Beschreibung:

Mannequin funéraire dit Rambaramb Archipel du Vanuatu, sud de l'île de Malekula Crâne humain, cheveux, dents de phacochère, fibre végétale, plumes, coquillage, tissu, perles de verre, fougère arborescente, matériau composite, pigments végétaux d'origine. Bon état général, malgré quelques manques visibles Accidents, restaurations visibles H. 175 cm Provenance : Pièce récoltée en mai 1935 lors de l'expédition de la Korrigane. Vente Drouot-Paris, 4-5 déc. 1961, lot n°38. Ancienne collection Douglas Newton, New-York. Expositions : Musée de l'Homme, Paris. National Gallery of Art, Washington D.C., juillet-octobre 1979. Bibliograhie : P. Gathercole, A. L. Kaeppler, D. Newton, Art of the Pacific Islands, Washington D.C. 1979, p. 221. Cf. Paul Valéry et Charles van den Broek d'Obrenan, Le Voyage de la Korrigane, Payot, Paris 1939, p. 98. Après le décès d'un notable de rang élevé, son corps était dans un premier temps présenté sur une plateforme funéraire, à l'écart du village, où on le laissait se décomposer. Le crâne était ensuite prélevé, on confiait aux fourmis le soin de le nettoyer complètement, puis il était surmodelé à l'aide d'une pâte composée de matières végétales amalgamées de manière à reproduire fidèlement les traits du défunt. Ce crâne une fois fixé au sommet d'un mannequin funéraire ou rambaramb, la cérémonie des secondes funérailles pouvait avoir lieu, puis ce simulacre de corps était abandonné et le crâne prenait place dans la maison des hommes. Il est donc exceptionnellement rare qu'un tel ensemble, de conception éphémère, ait été ainsi conservé dans son intégrité. La Korrigane a mouillé dans l'archipel du Vanuatu entre mai et juin 1935. Profitant du contexte historique de l'époque, les membres de l'expédition n'eurent aucun mal à se procurer les très nombreux objets et spécimens ethnographiques, dont près de deux cent trente, après avoir orné les cimaises du Musée de l'Homme, appartiennent désormais aux collections du Musée du Quai Branly. Le reste des pièces collectées par l'expédition de La Korrigane, dont cette superbe et rarissime sculpture rambaramb, a été dispersé lors de la vente des 4 et 5 décembre 1961 à l'Hôtel Drouot à Paris. « L'expédition de La Korriganne a probablement rapporté en France l'une des dernières collections à caractère véritablement ethnographique, au sens défini par Griaule et Leiris. » Gaïa Fisher in Le voyage de La Korrigane dans les mers du Sud, Hazan, Musée de l'Homme, 2001. 44 Le pont de la Korrigane