique", indique-t-il dans sa dédicace à Stravinski. Du 7 octobre au 7 novembre 1913, Cocteau séjourne en Normandie chez son ami le peintre Jacques-Émile Blanche, qui a déjà fait de lui plusieurs portraits. Celuici note dans son journal, le 21 octobre: "Jean Cocteau travaille. La "Bible" des Eugènes prend forme. Que deviendra cet étonnant projet, issu de je ne sais quel rêve, à la suite des soirées d'Offranville où il dessina pour amuser ces Dames les premiers Eugènes? Nous commençâmes par rire. Nous sommes maintenant hantés par ces personnages". Au même moment, il peint un nouveau portrait du poète qu'il offrira à la mère de celui-ci: Madame Georges Cocteau. Démarche normale: elle connaît et reçoit les proches de son fils dans l'appartement qu'ils partagent 10 rue d'Anjou. Dans "Lettres à sa mère" publiées aux éditions Gallimard (1989), Cocteau lui écrit de chez son hôte "Cette demeure est celle que je préfère après la tienne. On y respire la confiance le travail et la paix. La tendance des conversations, des lectures et de la musique alimente le cerveau..." (20-10-1913). Dans une autre lettre (22-10-1913), il lui transmet une invitation de Blanche à laquelle elle semble n'avoir pas répondu: "Votre Maman ne nous gênera jamais. J'ai encore besoin de vous. Qu'elle vienne quand elle veut et avec qui elle veut...". De ces journées de complicité artistique, reste ce portrait conservé dans la famille. Blanche a peint son jeune ami dans son salon du manoir du Tôt, à Offranville, situé en pleine campagne du côté de Dieppe, qu'il a loué à partir de 1902. Dans notre tableau, Cocteau est assis devant cette même cheminée

Auktionsarchiv: Los-Nr. 70
Auktion:
Datum:
18.12.2014
Auktionshaus:
Beaussant Lefèvre
32 rue Drouot
75009 Paris
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+33 (0)1 47704000
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