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Auktionsarchiv: Los-Nr. 115

MAX JACOB LE CORNET À DÈS

Schätzpreis
10.000 € - 15.000 €
ca. 11.213 $ - 16.819 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 115

MAX JACOB LE CORNET À DÈS

Schätzpreis
10.000 € - 15.000 €
ca. 11.213 $ - 16.819 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Max JACOB 1876-1944 [Correspondance à Pierre Minet] Quimper, Tréboul (Douarnenez), Paris, Saint-Benoît-sur-Loire, [23 mars 1929]-16 février 1944 Ens. 120 p. environ, in-12, in-8 et in-4. IMPORTANTE CORRESPONDANCE MANUSCRITE DE MAX JACOB A PIERRE MINET composée de 73 lettres et cartes autographes signées et de la copie tapuscrite d'une lettre au même. Le poète et écrivain Pierre Minet (1909-1975) fut membre du Grand Jeu et participa en 1925 à la création de la revue de ce groupe d'homme de lettres et d'artistes proches, un temps, du mouvement surréaliste. "?Dandy révolté, clochard monarchiste, noceur spleenétique, poète déserteur, athée mystique, homme du paradoxe, des spectaculaires revirements, admirateur et pourfendeur de ses meilleurs amis, amoureux éperdu de la Femme, velléitaire de l'écriture, constamment déchiré entre l'obsession de la première et le taraudage de la seconde, prince de l'autocritique sur laquelle il bâtira son œuvre majeure (La Défaite), Minet était tout cela à la fois : homme multiple qui pouvait au gré de la vie, des rencontres, de la maladie ou de l'ennui, endosser l'un ou l'autre de ses manteaux. […] Max Jacob était un proche, un ami, un soutien, presque un père spirituel (il n'est que de lire leur correspondance)?" (Patrick Krémer dans Le Matricule des Anges, n° 40, septembre-octobre 2002). Cet ensemble de lettres illustre bien la profonde amitié qui unit les deux poètes jusqu'à la mort de Max Jacob Il comprend deux lettres datant du début de l'année 1944 - et la copie tapuscrite d'une autre - dont une, la dernière, écrite quelques jours avant l'arrestation de Max Jacob et son internement au camp de Drancy. "?Bravo pour hier soir, mais tu bois trop… Pierre les ba ba babouches ne cessent de prononcer ton nom, ton renom. C'est autant pour elles que pour toi que j'irai à Montparnasse - aussitôt que j'aurai un peu d'argent…Je t'embrasse sans vergogne. Jacob. " (23 mars 1923). " C'est déjà un tel péché d'avoir lu ton livre [Histoire d'Eugène] ! (C'en est un bien plus terrible de l'avoir écrit.) Et voilà que je vais te féliciter ! Non… Je n'ai jamais lu quelque chose de plus cynique. Je pensais au marquis de Sade - non parce que celui-ci me dit-on est à la mode, mais parce que vraiment c'est le même mélange de philosophie et de cynisme. Lui et toi vous n'avez pas le sens de ce qu'on ne peut pas dire. (Je sais ce que tu vas me répondre !) Bien… Je te félicite, non de l'avoir écrit, mais de ton indéniable talent. Il est certain que si ce n'était pas une autobiographie ce serait très très beau. Et puis cette chaire à saucisses en dedans des personnages et au dehors. Je veux dire l'atmosphère et la vérité (??). Il n'y a pas dé vérité autre que la vérité de la création en elle. Il y a ce qui est créé et qui semble vrai parce que créé. Bref c'est très bien tout de même. Ceci est l'avis de Cingria, qui a passé quelques jours avec moi et repart et reviendra. Cingria scandalisé comme moi et plus que moi t'aime beaucoup et nous t'admirons.?" (2 juin 1930). " Aux Liparis / j'ai lu "Paris"/ et j'ai bari / Ah ! nom d'un chien / j'suis "barichien" / J'suis yougoslave / mais pas yougos'lave / yougo se lave. Je viens de penser cette triste plaisanterie en lisant le livre stupide de Albert Cohen sans h intitulé Solal. Une idiotie. […] J'ai trouvé des photos de Victor Hugo et je les ai mises au mur pour m'encourager au nietschéisme. Voilà pourtant ce qu'André Breton aurait voulu être !... On est toujours raté de quelque chose. Victor Hugo voulait être Shakespeare et Breton un confrère de Bakounine, Robert le Pieux et V. H. " (8 octobre 1930). " Oui j'ai fait ce que j'ai pu pour toi. Mes efforts pour mes amis me vaudront la miséricorde du Dieu qui pèse tout, voit tout. Tes regrets du passé sont un progrès et il est toujours temps de bien faire et de s'appliquer vers le Bien : la perfection n'existe pas mais nous sommes jugés sur nos efforts vers le Bien Moral. On n'est pas sur terre pour gagner sa vie et faire de beaux poèm

