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Auktionsarchiv: Los-Nr. 66

MAC ORLAN (Pierre). 2 lettres autographes sig...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
200 €
ca. 233 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 66

MAC ORLAN (Pierre). 2 lettres autographes sig...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
200 €
ca. 233 $
Beschreibung:

MAC ORLAN (Pierre). 2 lettres autographes signées à Élie Faure. 1918-1919. – Brigneau (Finistère), 15 septembre 1918. « Je viens de recevoir votre lettre... et je puis vous assurer qu'elle m'a permis de goûter une joie profonde. Ma pauvre chronique de [l'hebdomadaire] J'ai vu m'aura servi au moins à me mettre en relation avec l'homme, l'écrivain d'art que j'estime le plus. Je vous dis cela avec simplicité, bien que les mots, dès qu'il sont écrits, prennent une allure spécieuse. C'est la faute à tous les écrivains, particulièrement tous les critiques, qui ont menti. Je n'ai pas pu dire – la place est assez mesurée dans cette page – pourquoi j'aimais La Sainte Face [souvenirs et réflexions d'Élie Faure sur son expérience de la guerre comme médecin militaire, paru en 1917 chez Georges Crès], d'ailleurs ce serait, comme dit Oscar Wilde, livrer la connaissance de Dieu aux pourceaux. Je ne me fais aucune illusion sur la portée de mes impressions littéraires ; quand elles me permettent de recevoir une lettre telle que celle que vous m'avez écrite, je suis récompensé au-delà de tous mes espoirs. Je voudrais avoir votre signature sur mon exemplaire de La Sainte Face, vous ne me refuserez pas ce plaisir, au besoin je laisserai le livre chez Crès, à votre disposition, si vous n'êtes pas à Paris... Je vous remercie de votre opinion sur Le Chant de l'équipage [roman publié par Mac Orlan en 1918]. J'aime la vie furieusement sans me soucier de la valeur morale des personnages qui la colorent. J'aurais voulu développer à propos de votre beau livre, des thèmes qui me préoccupent... » – [Paris], 29 février 1919. « Je vous remercie de l'envoi de votre dernier livre. Je l'emporte avec moi, car je repars pour l'Allemagne [poursuivre une série de reportages pour le journal L'Intransigeant, qu'il réunirait en fin d'année 1919 dans un recueil intitulé La Fin]. Je serai absent six semaines et dès mon retour je serai heureux de vous être présenté. Vous allez recevoir dans qq. jours un livre dont j'aime particulièrement les 50 dernières pages [probablement Bob, bataillonnaire, roman d'aventures]. Toujours cette sacrée inquiétude de l'aventure... »

Auktionsarchiv: Los-Nr. 66
Auktion:
Datum:
30.10.2017
Auktionshaus:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
Frankreich
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Beschreibung:

MAC ORLAN (Pierre). 2 lettres autographes signées à Élie Faure. 1918-1919. – Brigneau (Finistère), 15 septembre 1918. « Je viens de recevoir votre lettre... et je puis vous assurer qu'elle m'a permis de goûter une joie profonde. Ma pauvre chronique de [l'hebdomadaire] J'ai vu m'aura servi au moins à me mettre en relation avec l'homme, l'écrivain d'art que j'estime le plus. Je vous dis cela avec simplicité, bien que les mots, dès qu'il sont écrits, prennent une allure spécieuse. C'est la faute à tous les écrivains, particulièrement tous les critiques, qui ont menti. Je n'ai pas pu dire – la place est assez mesurée dans cette page – pourquoi j'aimais La Sainte Face [souvenirs et réflexions d'Élie Faure sur son expérience de la guerre comme médecin militaire, paru en 1917 chez Georges Crès], d'ailleurs ce serait, comme dit Oscar Wilde, livrer la connaissance de Dieu aux pourceaux. Je ne me fais aucune illusion sur la portée de mes impressions littéraires ; quand elles me permettent de recevoir une lettre telle que celle que vous m'avez écrite, je suis récompensé au-delà de tous mes espoirs. Je voudrais avoir votre signature sur mon exemplaire de La Sainte Face, vous ne me refuserez pas ce plaisir, au besoin je laisserai le livre chez Crès, à votre disposition, si vous n'êtes pas à Paris... Je vous remercie de votre opinion sur Le Chant de l'équipage [roman publié par Mac Orlan en 1918]. J'aime la vie furieusement sans me soucier de la valeur morale des personnages qui la colorent. J'aurais voulu développer à propos de votre beau livre, des thèmes qui me préoccupent... » – [Paris], 29 février 1919. « Je vous remercie de l'envoi de votre dernier livre. Je l'emporte avec moi, car je repars pour l'Allemagne [poursuivre une série de reportages pour le journal L'Intransigeant, qu'il réunirait en fin d'année 1919 dans un recueil intitulé La Fin]. Je serai absent six semaines et dès mon retour je serai heureux de vous être présenté. Vous allez recevoir dans qq. jours un livre dont j'aime particulièrement les 50 dernières pages [probablement Bob, bataillonnaire, roman d'aventures]. Toujours cette sacrée inquiétude de l'aventure... »

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Datum:
30.10.2017
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1 rue de Fleurus
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