Beschreibung:

Buste de femme en terre cuite Signé "Léon ZACK" au dos H (hors socle): 23 cm ÉCOLE RUSSE Ancienne collection Louis MANTEAU, Bruxelles «Le chemin intérieur de l'artiste est proche de celui d'un homme religieux». Léon Zack Peintre de l'Ecole de Paris, Léon Zack naît en 1892 à Nijni-Novgorod au sein d'une famille juive. Il poursuit des études de Lettres à l'Université de Moscou. Il apprend le dessin dans des académies privées, et reçoit les enseignements de Jakimchenko, Rerberg et Machkoff, membres du groupe d'avant-garde «Valet de Carreau». A Moscou, le riche industriel Serguei Chtchoukine a installé, dans son hôtel particulier qu'il ouvre au public tous les dimanches, son extraordinaire collection de tableaux impressionnistes et post-impressionnistes. Léon Zack s'y rend souvent et y découvre l'oeuvre de Cézanne, Van Gogh, Gauguin, Matisse, Picasso... Il fréquente aussi le suprématiste Malévitch et les futuristes de sa génération. En 1920, la Révolution Russe le contraint à s'exiler. Il se rend en Italie, puis en Allemagne. A cette époque, il crée les costumes et décors des Ballets Russes de Romanoff, présentés à Berlin et à Paris au Théâtre des Champs Elysées. En 1923, il arrive en France et s'installe à Paris où il rencontre Larionov et Picasso. Il peint alors des portraits figuratifs, d'abord inspirés de la Période Rose de Picasso puis plus expressionnistes, aux contours soulignés de larges traits noirs. Il expose au Salon d'Automne, au Salon des Indépendants et illustre de nombreux livres de bibliophilie (Pouchkine, Rimbaud, Mallarmé, Gide, Poe...). En 1930, il adhère au mouvement du Néo-Humaniste aux côtés de Christian Bérard Pavel Tchelitchev, Philippe Hosiasson et Eugène Bermann. Le marchand Louis Manteau leur consacre une exposition dans sa galerie du boulevard de Waterloo à Bruxelles. En 1940, Léon Zack se convertit au catholicisme et se tourne vers l'abstraction. Dès la fin de la guerre, il expose ses premiers tableaux à la Galerie Granoff et à la Galerie des Garets. A partir de 1950, il réalise des vitraux pour une trentaine d'édifices dont l'église Notre Dame des Pauvres à Issy-les-Moulineaux. Il s'éteint à Vanves en 1980, laissant une oeuvre complète et variée, visible dans de nombreux musées et qui a fait l'objet d'importantes rétrospectives en 1977, 1984 et 1988 au Musée d'Art Moderne, à la Galerie Protée à Paris et au Musée de Dieppe. L'ensemble présenté provient directement de la collection personnelle du marchand Louis Manteau qui côtoya Léon Zack et exposa ses oeuvres. Si cet ensemble se limite à la période figurative de l'artiste, certains tableaux, tout comme ce buste inédit en terre cuite montrent l'évolution du peintre vers l'expressionnisme. Bibl.: - P. Cabanne - Léon Zack catalogue raisonné de l'oeuvre peint établi par Irène et Florent Zack, Alain Pizerra, Paris, Les Éditions de l'Amateur, 1993. - N. Nieszawer - Peintres juifs à Paris 1905-1939, École de Paris, Denoël, 2000. - J-M Maulpoix - Léon Zack ou l'instinct du ciel, Paris, Éditions de la Différence, 1990.