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Auktionsarchiv: Los-Nr. 35

Lettre autographe signée «J R[ex]» au futur DUC DE LAUZUN, en français. Allerstown

Schätzpreis
1.500 € - 2.000 €
ca. 1.924 $ - 2.565 $
Zuschlagspreis:
1.500 €
ca. 1.924 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 35

Lettre autographe signée «J R[ex]» au futur DUC DE LAUZUN, en français. Allerstown

Schätzpreis
1.500 € - 2.000 €
ca. 1.924 $ - 2.565 $
Zuschlagspreis:
1.500 €
ca. 1.924 $
Beschreibung:

Lettre autographe signée «J R[ex]» au futur DUC DE LAUZUN, en français. Allerstown, près de Dundalk en Irlande, 9 octobre 1689 [19 octobre 1689, nouveau style]. 2 pp. in-4, adresse au dos, cachet de cire rouge au monogramme «CR», petite déchirure due à l'ouverture sans atteinte au texte. L'EXPÉDITION D'IRLANDE: L'AFFRONTEMENT FINAL DE DEUX ROIS D'ANGLETERRE, UN ÉPISODE DE LA GUERRE DE LA LIGUE D'AUGSBOURG, ET UN MOMENT IMPORTANT DE LA GESTE NATIONALISTE IRLANDAISE. Guillaume d'Orange venait en décembre 1688 de détrôner Jacques II qui s'était réfugié en France. Le souverain déchu pouvait encore néanmoins compter sur l'Irlande catholique encore sous le choc de la conquête cromwellienne, et sous le contrôle du vice-roi d'Irlande catholique Richard Talbot, comte de Tyrconnell: il décida de lancer une opération de reconquête à partir de cette île, et Louis XIV accepta de lui confier une troupe pour soutenir son action qui, dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, ouvrait un nouveau front contre l'Angleterre. Jacques II débarqua en Irlande en mars 1689, dut faire quelques concessions nationalistes aux catholiques Irlandais, et vint mettre le siège devant les villes majoritairement protestantes d'Enniskillen et Londonderry, mais sans succès: il dut se retirer en août 1689, tandis que de septembre à novembre il dut faire face à une offensive anglaise en Ulster menée par le duc Friedrich-Hermann von Schomberg, maréchal de France protestant ayant quitté le royaume après la Révocation de l'édit de Nantes. Les deux armées se firent face durant l'hiver près de Dundalk tandis que Lauzun rejoignait Jacques II avec quelques renforts. En juin 1690, Guillaume III débarqua lui-même à la tête d'une nouvelle armée, et, grâce à la supériorité de sa cavalerie et l'inexpérience tactique de Jacques II, écrasa les Jacobites le 11 juillet 1690 à la bataille de la Boyne où Schomberg fut tué. Jacques II dut s'enfuir et rentra en France. Guillaume III progressa ensuite vers le Sud et l'Ouest, et, tandis que Louis XIV refusait des renforts supplémentaires, remportait une victoire décisive sur les franco-irlandais à Aughrim le 12 juillet 1691, et la ville de Limerick capitulait peu après le 13 octobre. «Dupuis mon arrivé en ce camp j'ay receu deux des vôtres du 2 sep[tembre] et l'autre du 8 de sep[tembre]. Celle du 8 arriva le premier [dix, nouveau style], et l'autre deux jours après par lesquelles J'ESTOIT BIEN AISE D'APRENDRE QUE LE ROY MON FRÈRE AVOIT RÉSOLU DE VOUS ENVOYER ICI POUR COMMANDER EN LA PLACE DU MAR[ÉCHAL] DE ROSEN [le futur maréchal de France Conrad de Rosen], et quoy que j'ay bien de l'impacience de vous avoir auprès de moy, vous avez très bien fait de demeurer pour hâter le secours et pour voir que les troupes qui viennent sont bien choisi, et bien fourni de tout ce qui est nécessaire... Je fit confidence à M. d'Avaux [le diplomate Jean-Antoine de Mesmes, comte d'Avaux, alors ambassadeur de Louis XIV auprès de Jacques II] que vous deviez venir icy, sans spécifier de quel manière, et luy pria de n'en parler point, mais il me dit que ce n'estoit pas un grand secret puisque mon[sieur] de Gassé en avoit eu des letres de cela [le maréchal de camp et futur maréchal de France Charles Auguste Goyon de Matignon, comte de Gacé]... COMME JUSQUE À PRÉSENT M. DE SCHOMBERG EST UN ENEMY BIEN PAISIBLE ET EST TELLEMENT RETRANCHÉ QU'IL N'Y A PAS MOYEN DE L'ATTAQUER, JE CROY QUE L'UN DES RAISONS QUI RETIENT SES GENTS SI SERRÉ DANS SON CAMP EST QU'I A PEURE DE LA DISENSION, et il a fait mettre près de cinque-sent François en prison qui estoit dans les trois rég[iments] de cette nation, ayant trouvé qu'ils estoint de catholiques et en fist pendre un officier réformé et cinque soldats de ces rég[iment]s pour la mesme raison. Myl[or]d Doune [l'Écossais James Stuart lord Doune] n'est pas encore arrivé encore en ce païs icy que je sache, mais par les vents qu'il a fait ces jours passé il doit estre arrivé en quelques unes de ports du Ouest d'Irland. JE

