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Auktionsarchiv: Los-Nr. 117

Cendrars, Blaise

Schätzpreis
3.000 € - 5.000 €
ca. 3.145 $ - 5.242 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 117

Cendrars, Blaise

Schätzpreis
3.000 € - 5.000 €
ca. 3.145 $ - 5.242 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Livres et Manuscrits des XIX & XXe siècles (lot 99 à 171) CENDRARS, BLAISE 9 lettres autographes et une lettre dactylographiée à Madeleine ou Marcellin Castaing.17 rue du Mont-Dore, Paris [1922-1924]. BELLE CORRESPONDANCE DE CENDRARS, SCÉNARISTE, À CELLE QU’IL SURNOMMA LA FUTURE MARIE PICKFORD FRANÇAISE. 8 pages in-4 et 7 pages in-8 dont deux avec adresses (325 x 230 mm à 160 x 115 mm). Signées "Blaise Cendrars". S’adressant soit à Marcellin Castaing, soit à Madeleine, soit aux deux, Cendrars qui reconnaît un vrai talent d’actrice à son amie, est à la recherche d’un sujet de film, évoquant notamment une adaptation de Madame Bovary. Jeudi [3 ? août 1922]. Il a enfin pu voir les essais tournés chez Pathé : "Dites à Madame qu’elle est réellement [souligné trois fois] très bien [souligné une fois] […]. Je lui écrirai demain pour lui dire par le même bout ce que j’en pense et vous enverrai le film". Jeudi 10 août 1922. Il expose à Madeleine les raisons de son retard à lui écrire. "Voici ce que j’ai pensé pour vous. Vos bouts d’essai sont concluants. Vous êtes pleine de qualités et avec beaucoup de travail et de patience vous pourrez arriver à quelque chose de supérieur à la moyenne. Evidemment la grosse difficulté pour vous, au début, c’est le jeu, c’est-à-dire l’expression, l’intensité dramatique, la personnification d’un personnage qui ne serait pas vous". Il lui demande si elle a déjà une idée du genre d’héroïne qu’elle aimerait incarner, lui conseillant de partager l’affiche avec une grande vedette masculine en raison de son inexpérience à elle et de choisir une comédie alerte, pleine d’entrain : "le sujet absorberait ainsi vos hésitations et défaillances éventuelles" et lui suggère de chercher une idée. De son côté, il a un très beau sujet de film "mais je le crois un peu difficile et surtout trop coûteux pour un début". Il ajoute qu’il n’existe pas de bons livres qui pourraient lui être utiles en tant qu’actrice, le cinéma ne s’apprenant que par la pratique. Mardi [1922], à Marcellin. Il espère pouvoir aller leur rendre visite à Toulouse. "Dites à votre femme que j’ai relu Mme Bovary, que j’ai déjà pris quelques notes et que je vois très bien selon quelle formule on peut réaliser ce film. C’est un gros morceau. Je suis sûr que nous en viendrons à bout". Mardi 3h. "Mon ami Leonard Meeter, un jeune dramaturge américain qui rentre vendredi à New-York, désire passer sa dernière soirée chez vous pour faire un article sur Mme Bovary dès son arrivée à New York". Une mention, au crayon dans la marge, indique qu'une invitation a été envoyée. [Décembre 1922]. Fasquelle lui a donné les coordonnées de l’héritière de Flaubert [Caroline Hamard, Mme Franklin-Grout, nièce de l’écrivain] pour tenter d’obtenir les droits d’une adaptation cinématographique de Madame Bovary, ce dont il doute : "Mme Bovary a déjà été tourné, en Italie, avant la guerre d’une façon si déplorable, que devant les nombreux reproches faits par les admirateurs de Flaubert, Mme Franklin-Grout s’était jurée de ne plus jamais rien confier au cinéma". Cependant s’il peut la rencontrer personnellement, chez elle à Antibes, et lui expliquer ce qu’il imagine faire, dans le respect du texte et la portée artistique de l’œuvre, il pourrait réussir. S’il n’a pas encore réussi à trouver un exemplaire de J’ai tué [paru en 1918, illustré par Fernand Léger], il lui propose une carte d’entrée pour la première de La Roue [film d’Abel Gance à qui Cendrars servit d’assistant et dont la première version, durant plus de sept heures, fut présentée à Paris en décembre 1922]. [Printemps 1923]. Le projet sur Madame Bovary a dû être abandonné [après la visite de Cendrars et de Marcellin Castaing à Caroline Franklin-Grout, à Antibes, il semble que la Société des Amis de Flaubert ait posé son veto sur l’adaptation envisagée, comme l’a raconté Madeleine Castaing elle-même]. Après avoir donné quelques conseils de rééducation pour leur fils, Michel, opéré au genou, Cendrars avoue n’avoir encore rien

