Beschreibung:

Leonora CARRINGTON Bon appétit ! Manuscrit autographe signé et illustré de 6 dessins originaux d'une pièce surréaliste inédite. Pièce datée: " fin octobre (1939)". Cahier in-4, 220 x 170 mm, comportant 115 pages manuscrites et 6 dessins originaux à pleine page, à la plume et encre noire, chiffrées de 1 à 125, sur papier quadrillé à marge rouge. L'auteur a signé le manuscrit plusieurs fois: à la première page, en bas de l'adresse au lecteur; à la deuxième page, avec la dédicace à Max Ernst; et à la fin. Le manuscrit porte sur le recto de la première garde: "fini le 15 octobre ". Quelques légères corrections. Le manuscrit comporte, de plus, un envoi au verso de la première page de garde: Pour toi, Max, / avec mon amour./ Leonora Couvertures de papier chagriné noir. Papier uniformément jauni mais non cassant. Protégé sous étui-boîte de papier bleu, étiquette de titre en veau noir. Les 6 dessins originaux à pleine page, tous parfaitement finis et légendés, représentent certains des personnages de cette pièce . Ils sont caractéristiques des monstres et chimères surréalistes de Leonora Carrington Très émouvant manuscrit resté entièrement inédit de cette pièce surréaliste écrite en français par l'écrivain et peintre anglais, Leonora Carrington . Elle était destinée à son compagnon Max Ernst emprisonné au début de la guerre de 1939, en tant que citoyen allemand. Max y était représenté sous les traits du "Vent" ou du "Liebe Vogel" (Oiseau Aimé); Leonora apparaît comme "l'amoureuse du Vent" et la "Femme-Cheval, Salonique". Le texte et les dessins allient humour cruel et terreur, inventions hallucinantes et images fantastiques. C'est en 1937 que le peintre et écrivain anglais Leonora Carrington (née en 1917) rencontra Max Ernst Dès la déclaration de guerre en septembre 1939, Max Ernst en tant que citoyen allemand, fut arrêté et enfermé dans un camp pour étrangers. Bouleversée par ces événements, Leonora chercha en vain à faire libérer son compagnon, et sombra peu à peu dans une profonde dépression; elle dut être internée dans une clinique, en Espagne. Elle y resta jusqu'en 1942, où elle put rejoindre les exilés surréalistes à New York. Entre-temps, Max Ernst avait été libéré, grâce en particulier à l'intervention de Paul Eluard En juillet 1941, il avait pu gagner l'Amérique, et se joindre à André Breton et Marcel Duchamp pour créer la revue VVV . Référence: une page du manuscrit (p. 34) et 5 dessins ont été reproduits dans le catalogue de l'exposition Surrealism: Two Private Eyes , Guggenheim Museum, 1999 (n° 382, 1-5).