Beschreibung:

MASQUE BAOULE, COTE D'IVOIRE de style "kpwan ple" représentant un visage féminin élégamment stylisé, la bouche rectangulaire utilisée pour la vision du danseur, le nez à l'arête allongé rejoignant les orbites des yeux semi-circulaires, le front bombé encadré par une coiffure composée de quatre stries parrallèles, des jolies oreilles ovales en léger relief de part et d'autre du front, une paire de large cornes légèrement recourbées au sommet du crâne. Belle patine d'usage. Hauteur : 36,50 cm Provenance : Collecté in situ, circa 1910 Transmis par descendance à l'actuel propriétaire Commentaire : BAULE MASK, IVORY COAST; height: 14,37 in Ce masque qui révèle une dépendance morphologique à l'égard des créations gouro et yohouré est en fait d'origine baoulé, et appartient à l'ensemble du "goli". Appelé "kpwan ple" et représentant un visage anthropomorphe surmonté d'une paire de cornes de buffle, il intervient le plus souvent par paire (l'un rouge, l'autre noir) après les masques appelés "goli glin" évoquant une tête de buffle surmontée de cornes de gazelle, les deux masques aussi alternativement noir et rouge "kplekple" en forme de disque abstrait et une dernière paire de masques rouge et noir à visage humain mais sans cornes appelé "kpan". Cet ensemble "goli" considéré comme une "famille" ou une "lignée" comprend ces quatre paires de masques très différentes sur le plan morphologique, puisque s'y trouvent conjugées les tendances à l'abstraction géométrique la plus élémentaire, et celles qui vont vers un naturalisme éléguant qui atteste la large gamme d'expression des baoulés et témoigne du jeu des contrastes et de l'opposition tranchée dans le style des masques, non seulement à l'intérieur d'une même ethnie mais dans un même complexe culturel. Ce masque "kpwan ple" considéré comme l'un des plus beaux masques par les baoulé est chargé d'exprimer leur idéal esthétique avec un visage très allongé, au modelé uni, soigneusement poli mais décoré de quelques scarifications traditionnelles en relief sur les tempes, yeux clos sous de lourdes paupières qui répondent aux arcs de cercle des arcades sourcillières. Ce masque d'un art extrêmement raffiné qui recherche avant tout l'équilibre, insiste sur la notion de symétrie qui répartit rigoureusement les formes des deux côtés d'un axe défini par une arête nasale particulièrement longue, fine et rectiligne comme prolongée par la bouche ouverte rectangulaire, en saillie qui permet au danseur de voir lors de ses évolutions. Bernard de Grunne