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Auktionsarchiv: Los-Nr. 75

Lettres à Léon Bloy. Paris, Société du

Schätzpreis
3.500 € - 4.000 €
ca. 3.662 $ - 4.185 $
Zuschlagspreis:
13.000 €
ca. 13.602 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 75

Lettres à Léon Bloy. Paris, Société du

Schätzpreis
3.500 € - 4.000 €
ca. 3.662 $ - 4.185 $
Zuschlagspreis:
13.000 €
ca. 13.602 $
Beschreibung:

Lettres à Léon Bloy. Paris, Société du Mercure de France, 1902. In-12 de 240 pp., (4) ff., bradel demi-maroquin aubergine avec coins, dos lisse avec le titre et la date (par erreur, 1913) en lettres dorées, tête dorée, non rogné, couverture et dos conservés, étui (Stroobants). Edition originale, ornée d'un portrait de Barbey sur son lit de mort et du fac-similé d'une lettre de l'écrivain. Extraordinaire exemplaire personnel de Léon Bloy, un des sept de tête numérotés sur Hollande, seul tirage en grand papier, le n° 1, copieusement annoté par lui. Enrichi d'une page de titre joliment calligraphiée sur papier fort par ses soins en lettres gothiques avec initiale fleurie, il porte sous la justification cette poignante note autographe : Je certifie que cet exemplaire a été le mien et que je le gardais pour mes enfants, jusqu'au jour où la misère m'a forcé de le vendre pour quelques croûtes de pain - avec désespoir. 1er septembre 1905. Léon Bloy. Léon Bloy a couvert les marges - conservées intactes - de son exemplaire de nombreuses notes autographes, caractéristiques pour la plupart de la virulence de ses jugements : « J'ai vu peu d'âmes aussi petites que celle de Saint-Bonnet » ; « Alexandre Dumas fi ls, l'un des hommes les plus sots du 19e siècle » ; Fustel de Coulanges, « redoutable cuistre » ; le « lamentable Coppée, poète gâteux de la Grève des Forgerons [...]qui a dû laisser tomber dans son pot de chambre » la copie enluminée de l'introduction des Diaboliques (que Bloy avait offerte à Barbey et dont Coppée avait hérité). Plus rare, Barbey lui-même n'échappe pas, post mortem, aux fl èches du polémiste : « Jamais un homme n'a autant oublié que lui » ; « Jamais homme ne fut moins régulier, moins exact et moins solide que le pauvre d'Aurevilly » ; et, en écho à une évocation de ce dernier : « « Le cul, la pierre, l'esprit humain, pauvre outillage de méditation. Il faut avoir connu d'A. pour sentir la misère d'âme exprimée en ces quelques lignes ». Quatre lettres adressées par Bloy à Barbey sont retranscrites, intégralement pour deux d'entre elles, dont celle, remarquable, du 23 février 1876, couvrant les marges de 13 pages, dans laquelle il relate une prise de bec avec le journaliste Chantrel, coupable d'une mauvaise critique du Prêtre marié. De la bibliothèque Serrier (2001, n° 300).

Auktionsarchiv: Los-Nr. 75
Auktion:
Datum:
12.05.2022
Auktionshaus:
Pierre Bergé & Associés
Pierre Bergé & associés - 21, avenue Kléber - 75116 Paris
Beschreibung:

Lettres à Léon Bloy. Paris, Société du Mercure de France, 1902. In-12 de 240 pp., (4) ff., bradel demi-maroquin aubergine avec coins, dos lisse avec le titre et la date (par erreur, 1913) en lettres dorées, tête dorée, non rogné, couverture et dos conservés, étui (Stroobants). Edition originale, ornée d'un portrait de Barbey sur son lit de mort et du fac-similé d'une lettre de l'écrivain. Extraordinaire exemplaire personnel de Léon Bloy, un des sept de tête numérotés sur Hollande, seul tirage en grand papier, le n° 1, copieusement annoté par lui. Enrichi d'une page de titre joliment calligraphiée sur papier fort par ses soins en lettres gothiques avec initiale fleurie, il porte sous la justification cette poignante note autographe : Je certifie que cet exemplaire a été le mien et que je le gardais pour mes enfants, jusqu'au jour où la misère m'a forcé de le vendre pour quelques croûtes de pain - avec désespoir. 1er septembre 1905. Léon Bloy. Léon Bloy a couvert les marges - conservées intactes - de son exemplaire de nombreuses notes autographes, caractéristiques pour la plupart de la virulence de ses jugements : « J'ai vu peu d'âmes aussi petites que celle de Saint-Bonnet » ; « Alexandre Dumas fi ls, l'un des hommes les plus sots du 19e siècle » ; Fustel de Coulanges, « redoutable cuistre » ; le « lamentable Coppée, poète gâteux de la Grève des Forgerons [...]qui a dû laisser tomber dans son pot de chambre » la copie enluminée de l'introduction des Diaboliques (que Bloy avait offerte à Barbey et dont Coppée avait hérité). Plus rare, Barbey lui-même n'échappe pas, post mortem, aux fl èches du polémiste : « Jamais un homme n'a autant oublié que lui » ; « Jamais homme ne fut moins régulier, moins exact et moins solide que le pauvre d'Aurevilly » ; et, en écho à une évocation de ce dernier : « « Le cul, la pierre, l'esprit humain, pauvre outillage de méditation. Il faut avoir connu d'A. pour sentir la misère d'âme exprimée en ces quelques lignes ». Quatre lettres adressées par Bloy à Barbey sont retranscrites, intégralement pour deux d'entre elles, dont celle, remarquable, du 23 février 1876, couvrant les marges de 13 pages, dans laquelle il relate une prise de bec avec le journaliste Chantrel, coupable d'une mauvaise critique du Prêtre marié. De la bibliothèque Serrier (2001, n° 300).

Auktionsarchiv: Los-Nr. 75
Auktion:
Datum:
12.05.2022
Auktionshaus:
Pierre Bergé & Associés
Pierre Bergé & associés - 21, avenue Kléber - 75116 Paris
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