Beschreibung:

PAIRE DE TORCHÈRES en bois doré mouluré et richement sculpté de feuilles d’acanthe, volutes feuillagées, le fût triangulaire ajouré, elles reposent sur un piètement tripode terminées en volute. Début du XVIIIe siècle (Reprises à la dorure, petits manques, plateaux postérieurs) H : 148 cm Le terme de torchère est signalé pour la première fois dans le Dictionnaire de l’Académie en 1696 : « espèce de petit guéridon à fût élevé sur lequel on met un flambeau, une girandole, des bougies ». Cet élément mobilier, en paire, complète généralement l’éclairage des lustres mais permet aussi de s’éclairer sans devoir allumer des lustres dont les bougies noircissent les décors picturaux des plafonds. Elles apparaissent dès le XIVe siècle sous une autre terminologie. En effet on en signale déjà dans l’inventaire du Duc d’Anjou en 1369, de l’archevêque de Reims en 1389, ou de Marguerite de Valois en 1524 (1)à Sous Louis XIV les torchères, le plus souvent en bois doré, en placage d’écaille et laiton ou même en argent pour le roi sont assortis et font partie d’un ameublement composé d’une table, et de guéridons. Durant la Régence, elles sont moins fréquentes, cependant on envoie encore un dessin de Paris à Stockholm, comme en témoigne le dessin de la collection du Comte Tessin (1695-1770) ambassadeur de Suède près la Cour de France, dessin conservé au Nationalmuseum à Stockhom (2) proche de la paire de torchères que nous présentons. Ces dernières sont aussi à rapprocher de l’exemplaire, conservé au Musée des Arts Décoratifs à Paris (3) (1) « Dictionnaire de l’Ameublement et de la Décoration depuis le XIIIe siècle jusqu’à nos jours » Henry Havard Paris, Tome IV p. 1467. (2) « Le Style Régence » Calin Demetrescu 2003, l’Amateur Ed. p. 85. (3) Inv. N° : 4325B