Beschreibung:

Lettre autographe, signée. Versailles, le 7 Juillet 1743, écrite en regard d'un rapport autographe, signé du duc de Gramont. Au Camp de Seligenstatt, le 29 Juin [1743] ; 2 pages 1/2 in-fol., rel. en un vol. brad. mar. fauve à grain long, fil. dor. encadrant les plats, avec titre en lettres dor. sur le premier, dent. int. dor. (Rel. moderne) ; qq. rousseurs. Document historique sur la bataill e de Dettingen [27 Juin 1743 en Bavière]. Cette bataille fut un désastre pour les Français. L'armée qui se composait de 60.000 hommes sous les ordres du duc de Gramont et du maréchal de Noaill es, était opposée aux 52.000 hommes des armées britannique, de Hanovre et de Hesse, sous le commandement du roi George II d'Angleterre, et du comte de Stair. C'est d'ailleurs à cette occasion que Haendel écrivit son " Dettingen Te Deum ", qui fut créé en Novembre 1743. Cette lettre du Roi Louis XV consiste en quatre notes de 43 lignes, écrites sur la moitié gauche des pages du rapport du duc de Gramont. Gramont n'a pas pu lui envoyer plus tôt un état des tués ou blessés lors de la bataille, et il lui parle de leur remplacement, à quoi le Roy répond " Je trouve bon que vous me me proposez que successivement aux emplois vacant dans mon reyt des gardes, je sais parfaitement l'importance qu'il y a de ne les remplir que par de bons sujets et marqués au bon coin, et de laisser ces noms en arrière des autres ". Le duc demande la permission de ne pas entrer " dans un plus grand détail " et le supplie " d'estre persuadée que je ne négligeray rien, de tout ce qui pourra intéresser son service ". Réponse : " J'approuve que vous n'entriez pas pour le présent dans un plus grand détail, je ne doute point de votre zèle pour mon service, et je suis bien persuadé que nous ne négligerez rien, sur tout ce que vous croirez qui pourra intéresser le bien de mon service, et celui du Regt qui me paroit avoir besoin d'être mené et morigéné, j'entends la soldatesque, car pour les officiers ne méritent que louanges et récompenses ". Le duc de Gramont l'informe de la mort de Mr de Chavigny, et s'enquiert du sort de sous-lieutenance de Cambrésis, il réclame également une pension de cape appointé pour M. d'Aspremont " homme de bonne maison, pauvre, de beaucoup de courage et dont il a donné les marques dans cette dernière affaire. Il a trente-six ans de service ". Réponse : " J'accorde à d'Aspremont ce que vous me demandez pour lui à l'égard des t manière vous pouves l'assurer de ma bonne volonté pour lui, mais qu'il y a des arrangements à prendre sur l'ordre de St Louis qui ne me permettent pas de lui accorder presentement ce que vous me demander pour lui " Louis " et il ajoute " Je regrette infiniment les bons sujets que j'ay perdus dans l'action du 27 du mois passe, et je suis bien fasché que la réussite n'aie pas été telle qu'il y avoit lieu de s'en flatter ". Il est de toute évidence que le roi n'acceptait pas du tout cette cinglante défaite, dont la faute revenait sans conteste au duc de Gramont, qui par manque de stratégie s'était placé entre les Anglais et les batteries françaises [Cf. sur cette bataille de la succession d'Autriche le long article du Dictionnaire Larousse du XIXe siècle].