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Auktionsarchiv: Los-Nr. 121

NU DE DOS, 1953 Fusain sur papier Signé et…

Schätzpreis
3.000 € - 5.000 €
ca. 3.892 $ - 6.487 $
Zuschlagspreis:
7.000 €
ca. 9.081 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 121

NU DE DOS, 1953 Fusain sur papier Signé et…

Schätzpreis
3.000 € - 5.000 €
ca. 3.892 $ - 6.487 $
Zuschlagspreis:
7.000 €
ca. 9.081 $
Beschreibung:

NU DE DOS, 1953 Fusain sur papier Signé et daté 28.3.53 en bas à droite 63 x 48,5 cm LE NU Les nus de Foujita ont la beauté audacieuse et tendre de ce qui, pour être advenu en premier, accueille le risque de la précocité: ils sont intransigeants et vulnérables, éperdus et éphémères. Car le XXème siècle en Occident n'est pas le XXe siècle en Extrême-Orient. Le recul du temps atténue souvent l'impact de l'originalité, transformant le torride en tiédeur... aussi faut-il rappeler qu'il a fallu près de seize siècle pour que la Venus de Cranach ose s'offrir à notre regard, franchement de face, avec pour seul vêtement un voile de gaze, qui ne cachait rien. Déshabillée de la honte du pêché originel, jusqu'alors les femmes nues étaient dépourvues d'atour, la déchéance approchant, elle s'approche vers nous, sensuelle. Enfin dévêtue, il fallait encore rendre la beauté intouchable, puisque la peinture n'autorisait la chair que lorsqu'elle portait une idée, celle de la vertu, de l'innocence ou du courage. Le nu était emmitouflé de moralité. Il a ensuite fallu trouver le prétexte, souvent renouvelé, qui consiste à feindre que la nudité a été surprise (entrée dans l'eau, sortie de bain), la femme à la toilette persistant jusque dans les oeuvres de Picasso... Foujita, lorsqu'il croque son premier nu embrasse la Venus que Botticelli déshabillait chrétiennement et toutes les sorties de bains, plus ou moins fortuites, inaugurant en Orient ce qui était proscrit jusqu'alors: "Un jour, j'ai réalisé soudain qu'il y avait très peu de nus dans l'art japonais, dans les peintures de Harunobu et de Utamaro. Il y a simplement une partie de bras ou une petite zone autour du genou. Pour la première fois, j'ai décidé d'essayer de reproduire le plus beau des matériaux: la peau humaine". La délicatesse de son trait rend à ses nus une beauté sans égal, le fusain ou la mine de plomb ayant chacun leurs clairs, leurs demi-teintes, leurs ombres. A la densité du noir, l'artiste ménage des blancs pour rendre la lumière. Foujita apporte à chacun de ses dessins une beauté picturale. Au-delà du réalisme des apparences, l'artiste cherche à révéler la vérité de l'être. Ses nus insistent sur la force, troublée, de notre regard. L'oeil est charmé de voir une femme se mouvoir, se tourner, s'étirer, s'endormir, avec ce brin d'impudeur que seule l'élégance autorise. Son crayon a de la mémoire, lorsqu'il évoque un nu, Foujita ne s'en dessaisit pas. Qu'il parte d'un bout de pied ou d'une courbe onctueuse, l'artiste accompagne son geste, suivant la cuisse ou la hanche, remontant ou redescendant le long de cet argile idéal. Les épaules curvilignes, le sein un peu lourd, s'allongent sur le papier qui se froisse comme le drap d'un lit. Comme une mousse légère et onctueuse, la peau lumineuse de ces corps a la douceur de l'émail. Foujita crée le volume en tamponnant avec un tissu imprégné de noir, s'inspirant de l'estampe japonaise, et salit volontairement l'espace, qu'il dénude. Délaissant les subtilités décoratives, l'artiste ne pare ses nus d'aucun artifice. Les cuisses sont interminables et opulentes, les seins gonflés. Il démontre ainsi que le modelé d'un volume charnel peut atteindre la plénitude de sa sensualité sans aucune coloration. Lascives, félines, émouvantes, ses femmes accueillent sans réserve les frottis de l'estompe qui galbent leurs contours, délicieusement perlés. Son crayon, comme une plume, caresse d'un seul trait coulé et souple le corps offert de formes voluptueuses de la femme contemporaine, à qui il rend sans doute le plus beau des hommages, depuis la Maja Desnuda de Goya. "En Extrême-Orient, la volupté, pour atteindre à son comble exige silence et immobilité" écrivait Robert Rey. Longuement mûrie, dans la moiteur de son atelier, la femme dessinée par Foujita est éprise de grâce. L'artiste étreint la beauté, laissant nos yeux errer et se confondre devant ces corps dont on rêve et dont le moindre murmure se perçoit. Leurs courbes nacrées et offertes appellent l