Auktionsarchiv: Los-Nr. 35
Auktion:
Datum:
23.11.2012
Auktionshaus:
Beaussant Lefèvre
32 rue Drouot
75009 Paris
Frankreich
contact@beaussant-lefevre.com
+33 (0)1 47704000
+33 (0)1 47706240
Beschreibung:

Lettre autographe signée «J R[ex]» au futur DUC DE LAUZUN, en français. Allerstown, près de Dundalk en Irlande, 9 octobre 1689 [19 octobre 1689, nouveau style]. 2 pp. in-4, adresse au dos, cachet de cire rouge au monogramme «CR», petite déchirure due à l'ouverture sans atteinte au texte. L'EXPÉDITION D'IRLANDE: L'AFFRONTEMENT FINAL DE DEUX ROIS D'ANGLETERRE, UN ÉPISODE DE LA GUERRE DE LA LIGUE D'AUGSBOURG, ET UN MOMENT IMPORTANT DE LA GESTE NATIONALISTE IRLANDAISE. Guillaume d'Orange venait en décembre 1688 de détrôner Jacques II qui s'était réfugié en France. Le souverain déchu pouvait encore néanmoins compter sur l'Irlande catholique encore sous le choc de la conquête cromwellienne, et sous le contrôle du vice-roi d'Irlande catholique Richard Talbot, comte de Tyrconnell: il décida de lancer une opération de reconquête à partir de cette île, et Louis XIV accepta de lui confier une troupe pour soutenir son action qui, dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, ouvrait un nouveau front contre l'Angleterre. Jacques II débarqua en Irlande en mars 1689, dut faire quelques concessions nationalistes aux catholiques Irlandais, et vint mettre le siège devant les villes majoritairement protestantes d'Enniskillen et Londonderry, mais sans succès: il dut se retirer en août 1689, tandis que de septembre à novembre il dut faire face à une offensive anglaise en Ulster menée par le duc Friedrich-Hermann von Schomberg, maréchal de France protestant ayant quitté le royaume après la Révocation de l'édit de Nantes. Les deux armées se firent face durant l'hiver près de Dundalk tandis que Lauzun rejoignait Jacques II avec quelques renforts. En juin 1690, Guillaume III débarqua lui-même à la tête d'une nouvelle armée, et, grâce à la supériorité de sa cavalerie et l'inexpérience tactique de Jacques II, écrasa les Jacobites le 11 juillet 1690 à la bataille de la Boyne où Schomberg fut tué. Jacques II dut s'enfuir et rentra en France. Guillaume III progressa ensuite vers le Sud et l'Ouest, et, tandis que Louis XIV refusait des renforts supplémentaires, remportait une victoire décisive sur les franco-irlandais à Aughrim le 12 juillet 1691, et la ville de Limerick capitulait peu après le 13 octobre. «Dupuis mon arrivé en ce camp j'ay receu deux des vôtres du 2 sep[tembre] et l'autre du 8 de sep[tembre]. Celle du 8 arriva le premier [dix, nouveau style], et l'autre deux jours après par lesquelles J'ESTOIT BIEN AISE D'APRENDRE QUE LE ROY MON FRÈRE AVOIT RÉSOLU DE VOUS ENVOYER ICI POUR COMMANDER EN LA PLACE DU MAR[ÉCHAL] DE ROSEN [le futur maréchal de France Conrad de Rosen], et quoy que j'ay bien de l'impacience de vous avoir auprès de moy, vous avez très bien fait de demeurer pour hâter le secours et pour voir que les troupes qui viennent sont bien choisi, et bien fourni de tout ce qui est nécessaire... Je fit confidence à M. d'Avaux [le diplomate Jean-Antoine de Mesmes, comte d'Avaux, alors ambassadeur de Louis XIV auprès de Jacques II] que vous deviez venir icy, sans spécifier de quel manière, et luy pria de n'en parler point, mais il me dit que ce n'estoit pas un grand secret puisque mon[sieur] de Gassé en avoit eu des letres de cela [le maréchal de camp et futur maréchal de France Charles Auguste Goyon de Matignon, comte de Gacé]... COMME JUSQUE À PRÉSENT M. DE SCHOMBERG EST UN ENEMY BIEN PAISIBLE ET EST TELLEMENT RETRANCHÉ QU'IL N'Y A PAS MOYEN DE L'ATTAQUER, JE CROY QUE L'UN DES RAISONS QUI RETIENT SES GENTS SI SERRÉ DANS SON CAMP EST QU'I A PEURE DE LA DISENSION, et il a fait mettre près de cinque-sent François en prison qui estoit dans les trois rég[iments] de cette nation, ayant trouvé qu'ils estoint de catholiques et en fist pendre un officier réformé et cinque soldats de ces rég[iment]s pour la mesme raison. Myl[or]d Doune [l'Écossais James Stuart lord Doune] n'est pas encore arrivé encore en ce païs icy que je sache, mais par les vents qu'il a fait ces jours passé il doit estre arrivé en quelques unes de ports du Ouest d'Irland. JE

Auktionsarchiv: Los-Nr. 35
Auktion:
Datum:
23.11.2012
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