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Auktionsarchiv: Los-Nr. 892

LORY Gabriel Fils (1784-1846)

Vente de tableaux
14.06.2014
Schätzpreis
40.000 € - 50.000 €
ca. 54.369 $ - 67.961 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 892

LORY Gabriel Fils (1784-1846)

Vente de tableaux
14.06.2014
Schätzpreis
40.000 € - 50.000 €
ca. 54.369 $ - 67.961 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Réception de l'impératrice Joséphine de Beauharnais au Saut du Doubs (1810) Exceptionnelle paire d'aquarelles signées - 45 x 68 cm Commande impériale de Joséphine de Beauharnais à Gabriel Lory fils en souvenir de son voyage. À propos du voyage de l'impératrice Joséphine en terres neuchâteloises en 1810. Divorcée le 16 décembre 1809, Joséphine quitte les Tuileries pour le morne château de Navarre en Normandie où elle passe l'hiver. Mais, désireuse de se retrouver, elle part quasiment incognito en juillet 1810 pour Genève où elle séjourne quelques temps en toute tranquillité. Elle se rend ensuite dans le Pays de Vaud où elle visite Lausanne et Vevey. De retour à Genève, elle décide le 25 septembre d'aller se promener dans la Principauté de Neuchâtel aux mains alors du prince Alexandre Berthier, maréchal de France, incitée sans doute à mener cette escapade par son écuyer le comte Jules-Henri de Pourtalès. En chemin, elle s'arrête à Coppet où réside Mme de Staël, qui est proscrite par l'Empire sans pourtant lui rendre visite. Avant d'entrer en terres neuchâteloises, elle s'arrête à la Chartreuse de La Lance, reçue par celui qui sera son hôte durant son séjour neuchâtelois, le comte Louis de Pourtalès. Sa maison, sans doute la plus imposante du Faubourg de l'Hôpital, accueille aujourd'hui le rectorat de l'Université de Neuchâtel. Dans son journal, celui-ci relate succinctement la visite de l'impératrice: Le 27 septembre [1810] Mon frère Frédéric, m'ayant témoigné le désir que j'offrisse un logement à S.M. l'Impératrice Joséphine à son passage à Neuchâtel, je m'empressai de le charger de cette.... Et Elle arriva ce jour et voulut bien accepter cette offre, et ledit logement, après avoir déjeuné à La Lance où je m'étois rendu pour la recevoir. Sa suite étoit composé de: - Mme la comtesse de Lalaix d'Oudenard, - Mademoiselle de Mackau, dames du Palais, - Monsieur le baron de Turpin-Crissé, chambellan, - et de mon frère [Jules-Henri de Pourtalès], son écuyer, et douze domestiques. Tout ce monde a logé et mangé chez moi. Mon fils Alphonse que S.A. avoit pris en singulière amitié l'accompagnoit partout et étoit comblé de bontés ainsi que toute ma famillle. Les 28 et 29 septembre. L'impératrice et sa suite a été aux Montagnes, accompagnée de M. le Gouverneur [François-Victor- Jean de Lespérut], de M. de Sandoz, François, secrétaire d'Etat, de Montmollin, maire de Valangin (Auguste) et moi. Le 30 dit à l'Isle St Pierre. Les 1, 2 et 3 octobre, séjour à Neuchâtel et le 4, S.M. est repartie avec sa suite pour Berne. Pour s'occuper de son invitée, Louis de Pourtalès s'est approché de M. de Steiger, préfet de Nidau, pour lui demander le prêt de son bateau, le seul à l'époque qui pouvait convenir à une promenade de l'impératrice sur le lac Comme dit plus, les 28 et 29 septembre sont consacrés à la visite des Montagnes. Sous la conduite du gouverneur, du secrétaire d'Etat, du maire de Valangin et de son hôte, elle franchit la Vue des Alpes et arrive à La Chaux-de-Fonds. Seuls quelques curieux et des enfants s'attroupent sur son passage car rien d'officiel n'avait été prévu. Elle refuse l'excellent déjeuner de la Fleur-de- Lys préparé à son attention pour se contenter d'une collation à La Balance, au grand dam du maire Droz qui en fut fort déçu. Deux heures plus tard, elle reprend la route en direction du Locle où elle est accueillie par le lieutenant Jean-Jacques Huguenin, substitut du maire. Elle loge alors en compagnie de ses dames d'honneur dans la maison de Jacques-Frédéric Houriet, au Crêt-Vaillant 28. Le lendemain, soit le 29 septembre, elle part en direction du Saut du Doubs. Elle franchit le Col des Roches en admirant les travaux récemment accomplis et descend vers les Brenets où le son des cloches l'accueille, alertant il est vrai la population. Elle sort alors de voiture pour monter en bateau. Dans la gazette de Lausanne du 9 octobre suivant, M. Robert en donne le récit suivant: S'étant embarquée sur une nacelle dans l'endroit où, ayant

