Beschreibung:

Max Jacob (1876-1944). 2 lettres autographes signées à Georges Hugnet écrites de Saint-Benoît sur Loire. 24 mars 1942, avec enveloppe "aux soins de M. Eluard" : "Les malheurs de ma famille et de ma race me désolent moins que mon incoercible impuissance à rien sortir pas même la tristesse...." 24 juin 1942, avec enveloppe "aux bons soins de Madame Jeanne Bucher" : "Les loups n’ont pas mangé ton cœur et le soleil ‘Ô aficiondo ivre de trompettes’ (page 33) le réchauffe. C’est en effet un mélange de soleil et d’affection, ta poésie. […] Ici chaleur, ravitaillement. 3 kilomètres pour trouver trois œufs : ça fait un œuf par kilomètre, ce n’est pas cher. […] J’ai eu aussi une grande joie à revoir du Picasso ; jadis j’avais cette joie tous les 3 jours gratis : j’étais incapable de l’avoir aujourd’hui je le pourrais (en être capable) et je ne l’ai plus. […] Tu auras bientôt de la gloire. Tu le mérites à cause de la force de tes images et de leur opercut [ sic ], bien personnel…". Les lettres de Jacob à Hugnet brûlèrent lors de l’incendie du village de Sainte-Gemme par l’armée allemande en repli, en 1944. Hugnet y avait transféré toute sa collection chez ses beaux-parents, en 1940, croyant la mettre ainsi à l’abri du danger. Elle disparut toute entière dans l’incendie. Cette lettre est enrichie de 7 belles photographies originales représentant Max Jacob datées 1933 et légendées ultérieurement par Myrtille Hugnet, qui les reçut de René Dulsou (amant de Max Jacob de 1932 à 1935). [ On joint :] Georges Hugnet 4 lettres autographes signées à Joë Bousquet. 6 novembre 1939-30 janvier 1940. Belle et intéressante correspondance évoquant notamment la collaboration de Bousquet à la revue dirigée par Hugnet L’Usage de la parole ("Il faut qu’il en sorte une arme. Nous sommes plusieurs à sentir que l’heure est décisive. Soyons parmi ceux qui ne s’abandonnent pas à un pessimisme de bon ton et facile, qui équivaut à une acceptation virtuelle de l’impuissance, à une défaite de bon gré."), leurs ouvrages respectifs et la commande de reliures faite par Bousquet à Hugnet. [ Et :] Hugnet. Lettre autographe signée à Louis Parrot, 15 octobre 1943, relatant l’agression dont il a été victime par de jeunes surréalistes. - Hugnet. Œillades ciselées en branche. 2 tapuscrits. – Olivier LARRONDE. 14 feuillets de notes et poèmes autographes, certains dédiés à Hugnet. – Photocopies de 14 lettres de Georges Hugnet à Hans Bellmer (1935-1937). – Photocopies de 16 cartes postales et lettres de Georges Hugnet à Man Ray.