Auktionsarchiv: Los-Nr. 117
Auktion:
Datum:
15.06.2022 - 22.06.2022
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Livres et Manuscrits des XIX & XXe siècles (lot 99 à 171) CENDRARS, BLAISE 9 lettres autographes et une lettre dactylographiée à Madeleine ou Marcellin Castaing.17 rue du Mont-Dore, Paris [1922-1924]. BELLE CORRESPONDANCE DE CENDRARS, SCÉNARISTE, À CELLE QU’IL SURNOMMA LA FUTURE MARIE PICKFORD FRANÇAISE. 8 pages in-4 et 7 pages in-8 dont deux avec adresses (325 x 230 mm à 160 x 115 mm). Signées "Blaise Cendrars". S’adressant soit à Marcellin Castaing, soit à Madeleine, soit aux deux, Cendrars qui reconnaît un vrai talent d’actrice à son amie, est à la recherche d’un sujet de film, évoquant notamment une adaptation de Madame Bovary. Jeudi [3 ? août 1922]. Il a enfin pu voir les essais tournés chez Pathé : "Dites à Madame qu’elle est réellement [souligné trois fois] très bien [souligné une fois] […]. Je lui écrirai demain pour lui dire par le même bout ce que j’en pense et vous enverrai le film". Jeudi 10 août 1922. Il expose à Madeleine les raisons de son retard à lui écrire. "Voici ce que j’ai pensé pour vous. Vos bouts d’essai sont concluants. Vous êtes pleine de qualités et avec beaucoup de travail et de patience vous pourrez arriver à quelque chose de supérieur à la moyenne. Evidemment la grosse difficulté pour vous, au début, c’est le jeu, c’est-à-dire l’expression, l’intensité dramatique, la personnification d’un personnage qui ne serait pas vous". Il lui demande si elle a déjà une idée du genre d’héroïne qu’elle aimerait incarner, lui conseillant de partager l’affiche avec une grande vedette masculine en raison de son inexpérience à elle et de choisir une comédie alerte, pleine d’entrain : "le sujet absorberait ainsi vos hésitations et défaillances éventuelles" et lui suggère de chercher une idée. De son côté, il a un très beau sujet de film "mais je le crois un peu difficile et surtout trop coûteux pour un début". Il ajoute qu’il n’existe pas de bons livres qui pourraient lui être utiles en tant qu’actrice, le cinéma ne s’apprenant que par la pratique. Mardi [1922], à Marcellin. Il espère pouvoir aller leur rendre visite à Toulouse. "Dites à votre femme que j’ai relu Mme Bovary, que j’ai déjà pris quelques notes et que je vois très bien selon quelle formule on peut réaliser ce film. C’est un gros morceau. Je suis sûr que nous en viendrons à bout". Mardi 3h. "Mon ami Leonard Meeter, un jeune dramaturge américain qui rentre vendredi à New-York, désire passer sa dernière soirée chez vous pour faire un article sur Mme Bovary dès son arrivée à New York". Une mention, au crayon dans la marge, indique qu'une invitation a été envoyée. [Décembre 1922]. Fasquelle lui a donné les coordonnées de l’héritière de Flaubert [Caroline Hamard, Mme Franklin-Grout, nièce de l’écrivain] pour tenter d’obtenir les droits d’une adaptation cinématographique de Madame Bovary, ce dont il doute : "Mme Bovary a déjà été tourné, en Italie, avant la guerre d’une façon si déplorable, que devant les nombreux reproches faits par les admirateurs de Flaubert, Mme Franklin-Grout s’était jurée de ne plus jamais rien confier au cinéma". Cependant s’il peut la rencontrer personnellement, chez elle à Antibes, et lui expliquer ce qu’il imagine faire, dans le respect du texte et la portée artistique de l’œuvre, il pourrait réussir. S’il n’a pas encore réussi à trouver un exemplaire de J’ai tué [paru en 1918, illustré par Fernand Léger], il lui propose une carte d’entrée pour la première de La Roue [film d’Abel Gance à qui Cendrars servit d’assistant et dont la première version, durant plus de sept heures, fut présentée à Paris en décembre 1922]. [Printemps 1923]. Le projet sur Madame Bovary a dû être abandonné [après la visite de Cendrars et de Marcellin Castaing à Caroline Franklin-Grout, à Antibes, il semble que la Société des Amis de Flaubert ait posé son veto sur l’adaptation envisagée, comme l’a raconté Madeleine Castaing elle-même]. Après avoir donné quelques conseils de rééducation pour leur fils, Michel, opéré au genou, Cendrars avoue n’avoir encore rien

Auktionsarchiv: Los-Nr. 117
Auktion:
Datum:
15.06.2022 - 22.06.2022
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
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