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Auktionsarchiv: Los-Nr. 72

MARQUET (Albert). 2 lettres autographes signé...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
1.300 €
ca. 1.515 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 72

MARQUET (Albert). 2 lettres autographes signé...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
1.300 €
ca. 1.515 $
Beschreibung:

MARQUET (Albert). 2 lettres autographes signées à Élie Faure. 1906-1919. Marquet et Matisse : condisciples aux Arts décoratifs, aux Beaux-Arts dans la classe de Gustave Moreau et à l'académie Camillo où enseignait Eugène Carrière les deux peintres nouèrent une forte amitié, qui dépassa la simple camaraderie d'atelier, mais aussi une fructueuse relation de travail : à la fin des années 1890 et dans les années précédant la Première Guerre mondiale, ils eurent des ateliers voisins, peignirent souvent côte à côte, notamment sur les bords de la Seine ou à Collioure. Ils exercèrent une influence réciproque décisive pour la naissance du fauvisme, et firent partie du groupe exposé au Salon d'automne de 1905 marquant la naissance officielle de cette esthétique. Le style de Matisse demeura très proche de celui de Marquet jusqu'au début des années 1920. Élie Faure connaissait bien Albert Marquet : c'est chez lui, quai Saint-Michel à Paris, qu'il venait en permission durant la guerre. – Marseille, « mercredi », 3 janvier 1906 (enveloppe datée du lendemain). « Je suis très flatté et vous remercie beaucoup de votre invitation, mais le plaisir avec lequel j'accepte serait encore plus grand si vous pouvez inviter mon ami Matisse avec qui j'ai toujours exposé et qui ferait certainement honneur à votre exposition... » Henri Matisse n'avait véritablement atteint une certaine notoriété qu'avec sa participation au Salon d'automne l'année précédente. – Marseille, « jeudi » [1919]. « ... Ma santé s'améliore toujours avec la même lenteur, heureusement que je suis assez patient. Pour le moment, cela ne va pas trop mal et j'ai pu enfin essayer de faire un tout petit peu de peinture. J'ai toujours le côté droit de la figure à peu près inerte mais les maux de tête ont cessés. Si cela continue à s'améliorer et que le temps soit beau à Paris, je rentrerai dans deux ou trois semaines [Albert Marquet avait été atteint de la grippe espagnole, et fut long à guérir].Le printemps à Paris est plus beau que partout ailleurs, quant à l'été que je connais trop bien, il est parfois un peu terrible, j'ai senti bien souvent le bitume du pont des Arts coller après mes chaussures. Soyez tranquille, je n'ai pas oublié le pont Royal, je l'ai peint plusieurs fois. Descaves (l'officier de paix) doit en posséder encore quelques exemplaires [il s'agit du commissaire Eugène Descaves, frère du romancier et critique, qui collectionnait les œuvres des peintres contemporains]. Je suis né en 1875 et Matisse en 1869. Il fait un temps superbe à Marseille, de mes fenêtres je vois des tas de gens se baigner et je voudrais bien en faire autant mais le docteur Sardou me l'a défendu encore pendant quelque temps. Avez-vous vu l'exposition Matisse ? On dit qu'elle a beaucoup de succès. Et la triennale ?... [Albert Marquet fait ici allusion à l'exposition Œuvres récentes de Henri Matisse tenue à la galerie Bernheim jeune du 2 au 16 mai 1919, et La triennale, exposition d'art français, tenue à l'École des Beaux-Arts du 5 mai au 30 juin 1919] » Sur papier à en-tête du « Grand café restaurant Bristol univers »

Auktionsarchiv: Los-Nr. 72
Auktion:
Datum:
30.10.2017
Auktionshaus:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
Frankreich
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Beschreibung:

MARQUET (Albert). 2 lettres autographes signées à Élie Faure. 1906-1919. Marquet et Matisse : condisciples aux Arts décoratifs, aux Beaux-Arts dans la classe de Gustave Moreau et à l'académie Camillo où enseignait Eugène Carrière les deux peintres nouèrent une forte amitié, qui dépassa la simple camaraderie d'atelier, mais aussi une fructueuse relation de travail : à la fin des années 1890 et dans les années précédant la Première Guerre mondiale, ils eurent des ateliers voisins, peignirent souvent côte à côte, notamment sur les bords de la Seine ou à Collioure. Ils exercèrent une influence réciproque décisive pour la naissance du fauvisme, et firent partie du groupe exposé au Salon d'automne de 1905 marquant la naissance officielle de cette esthétique. Le style de Matisse demeura très proche de celui de Marquet jusqu'au début des années 1920. Élie Faure connaissait bien Albert Marquet : c'est chez lui, quai Saint-Michel à Paris, qu'il venait en permission durant la guerre. – Marseille, « mercredi », 3 janvier 1906 (enveloppe datée du lendemain). « Je suis très flatté et vous remercie beaucoup de votre invitation, mais le plaisir avec lequel j'accepte serait encore plus grand si vous pouvez inviter mon ami Matisse avec qui j'ai toujours exposé et qui ferait certainement honneur à votre exposition... » Henri Matisse n'avait véritablement atteint une certaine notoriété qu'avec sa participation au Salon d'automne l'année précédente. – Marseille, « jeudi » [1919]. « ... Ma santé s'améliore toujours avec la même lenteur, heureusement que je suis assez patient. Pour le moment, cela ne va pas trop mal et j'ai pu enfin essayer de faire un tout petit peu de peinture. J'ai toujours le côté droit de la figure à peu près inerte mais les maux de tête ont cessés. Si cela continue à s'améliorer et que le temps soit beau à Paris, je rentrerai dans deux ou trois semaines [Albert Marquet avait été atteint de la grippe espagnole, et fut long à guérir].Le printemps à Paris est plus beau que partout ailleurs, quant à l'été que je connais trop bien, il est parfois un peu terrible, j'ai senti bien souvent le bitume du pont des Arts coller après mes chaussures. Soyez tranquille, je n'ai pas oublié le pont Royal, je l'ai peint plusieurs fois. Descaves (l'officier de paix) doit en posséder encore quelques exemplaires [il s'agit du commissaire Eugène Descaves, frère du romancier et critique, qui collectionnait les œuvres des peintres contemporains]. Je suis né en 1875 et Matisse en 1869. Il fait un temps superbe à Marseille, de mes fenêtres je vois des tas de gens se baigner et je voudrais bien en faire autant mais le docteur Sardou me l'a défendu encore pendant quelque temps. Avez-vous vu l'exposition Matisse ? On dit qu'elle a beaucoup de succès. Et la triennale ?... [Albert Marquet fait ici allusion à l'exposition Œuvres récentes de Henri Matisse tenue à la galerie Bernheim jeune du 2 au 16 mai 1919, et La triennale, exposition d'art français, tenue à l'École des Beaux-Arts du 5 mai au 30 juin 1919] » Sur papier à en-tête du « Grand café restaurant Bristol univers »

Auktionsarchiv: Los-Nr. 72
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Datum:
30.10.2017
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1 rue de Fleurus
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