Beschreibung:

Les deux etages, 1959 Huile sur toile. Signée et titrée au dos. Oil on canvas. Signed and titled on the reverse. H_148 cm L_82 cm Provenance: - galerie Toninelli Milan. - vente Christie's Londres, 11 décembre 1997, Lot 7. - collection privée Expositions: - Biennale de Venise, 1960 - Gallery Toninelli, Milan - The Palazzo Grassi, Venice. Bibliographie: Reproduit dans “Alechinsky”, J.Putman 1967/1990 sous le numéro 29. Un certificat d'authenticité de Pierre Alechinsky et Frédéric Charron sera remis à l'acquéreur. “Les deux étages” est une oeuvre majeure et centrale de l'année 1959. Elle évoque les souvenirs d'enfance d'Alechinsky, comme le rappelle Jacques Putman dans «Alechnisky» aux Editions Fabbri, Milan 1967. A cette époque, il vit dans le même immeuble parisien que l'écrivain israélien Amos Kenan. Il publie en 1961 un livre intitulé «Les tireurs de langue», contenant des dessins à l'encre et des textes de Kenan traduits en français par Christiane Rochefort, qui habitait également le même bâtiment mais à un étage différent. Nous pouvons dès lors imaginer l'harmonie de ces étages ici représentées. Nous pouvons également reconnaître plusieurs masques africains iconiques chers à Pierre Alechinsky Telle une réminiscence, cette oeuvre figure et sublime les souvenirs de l'artiste. Les souvenirs conscients sont mis à plat sur la toile et c'est ainsi que dans le geste créatif, se dessine les souvenirs enfouis de l'inconscient. Le temps passé-présent-futur ne fait qu'un, comme un arrêt sur image de la psychè. Ici s'harmonisent les bribes de souvenirs créant un sentiment à l'état présent. Le haut et le bas au sens propre des deux étages de cet immeuble ou encore du sol sur lequel jouait Pierre Alechinsky étage de l'enfance où plus haut il y avait celui des adultes, la figuration de l'état de conscience et d'inconscient, entre ces deux étages il y a un entre sol, le Moi. Nous sommes ici face à une oeuvre personnelle où se révèle derrière les masques, le vrai «Visage» de Pierre Alechinsky comme une ouverture sur l'Autre. « Ma grand-mere joue des sonates de Schubert au piano, accompagnait d'un violoniste... mon grand-pere est le chef d'orchestre...moi je joue sur le tapis sous le piano... »