Beschreibung:

Lettre autographe au maréchal de TURENNE, en français. Palais de Whitehall à Londres, «13 novembre» [1660, d'après une mention manuscrite ancienne à l'encre, soit le 23 novembre 1660, nouveau style]. 1 p. 1/2 in-4, adresse au dos, cachets de cire noire aux initiales «D» et «J» inversé [«Duke James»], 2 petites déchirures dues à l'ouverture sans atteinte au texte, dos fendu avec restauration transparente mordant légèrement sur le texte. HOMMAGE D'AMITIÉ À TURENNE QU'IL SERVIT QUATRE ANS COMME OFFICIER, durant les campagnes de 1652 à 1655 contre Condé, dans le cadre de la Fronde puis de la guerre contre l'Espagne. «J'ay si bien iNstruit Mon. de Ruvigny de tous les méchentes affaires que j'ay sur les bras présentement, qu'il n'est pas nécessaire que je vous en parle dans cette letre, me remett[a]nt à luy, c'est pourquoy tout ce que je vous diray est que j'espère que les fautes que j'ay fait ne diminueront pas l'amitié que vous avez pour moy, vous assur[a]nt de mon costé que j'en auray pour vous toute ma vie, et que JE NE PERDRAY JAMAIS LE SOUVENIR DES OBLIGATIONS PARTICULIÈRES QUE JE VOUS AY.» Le marquis de Ruvigny Henri Massué (1610-1689), alors officier de l'armée royale et député général des églises réformées, était un grand ami de Turenne, également protestant. Après la révocation de l'édit de Nantes, il passa au service de Guillaume III d'Angleterre (Guillaume d'Orange-Nassau) et se fit naturaliser anglais. Turenne était par ailleurs apparenté aux princes d'Orange. LETTRE ÉCRITE EN ANGLETERRE PEU APRÈS SON RETOUR D'EXIL. Le futur Jacques II, alors duc d'York, venait de rentrer à Londres avec son frère Charles II monté alors sur le trône: ouvrant la brillante période dite de la Restauration, ce retour mettait fin à l'épisode de la guerre civile et de la dictature de Cromwell au cours de laquelle avait été décapité Charles Ier. PROVENANCE: COLLECTION ALFRED MORRISON (Alphonse Wyatt Thibaudeau, Catalogue, t. II, 1885, p. 331, n° 1, qui la décrit comme signée). IMPORTANTES LETTRES DE JACQUES II, DES PRÉTENDANTS STUART ET AUTOUR, PROVENANT DES ARCHIVES DES DESCENDANTS DU MARÉCHAL DUC DE BERWICK JACQUES FITZ-JAMES STUART DE SANG STUART, TUDOR ET BOURBON, JACQUES II (1633-1701) était le fils du roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande Charles Ier, le frère de Charles II à qui il succéda, et le petit-fils du roi de France Henri IV par sa mère Henriette-Marie. Titré duc d'York en 1643, il reçut une éducation de Cour et apprit à parler parfaitement le français. PRINCE EXILÉ DURANT LA GUERRE CIVILE: quand, en 1648, éclatèrent les troubles qui conduisirent à la prise de pouvoir de Cromwell et l'exécution de son père Charles Ier, la reine et le jeune le duc d'York se réfugièrent à la Cour de France. De 1652 à 1655, le futur Jacques II servit dans les armées françaises, sous les ordres de Turenne, et s'acquit le grade de lieutenant général. Il passa cependant du côté espagnol en 1656-1657, après que Mazarin eut conclu une alliance militaire avec Cromwell. GRAND AMIRAL D'ANGLETERRE APRÈS LA RESTAURATION: quand la monarchie eut repris ses droits en 1660 et que son frère monta sur le trône, il fut associé aux affaires de l'État, participa aux conseils privé et des Affaires étrangères, et surtout fut nommé grand amiral d'Angleterre (Lord high admiral of England). Il le resta de droit de 1660 à 1673 et en 1684-1685, mais conserva de fait la tutelle de la Marine dans l'intervalle. Il commanda ainsi la flotte britannique dans les guerres contre la Hollande, en 1665-1667 et 1672-1673. En 1664, il reçut en apanage la province coloniale de la Nouvelle-Néerlande prise sur les Hollandais - Nieuw-Amsterdam fut alors rebaptisée New-York en son honneur. Il percevait les revenus de la Poste et des vins, et contrôlait les affaires coloniales, ayant été nommé en 1676 amiral de la Jamaïque. En 1660, il fut contraint d'épouser la fille de Lord Clarendon, Anne Hyde (1637-1671), et eut d'elle plusieurs enfants dont deux futures reine, Marie et Anne. Il entretin