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Auktionsarchiv: Los-Nr. 244

PLAQUE DE CHEMINEE de forme rectangulaire

Schätzpreis
4.000 € - 6.000 €
ca. 4.335 $ - 6.502 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 244

PLAQUE DE CHEMINEE de forme rectangulaire

Schätzpreis
4.000 € - 6.000 €
ca. 4.335 $ - 6.502 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

PLAQUE DE CHEMINEE de forme rectangulaire en fonte représentant en bas-relief l'arrivée en France de la première girafe en 1826, accompagnée de son gardien nubien Atir; encadrée par deux cariatides ailées dans un entourage de rinceaux Premier tiers du XIXème siècle H: 63 - L: 72,5 cm Usures Le gouverneur du Soudan, Mouker Bey offre en 1826, deux girafons au Pacha d'Egypte Mehemet-Ali. Le Consul de France à Alexandrie, Bernardino Drovetti (1), suggère alors au sultan de les offrir au Roi de France, Charles X pour le zoo royal du Jardin des Plantes. Ce dernier en fin diplomate décide d'en offrir un au roi de France et l'autre au roi George VI, afin de restaurer son image auprès des deux puissances européennes la France et l'Angleterre, qui reprochent à l'Egypte son soutien aux Turcs dans l'écrasement de la rébellion grecque. Un tirage au sort est organisé afin de déterminer quelle girafe ira à Paris et laquelle à Londres. Drovetti envoie une dépêche à la cour de France: «le sort a réservé à sa Majesté l'animal le plus vigoureux.» Le transport demeure une difficulté, on connaît fort mal les habitudes alimentaires de la girafe. Drovetti décide un régime lacté et l'animal est embarqué en compagnie de trois vaches laitières (2) et trois palefreniers nubiens à destination de Marseille. Un carré est découpé dans le pont du navire pour qu'elle puisse passer sa tête. Son arrivée dans le Vieux Port de la cité phocéenne le 14 novembre 1826 crée un véritable événement. Elle passe l'hiver dans la propriété du Préfet, le comte de Villeneuve-Bargemont. Au printemps, le directeur du Jardin des Plantes et naturaliste Etienne Geoffroy Saint-Hilaire convoie le royal cadeau, par voie de terre, à pied, dans une expédition qui va ébahir les foules de la Vallée du Rhône, de la Bourgogne et de l'Ile-de-France et ce jusqu'à sa présentation officielle au roi Charles X, le 9 juillet 1827, au château de Saint-Cloud. L'octroi du pont d'Austerlitz, alors à péage, comptait 600.000 visiteurs en moins d'un an. Les curieux se pressent chaque jour pour voir la girafe Zarafa (nom donné en 1998) (3) et Atir, son gardien nubien, devenu lui aussi une personnalité de la capitale. On assiste pendant trois ans à une «girafomania» envahissant le langage, la mode: les hommes portent une cravate nouée «à la girafe» et les femmes se coiffent «à la girafe», le mobilier, les pamphlets, les spectacles s'en inspirent aussi (4)…. La girafe est alors représentée sur des assiettes, des tableaux, des gravures, des boutons, et également sur enseignes d'auberge, girouettes de château, médailles, lanternes, textiles (couleurs «ventre de girafe», «clair de savane», papier peint, tabatière, almanach, bronzes,… plaques de cheminée comme en atteste celle que nous présentons. Elle a également inspiré un couple de personnages typiques du Carnaval de Paris: La girafe et son cornac (5). La girafe de Charles X survit à son règne pendant 15 ans. Une plaque de cheminée identique est conservée au musée Musée du Domaine départemental de Sceaux, Château de Sceaux inv 88.36.1 Un autre exemplaire a été vendu à Paris le 20 octobre 2005 n° 209. 1- «Histoire de la girafe», Georges Poisson, dans Le Courrier (ISSN 0304-3118), UNESCO, vol. 39, no 3, mars 1986, p. 7-9. 2 - «Les animaux en cage: sous le regard des hommes» Éric Baratay, Concordance des temps, France Culture, 18 février 2012 3- Dans son livre publié en 1998, Michael Allin l'appelle Zarafa, nom qu'il présente comme la transcription d'un mot arabe signifiant à la fois «girafe» et «charmante» (en fait, deux mots distincts mais se transcrivant de la même manière); néanmoins, ce nom n'est pas attesté du vivant de la girafe. 4 - «La Mode à la girafe: Fashion, Culture, and Politics in Bourbon Restoration France», Michele Majer dans Studies in the Decorative Arts (ISSN 1069-8825), vol. 17, no 1, automne-hiver 2009-2010, p. 123-161 «Zarafa, la première girafe de France», Finipe, Le Lion & le Rat, 28 juillet 2006 5- Le Carnaval de Paris: planche gravée

