Beschreibung:

Copie originale de son testament autographe de 1793 lithographiée en 1816 sur ordre de Louis XVIII. Exemplaire nominatif du député Kern* signé par le Cte de Cazes (1780-1860) ministre de l'intérieur. 3 pages in-4, sur papier filigrané aux armes et profil de Louis XVIII, grand cachet imprimé à sec aux armes de Louis XVIII sur la troisième page. Mention manuscrite à l'encre noire sur la troisième page: «Donné par le Roi à monsieur Kern Charles, Député du Département du Bas Rhin à la Chambre des Députés. Par ordre du Roi, le Ministre, secrétaire d'Etat au Département de la Police Générale, Cte de Cazes. Paris le 28 février 1816». Document rare il s'agit du tirage de la première copie faite d'après l'original du testament retrouvé en janvier-février 1816. Le tirage de cette copie fut limité à quelques centaines d'exemplaires destinés aux membres du corps législatif. Les éditions postérieures, non signées par le ministre de l'intérieur de Cazes sont assez communes et ne sont que des reproductions de ces copies. * Kern (Charles-Henri), député de 1815 à 1820, né à Bouxwiller (Haut-Rhin), mort à Strasbourg (Bas Rhin) le 16 juillet 1847, fils de Philippe-Henri Kern, conseiller de S.A.S. le comte de Hesse-Hanau Lichtenberg appartenait à une famille dévouée à l'ancien régime. Il étudia le droit, devint membre du directoire du département du Bas-Rhin, le 3 brumaire an IV, et fut comme parent d'émigré, suspendu de ses fonctions; plus tard il fut nommé secrétaire général du département, puis procureur impérial prés le tribunal de la douane. Conseiller de préfecture du Bas-Rhin le 3 mars 1815, il fut élu la même année, député de ce département. Il siégea dans la minorité ministérielle de la Chambre introuvable, et obtint sa réélection, le 4 octobre 1816. Nommé en 1818, professeur - suppléant à la faculté de droit de Strasbourg, il reçut, en1819, le titre de professeur à la même faculté et en devint le doyen le 7 mars 1829. Provenance, famille Kern, à l'actuel propriétaire. COPIES DES TESTAMENTS ROYAUX DE MARIE-ANTOINETTE ET LOUIS XVI, REMIS AU CORPS LEGISLATIF EN 1816 PAR LE COMTE DE CAZES SUR ORDRE DE LOUIS XVIII. Si le testament de Louis XVI rédigé le 25 décembre 1792 est versé aux archives nationales en 1793 et publié cette même année, ce n'est qu'en 1816 que l'on retrouve le testament de son épouse Marie Antoinette chez le conventionnel Courtois avec d'autres souvenirs de la famille royale. Celuici déclara alors le détenir depuis «près de 22 ans». Cette «lettre-testament» écrite par la reine à sa belle soeur Elizabeth peu de temps avant son exécution le 16 octobre 1793 est saisie en février 1816 par le comte de Cazes, ministre de l'intérieur et remise au roi Louis XVIII. Le 22 février 1816, le comte de Cazes se rendit devant le corps législatif et s'adressa en ces termes à la Chambre des députés: «Je dépose sur le bureau une copie certifiée du testament de la Reine Marie Antoinette. S.M. m'a chargé de vous annoncer qu'elle avait ordonné qu'il en fût fait un fac-simile dont une expédition sera délivrée à chacun des membres de la Chambre...». Ces fac-similés (environ 625 exemplaires) du testament original de Marie-Antoinette furent alors remis aux membres du corps législatif. Le 23 février au soir, deux délégations celle des pairs et celle des députés furent reçues aux Tuileries par le roi Louis XVIII et la Duchesse d'Angoulême (Marie Thérèse de France, fille de Louis XVI et Marie-Antoinette). Les députés conduits par Lainé remercièrent le roi: «du don de la lettre dont l'art reproduit les traits originaux, mais ou notre âme découvre bien mieux l'image du coeur de Marie-Antoinette, Reine de France et de Navarre; nous la transmettrons cette lettre en héritage à nos enfants; elle leur apprendra qu'il est des vertus supérieures aux égarements des siècles, et que, la religion, qui inspire ces vertus est dans le coeur des Rois, le gage le plus sûr du bonheur du peuple». En avril 1816, le fac-simile du testament de Louis XVI contresigné par de C