Beschreibung:

Pendule dite de Cartonnier en bronze ciselé et doré en forme de fronton cintré surmonté et supporté par des amours et décorée de guirlandes de fleurs. Le mouvement de "Berthoud à Paris". Signée Osmond. Époque Louis XVI. (usures à la dorure, éclat au cadran, manques). Contre-socle imitant le marbre bleu turquin. H_43 cm L_54 cm P_13 cm Robert Osmond (1711-1789), d'origine normande, arrive à Paris en 1735 pour se former dans l'atelier du maître fondeur Louis Regnard. Reçu maître en 1746, il s'établit rue des Canettes. Il réalise des pendules de style Louis XV mais sera l'un des précurseurs du goût à la grecque. En 1756 il est élu juré de sa corporation puis participe à la création d'un bureau des modèles où sont déposés des dessins afin d'en assurer la protection contre des copies. Son atelier prend de l'essor, il déménage alors rue Mâcon. Osmond travaille avec un très grand nombre d'horlogers dont : Jean-Baptiste Crosnier, Jean-Baptiste Royer, Julien Le Roy Jean-André-Lepaute, Charles et Jean-Baptiste Dutertre Jean Moisy, et Ferdinand Berthoud horloger de la pendule que nous présentons. Le modèle de cette pendule dite de cartonnier est considéré comme pendule servant à décorer un serre-papiers(1), elle s'inspire du dessin n°77 du recueil de desseins d'Osmond Pièce à portail grande Architecture avec un génie (2) Le répertoire décoratif néoclassique de cette pendule exécutée vers 1775, correspond à l'évolution du goût vers un retour à l'Antique, influencé notamment par les fouilles archéologiques de Pompéi et d'Herculamum. Cet exemplaire est à rapprocher de la pendule décrite dans Les Appartements du Roy à Versailles dans l'inventaire de 1787 et se trouvant dans le Cabinet de la Pendule(3) : "1. Une pendule de cheminée à chapiteau en bronze doré d'or moulu... Les ornements de cette boette sont désignés par deux enfants assis sur l'entablement portant le chapiteau en forme de support, surmontée de deux génies dont l'un est couronné par l'autre h de 19 po. 9 l. de large". Cet inventaire décrit aussi plusieurs exemplaires de même modèle avec des noms d'horloger et des socles différents : une pendule dans le cabinet des nobles de l'appartement de Madame Adélaïde (le cadran de Boucher). Une autre dans la chambre à coucher de madame Adélaïde (le cadran de Lépine) et un autre exemplaire dans le grand cabinet d'étude de l'appartement du duc de Normandie (Le cadran de Lépine). La pendule que nous présentons est aussi à rapprocher de celle livrée en 1777 pour la Chambre du comte d'Artois au Palais du Temple (4). Une pendule de modèle identique, signée de ce même bronzier, le cadran de Charles Le Roy est conservée au Musée Jacquemart- André à Paris (5). (1) Les Bronzes Français du XVIIIe siècle Pierre Verlet, Paris 1987, Picard Ed. p. 117 n° 148. (2) Conservé dans le fonds Doucet VI E 15 Res. et cité aussi in Vergoldete Bronzen P. Pröschel et H. Ottomeyer, Munich 1986, Vol. I, page 229, fig. 4. 1. 9. (3) A. N. O1 3510-1 (4) La Folie d'Artois 1988 p. 108 Fig. 18. (5) Mobilier Français du Musée Jacquemart-André Bill G. B Pallot et N. Sainte Fare Carnot 2006 Faton Ed. p. 144, n° 37.