Auktionsarchiv: Los-Nr. 244
Auktion:
Datum:
27.03.2015
Auktionshaus:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
Frankreich
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
Beschreibung:

PLAQUE DE CHEMINEE de forme rectangulaire en fonte représentant en bas-relief l'arrivée en France de la première girafe en 1826, accompagnée de son gardien nubien Atir; encadrée par deux cariatides ailées dans un entourage de rinceaux Premier tiers du XIXème siècle H: 63 - L: 72,5 cm Usures Le gouverneur du Soudan, Mouker Bey offre en 1826, deux girafons au Pacha d'Egypte Mehemet-Ali. Le Consul de France à Alexandrie, Bernardino Drovetti (1), suggère alors au sultan de les offrir au Roi de France, Charles X pour le zoo royal du Jardin des Plantes. Ce dernier en fin diplomate décide d'en offrir un au roi de France et l'autre au roi George VI, afin de restaurer son image auprès des deux puissances européennes la France et l'Angleterre, qui reprochent à l'Egypte son soutien aux Turcs dans l'écrasement de la rébellion grecque. Un tirage au sort est organisé afin de déterminer quelle girafe ira à Paris et laquelle à Londres. Drovetti envoie une dépêche à la cour de France: «le sort a réservé à sa Majesté l'animal le plus vigoureux.» Le transport demeure une difficulté, on connaît fort mal les habitudes alimentaires de la girafe. Drovetti décide un régime lacté et l'animal est embarqué en compagnie de trois vaches laitières (2) et trois palefreniers nubiens à destination de Marseille. Un carré est découpé dans le pont du navire pour qu'elle puisse passer sa tête. Son arrivée dans le Vieux Port de la cité phocéenne le 14 novembre 1826 crée un véritable événement. Elle passe l'hiver dans la propriété du Préfet, le comte de Villeneuve-Bargemont. Au printemps, le directeur du Jardin des Plantes et naturaliste Etienne Geoffroy Saint-Hilaire convoie le royal cadeau, par voie de terre, à pied, dans une expédition qui va ébahir les foules de la Vallée du Rhône, de la Bourgogne et de l'Ile-de-France et ce jusqu'à sa présentation officielle au roi Charles X, le 9 juillet 1827, au château de Saint-Cloud. L'octroi du pont d'Austerlitz, alors à péage, comptait 600.000 visiteurs en moins d'un an. Les curieux se pressent chaque jour pour voir la girafe Zarafa (nom donné en 1998) (3) et Atir, son gardien nubien, devenu lui aussi une personnalité de la capitale. On assiste pendant trois ans à une «girafomania» envahissant le langage, la mode: les hommes portent une cravate nouée «à la girafe» et les femmes se coiffent «à la girafe», le mobilier, les pamphlets, les spectacles s'en inspirent aussi (4)…. La girafe est alors représentée sur des assiettes, des tableaux, des gravures, des boutons, et également sur enseignes d'auberge, girouettes de château, médailles, lanternes, textiles (couleurs «ventre de girafe», «clair de savane», papier peint, tabatière, almanach, bronzes,… plaques de cheminée comme en atteste celle que nous présentons. Elle a également inspiré un couple de personnages typiques du Carnaval de Paris: La girafe et son cornac (5). La girafe de Charles X survit à son règne pendant 15 ans. Une plaque de cheminée identique est conservée au musée Musée du Domaine départemental de Sceaux, Château de Sceaux inv 88.36.1 Un autre exemplaire a été vendu à Paris le 20 octobre 2005 n° 209. 1- «Histoire de la girafe», Georges Poisson, dans Le Courrier (ISSN 0304-3118), UNESCO, vol. 39, no 3, mars 1986, p. 7-9. 2 - «Les animaux en cage: sous le regard des hommes» Éric Baratay, Concordance des temps, France Culture, 18 février 2012 3- Dans son livre publié en 1998, Michael Allin l'appelle Zarafa, nom qu'il présente comme la transcription d'un mot arabe signifiant à la fois «girafe» et «charmante» (en fait, deux mots distincts mais se transcrivant de la même manière); néanmoins, ce nom n'est pas attesté du vivant de la girafe. 4 - «La Mode à la girafe: Fashion, Culture, and Politics in Bourbon Restoration France», Michele Majer dans Studies in the Decorative Arts (ISSN 1069-8825), vol. 17, no 1, automne-hiver 2009-2010, p. 123-161 «Zarafa, la première girafe de France», Finipe, Le Lion & le Rat, 28 juillet 2006 5- Le Carnaval de Paris: planche gravée

Auktionsarchiv: Los-Nr. 244
Auktion:
Datum:
27.03.2015
Auktionshaus:
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75009 Paris
Frankreich
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