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LES DERNIERS SOUVENIRS DU “MAMELOUK ALI” & DE MISS HALL À SAINTE-HÉLÈNE « J'ai été assez heureux de pouvoir le conserver, il fait partie des reliques que j'ai de l'Empereur... » Émouvants souvenirs de Sainte-Hélène provenant de Louis-Etienne Saint-Denis, dit le Mamelouk Ali (1788-1856), valet de chambre de Napoléon, son compagnon d’exil et bibliothécaire à Sainte-Hélène, évoquant les liens étroits d’amitié qui les liaient, comprenant : - Une bague en or jaune (750 millièmes) à décor de fleurons en millegrains, ayant vraisemblablement appartenu à Napoléon Ier, qui fut offerte au Mamelouk Ali à Sainte-Hélène, vraisemblablement à l’occasion de son mariage avec Marie Hall le 16 octobre 1819. La bague est évoquée dans les mémoires du Mamelouk Ali [Souvenirs sur l'Empereur Napoléon, édités une première fois en 1926], peu après la naissance de sa fille, Clémence, à qui Napoléon avait offert sa chaîne en or : « Quelques temps auparavant, il avait fait remettre une bague à ma femme (...) ». Poids : 3,0 g. - Un dessin autographe au crayon sur un double-feuillet, format petit in-4, figurant le monogramme “MH” de son épouse Marie Hall, enrichi d'un mot vraisemblablement autographe de l'Empereur : « amoureux », et accompagné d'une note explicative autographe de Louis-Étienne Saint-Denis signée « Mamelouk Ali » ; annotations postérieures au verso : « À joindre aux papiers St-Denis (coffre) ». La note autographe à l’encre brune sur une page format in-8, avec annotations au verso « Monsieur Saint-Denis », relate : « Note. À un moment où j'étais absent de la bibliothèque, l'Empereur y vint, sortant de ses deux petites chambres et se dirigea vers ma petite table pour voir où j'en étais du travail qu'il m'avait donné. Sur mon pupitre, il y avait un quarré de papier sur lequel je m'étais amusé à dessiner au crayon le chiffre de ma femme, et pour mieux suivre ma prétendue, car alors, je crois, je n'étais pas encore marié. Il examina l'image, ce que je suppose, et écrivit le mot amoureux. Puis après je rentrais. L'Empereur était passé chez lui s'en était allé dans le jardin. En m'asseyant pour me remettre au travail, mes yeux se posèrent immédiatement sur le quarré de papier et j'aperçut ce que l'Empereur avait écrit. Je donnai encore quelques coups de crayon pour finir mon petit dessin que m'empressais de serrer pour que quelqu'un n'eut pas l'idée de se l'approprier. J'ai été assez heureux de pouvoir le conserver, il fait partie des reliques que j'ai de l'Empereur. De temps à autres je le regarde et me rappelle et Ste Hélène et la bibliothèque où je me tenais habituellement et par dessus tout celui que je voyais à tous les instants du jour et de la nuit. » Provenance - Louis-Étienne Saint-Denis dit Mamelouk Ali (1788-1856). - Puis par descendance. Historique Fils d’un piqueur des écuries royales de Versailles, Louis-Etienne Saint-Denis fît, dès 1806, ses débuts aux équipages de la Maison de l’Empereur grâce à la protection d’Armand de Caulaincourt. Cinq ans plus tard, en décembre 1811, il entre au service personnel de Napoléon comme valet de chambre, afin de seconder ou remplacer Roustam, en prenant le surnom du mamelouk Ali. Il suit alors l’Empereur pendant la campagne de Russie, puis une partie de la campagne de 1813. Retenu à Mayence lors de la Campagne de France, Saint-Denis rejoindra l’Empereur à l’île d’Elbe, et ne le quittera plus, le suivant lors des Cents-Jours puis en exil à Sainte-Hélène. Entre-temps, en avril 1814 après la première abdication, la fuite de Roustam Raza a fait de lui le premier mamelouk. À ses fonctions de valet de chambre, il ajoute celle de premier chasseur, et surtout de copiste et de bibliothécaire de la bibliothèque de l’Empereur à Longwood. Saint-Denis est considéré comme l’un des compagnons les plus dévoués à la personne de Napoléon, se montrant infatigable, discret et intelligent, devenu indispensable dans son rôle de bibliothécaire, il fut extrêmement précieux au moment de la rédaction de la légende napoléonienn