Auktionsarchiv: Los-Nr. 115
Auktion:
Datum:
22.06.2015
Auktionshaus:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
Frankreich
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Max JACOB 1876-1944 [Correspondance à Pierre Minet] Quimper, Tréboul (Douarnenez), Paris, Saint-Benoît-sur-Loire, [23 mars 1929]-16 février 1944 Ens. 120 p. environ, in-12, in-8 et in-4. IMPORTANTE CORRESPONDANCE MANUSCRITE DE MAX JACOB A PIERRE MINET composée de 73 lettres et cartes autographes signées et de la copie tapuscrite d'une lettre au même. Le poète et écrivain Pierre Minet (1909-1975) fut membre du Grand Jeu et participa en 1925 à la création de la revue de ce groupe d'homme de lettres et d'artistes proches, un temps, du mouvement surréaliste. "?Dandy révolté, clochard monarchiste, noceur spleenétique, poète déserteur, athée mystique, homme du paradoxe, des spectaculaires revirements, admirateur et pourfendeur de ses meilleurs amis, amoureux éperdu de la Femme, velléitaire de l'écriture, constamment déchiré entre l'obsession de la première et le taraudage de la seconde, prince de l'autocritique sur laquelle il bâtira son œuvre majeure (La Défaite), Minet était tout cela à la fois : homme multiple qui pouvait au gré de la vie, des rencontres, de la maladie ou de l'ennui, endosser l'un ou l'autre de ses manteaux. […] Max Jacob était un proche, un ami, un soutien, presque un père spirituel (il n'est que de lire leur correspondance)?" (Patrick Krémer dans Le Matricule des Anges, n° 40, septembre-octobre 2002). Cet ensemble de lettres illustre bien la profonde amitié qui unit les deux poètes jusqu'à la mort de Max Jacob Il comprend deux lettres datant du début de l'année 1944 - et la copie tapuscrite d'une autre - dont une, la dernière, écrite quelques jours avant l'arrestation de Max Jacob et son internement au camp de Drancy. "?Bravo pour hier soir, mais tu bois trop… Pierre les ba ba babouches ne cessent de prononcer ton nom, ton renom. C'est autant pour elles que pour toi que j'irai à Montparnasse - aussitôt que j'aurai un peu d'argent…Je t'embrasse sans vergogne. Jacob. " (23 mars 1923). " C'est déjà un tel péché d'avoir lu ton livre [Histoire d'Eugène] ! (C'en est un bien plus terrible de l'avoir écrit.) Et voilà que je vais te féliciter ! Non… Je n'ai jamais lu quelque chose de plus cynique. Je pensais au marquis de Sade - non parce que celui-ci me dit-on est à la mode, mais parce que vraiment c'est le même mélange de philosophie et de cynisme. Lui et toi vous n'avez pas le sens de ce qu'on ne peut pas dire. (Je sais ce que tu vas me répondre !) Bien… Je te félicite, non de l'avoir écrit, mais de ton indéniable talent. Il est certain que si ce n'était pas une autobiographie ce serait très très beau. Et puis cette chaire à saucisses en dedans des personnages et au dehors. Je veux dire l'atmosphère et la vérité (??). Il n'y a pas dé vérité autre que la vérité de la création en elle. Il y a ce qui est créé et qui semble vrai parce que créé. Bref c'est très bien tout de même. Ceci est l'avis de Cingria, qui a passé quelques jours avec moi et repart et reviendra. Cingria scandalisé comme moi et plus que moi t'aime beaucoup et nous t'admirons.?" (2 juin 1930). " Aux Liparis / j'ai lu "Paris"/ et j'ai bari / Ah ! nom d'un chien / j'suis "barichien" / J'suis yougoslave / mais pas yougos'lave / yougo se lave. Je viens de penser cette triste plaisanterie en lisant le livre stupide de Albert Cohen sans h intitulé Solal. Une idiotie. […] J'ai trouvé des photos de Victor Hugo et je les ai mises au mur pour m'encourager au nietschéisme. Voilà pourtant ce qu'André Breton aurait voulu être !... On est toujours raté de quelque chose. Victor Hugo voulait être Shakespeare et Breton un confrère de Bakounine, Robert le Pieux et V. H. " (8 octobre 1930). " Oui j'ai fait ce que j'ai pu pour toi. Mes efforts pour mes amis me vaudront la miséricorde du Dieu qui pèse tout, voit tout. Tes regrets du passé sont un progrès et il est toujours temps de bien faire et de s'appliquer vers le Bien : la perfection n'existe pas mais nous sommes jugés sur nos efforts vers le Bien Moral. On n'est pas sur terre pour gagner sa vie et faire de beaux poèm

Auktionsarchiv: Los-Nr. 115
Auktion:
Datum:
22.06.2015
Auktionshaus:
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75008 Paris
Frankreich
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