Auktionsarchiv: Los-Nr. 892
Auktion:
Datum:
14.06.2014
Auktionshaus:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
Frankreich
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
Beschreibung:

Réception de l'impératrice Joséphine de Beauharnais au Saut du Doubs (1810) Exceptionnelle paire d'aquarelles signées - 45 x 68 cm Commande impériale de Joséphine de Beauharnais à Gabriel Lory fils en souvenir de son voyage. À propos du voyage de l'impératrice Joséphine en terres neuchâteloises en 1810. Divorcée le 16 décembre 1809, Joséphine quitte les Tuileries pour le morne château de Navarre en Normandie où elle passe l'hiver. Mais, désireuse de se retrouver, elle part quasiment incognito en juillet 1810 pour Genève où elle séjourne quelques temps en toute tranquillité. Elle se rend ensuite dans le Pays de Vaud où elle visite Lausanne et Vevey. De retour à Genève, elle décide le 25 septembre d'aller se promener dans la Principauté de Neuchâtel aux mains alors du prince Alexandre Berthier, maréchal de France, incitée sans doute à mener cette escapade par son écuyer le comte Jules-Henri de Pourtalès. En chemin, elle s'arrête à Coppet où réside Mme de Staël, qui est proscrite par l'Empire sans pourtant lui rendre visite. Avant d'entrer en terres neuchâteloises, elle s'arrête à la Chartreuse de La Lance, reçue par celui qui sera son hôte durant son séjour neuchâtelois, le comte Louis de Pourtalès. Sa maison, sans doute la plus imposante du Faubourg de l'Hôpital, accueille aujourd'hui le rectorat de l'Université de Neuchâtel. Dans son journal, celui-ci relate succinctement la visite de l'impératrice: Le 27 septembre [1810] Mon frère Frédéric, m'ayant témoigné le désir que j'offrisse un logement à S.M. l'Impératrice Joséphine à son passage à Neuchâtel, je m'empressai de le charger de cette.... Et Elle arriva ce jour et voulut bien accepter cette offre, et ledit logement, après avoir déjeuné à La Lance où je m'étois rendu pour la recevoir. Sa suite étoit composé de: - Mme la comtesse de Lalaix d'Oudenard, - Mademoiselle de Mackau, dames du Palais, - Monsieur le baron de Turpin-Crissé, chambellan, - et de mon frère [Jules-Henri de Pourtalès], son écuyer, et douze domestiques. Tout ce monde a logé et mangé chez moi. Mon fils Alphonse que S.A. avoit pris en singulière amitié l'accompagnoit partout et étoit comblé de bontés ainsi que toute ma famillle. Les 28 et 29 septembre. L'impératrice et sa suite a été aux Montagnes, accompagnée de M. le Gouverneur [François-Victor- Jean de Lespérut], de M. de Sandoz, François, secrétaire d'Etat, de Montmollin, maire de Valangin (Auguste) et moi. Le 30 dit à l'Isle St Pierre. Les 1, 2 et 3 octobre, séjour à Neuchâtel et le 4, S.M. est repartie avec sa suite pour Berne. Pour s'occuper de son invitée, Louis de Pourtalès s'est approché de M. de Steiger, préfet de Nidau, pour lui demander le prêt de son bateau, le seul à l'époque qui pouvait convenir à une promenade de l'impératrice sur le lac Comme dit plus, les 28 et 29 septembre sont consacrés à la visite des Montagnes. Sous la conduite du gouverneur, du secrétaire d'Etat, du maire de Valangin et de son hôte, elle franchit la Vue des Alpes et arrive à La Chaux-de-Fonds. Seuls quelques curieux et des enfants s'attroupent sur son passage car rien d'officiel n'avait été prévu. Elle refuse l'excellent déjeuner de la Fleur-de- Lys préparé à son attention pour se contenter d'une collation à La Balance, au grand dam du maire Droz qui en fut fort déçu. Deux heures plus tard, elle reprend la route en direction du Locle où elle est accueillie par le lieutenant Jean-Jacques Huguenin, substitut du maire. Elle loge alors en compagnie de ses dames d'honneur dans la maison de Jacques-Frédéric Houriet, au Crêt-Vaillant 28. Le lendemain, soit le 29 septembre, elle part en direction du Saut du Doubs. Elle franchit le Col des Roches en admirant les travaux récemment accomplis et descend vers les Brenets où le son des cloches l'accueille, alertant il est vrai la population. Elle sort alors de voiture pour monter en bateau. Dans la gazette de Lausanne du 9 octobre suivant, M. Robert en donne le récit suivant: S'étant embarquée sur une nacelle dans l'endroit où, ayant

Auktionsarchiv: Los-Nr. 892
Auktion:
Datum:
14.06.2014
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rue Grange Batelière 19
75009 Paris
Frankreich
contact@millon.com
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