Beschreibung:

Louis Nicolas LEMASLE (Paris 1788 - Saint-Quentin 1870) Moines dans un intérieur Panneau de hêtre, une planche, non parqueté 23,5 x 32 cm Inscription au revers : donné par Le Malle peintre / d'intérieur à son ami Rolland / Peinture de S. M. la Reine de Naples / Naples le 10 7bre 1814 En dessous : Couret Petits accidents Sans cadre La monographie très documentée, publiée en 2013 par Hervé Cabezas, et l’exposition qui l’accompagnait au musée Lécuyer de Saint-Quentin ont pleinement réhabilité la carrière de Louis Nicolas Lemasle entièrement dédiée aux arts (Louis Nicolas Lemasle 1788-1876, de l’atelier de David au musée de Saint-Quentin , Saint-Quentin, 2013) Elève de David de 1804 à 1811, lorsque le maître réalise le Sacre, Lemasle séjourne à Rome de 1812 à 1814. Il est au service du roi d’Espagne en exil et fréquente Canova, Wicar et Guillon-Lethière, directeur de l’Académie de France à Rome. Ce dernier le recommande pour participer à la décoration du palais de Napoléon de Monte-Cavallo au Quirinal. C’est à ce moment qu’Ingres réalise son portrait (dessin à Boston, Museum of fine Arts). Il peint alors un tableau représentant des jeunes paysannes dans un cloître pour Godoy, le Prince de la paix qu’il expose au Salon à Paris. Durant l’été 1814, il s’installe à Naples et devient un an plus tard, en 1815, le professeur de dessin des enfants de Joseph et Caroline Murat, qui lui achètent deux tableaux de style troubadour. Il partage cette tâche éducative avec un autre élève de David, Benjamin Rolland (1777-1855), qui sera appelé en 1817 à diriger le musée de Grenoble et l’école de dessin de cette ville. La dédicace, au dos de notre panneau, lui est donc dédiée à une date (septembre 1814) où Lemasle vient à peine d’arriver à Naples et n’a pas encore de fonction officielle. Cette étude de deux moines témoigne de l’intérêt de notre artiste pour Granet, qu'on perçoit aussi dans d’autres de ses œuvres à cette époque, et n’est pas sans rappeler la lumière contrastée avec laquelle Eckersberg traite ces mêmes thèmes monacaux à Rome. Notre peinture inédite n’est pas répertoriée dans la publication de 2013, mais on y trouve plusieurs sujets analogues (pp. 59 -60) ainsi que quelques lignes sur la tradition d’échange d’œuvres et de cadeaux entre artistes (pp. 18-19). A ce moment-là, notre peintre est spécialisé dans des portraits situés dans des intérieurs de salons (op. cit. p.50-51). La suite de la longue vie de Lemasle est riche en rebondissements et en honneurs. Peintre du prince de Salerne, passionné d’archéologie, connaissant des succès et des échecs au Salon, il accepte ensuite un poste de professeur, d’inspecteur des monuments historiques de l’Aisne et de conservateur du musée de Saint-Quentin. Ses peintures, aux sujets très divers, font la liaison entre sa formation néoclassique et ses aspirations romantiques. Expert : Cabinet TURQUIN