Auktionsarchiv: Los-Nr. 121
Auktion:
Datum:
23.10.2012
Auktionshaus:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
Frankreich
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
Beschreibung:

NU DE DOS, 1953 Fusain sur papier Signé et daté 28.3.53 en bas à droite 63 x 48,5 cm LE NU Les nus de Foujita ont la beauté audacieuse et tendre de ce qui, pour être advenu en premier, accueille le risque de la précocité: ils sont intransigeants et vulnérables, éperdus et éphémères. Car le XXème siècle en Occident n'est pas le XXe siècle en Extrême-Orient. Le recul du temps atténue souvent l'impact de l'originalité, transformant le torride en tiédeur... aussi faut-il rappeler qu'il a fallu près de seize siècle pour que la Venus de Cranach ose s'offrir à notre regard, franchement de face, avec pour seul vêtement un voile de gaze, qui ne cachait rien. Déshabillée de la honte du pêché originel, jusqu'alors les femmes nues étaient dépourvues d'atour, la déchéance approchant, elle s'approche vers nous, sensuelle. Enfin dévêtue, il fallait encore rendre la beauté intouchable, puisque la peinture n'autorisait la chair que lorsqu'elle portait une idée, celle de la vertu, de l'innocence ou du courage. Le nu était emmitouflé de moralité. Il a ensuite fallu trouver le prétexte, souvent renouvelé, qui consiste à feindre que la nudité a été surprise (entrée dans l'eau, sortie de bain), la femme à la toilette persistant jusque dans les oeuvres de Picasso... Foujita, lorsqu'il croque son premier nu embrasse la Venus que Botticelli déshabillait chrétiennement et toutes les sorties de bains, plus ou moins fortuites, inaugurant en Orient ce qui était proscrit jusqu'alors: "Un jour, j'ai réalisé soudain qu'il y avait très peu de nus dans l'art japonais, dans les peintures de Harunobu et de Utamaro. Il y a simplement une partie de bras ou une petite zone autour du genou. Pour la première fois, j'ai décidé d'essayer de reproduire le plus beau des matériaux: la peau humaine". La délicatesse de son trait rend à ses nus une beauté sans égal, le fusain ou la mine de plomb ayant chacun leurs clairs, leurs demi-teintes, leurs ombres. A la densité du noir, l'artiste ménage des blancs pour rendre la lumière. Foujita apporte à chacun de ses dessins une beauté picturale. Au-delà du réalisme des apparences, l'artiste cherche à révéler la vérité de l'être. Ses nus insistent sur la force, troublée, de notre regard. L'oeil est charmé de voir une femme se mouvoir, se tourner, s'étirer, s'endormir, avec ce brin d'impudeur que seule l'élégance autorise. Son crayon a de la mémoire, lorsqu'il évoque un nu, Foujita ne s'en dessaisit pas. Qu'il parte d'un bout de pied ou d'une courbe onctueuse, l'artiste accompagne son geste, suivant la cuisse ou la hanche, remontant ou redescendant le long de cet argile idéal. Les épaules curvilignes, le sein un peu lourd, s'allongent sur le papier qui se froisse comme le drap d'un lit. Comme une mousse légère et onctueuse, la peau lumineuse de ces corps a la douceur de l'émail. Foujita crée le volume en tamponnant avec un tissu imprégné de noir, s'inspirant de l'estampe japonaise, et salit volontairement l'espace, qu'il dénude. Délaissant les subtilités décoratives, l'artiste ne pare ses nus d'aucun artifice. Les cuisses sont interminables et opulentes, les seins gonflés. Il démontre ainsi que le modelé d'un volume charnel peut atteindre la plénitude de sa sensualité sans aucune coloration. Lascives, félines, émouvantes, ses femmes accueillent sans réserve les frottis de l'estompe qui galbent leurs contours, délicieusement perlés. Son crayon, comme une plume, caresse d'un seul trait coulé et souple le corps offert de formes voluptueuses de la femme contemporaine, à qui il rend sans doute le plus beau des hommages, depuis la Maja Desnuda de Goya. "En Extrême-Orient, la volupté, pour atteindre à son comble exige silence et immobilité" écrivait Robert Rey. Longuement mûrie, dans la moiteur de son atelier, la femme dessinée par Foujita est éprise de grâce. L'artiste étreint la beauté, laissant nos yeux errer et se confondre devant ces corps dont on rêve et dont le moindre murmure se perçoit. Leurs courbes nacrées et offertes appellent l

Auktionsarchiv: Los-Nr. 121
Auktion:
Datum:
23.10.2012
Auktionshaus:
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