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Auktionsarchiv: Los-Nr. 118

Léo DELIBES.9 L.A.S., [vers 1878-1888], à Ma...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
2.500 €
ca. 3.256 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 118

Léo DELIBES.9 L.A.S., [vers 1878-1888], à Ma...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
2.500 €
ca. 3.256 $
Beschreibung:

Léo DELIBES. 9 L.A.S., [vers 1878-1888], à Madame Henriette Fuchs ; 37 pages in-8 ou in-12. Intéressante correspondance à Henriette Fuchs (1836-1927), chanteuse et fondatrice de la société chorale La Concordia. Mercredi 7 mars [1878 ?]. Il est très heureux qu’elle veuille bien interpréter « avec votre talent de grande artiste quelques unes de mes mélodies et je suis tout à votre disposition pour les voir avec vous »… Vendredi. Il s’excuse de ne pouvoir se rendre ce soir « au concert où vous interprétez deux de mes mélodies ». Il est confiant, sachant « avec quel talent vous vous accompagnez – et je suis bien sûr que l’oeuvre n’y perdra rien ». Il ne pourra pas non plus dîner demain soir, retenu chez lui par un travail très important et urgent… Dimanche 5 juillet [1884]. Il recommande son élève Charles-René, qui a remporté les 1ers prix de Fugue et de Piano au Conservatoire, et le 2e Prix de Rome l’an dernier : « c’est un artiste consciencieux et convaincu, et un très digne et honorable jeune homme qui lutte courageusement contre les difficultés de la vie de chaque jour ». Le départ de Leroux laissant vacante sa place d’accompagnateur des choeurs de la Concordia, il le propose à ce poste… Bains de St Gervais lundi matin [1886]. Il serait ravi d’une promenade avec la famille Fuchs : « le voisinage de cette charmante jeunesse me rend, sinon mes jambes, tout au moins ma gaité de vingt ans ! ». Il reste ce soir travailler chez lui, mais demain il redevient « un vieil écolier en vacances », et demande qu’une voiture vienne le chercher après ses bains pour se promener avec eux, « les yeux grands ouverts pour admirer le Val de Montjoie »… Choisy-au Bac [fin 1886]. Il ne veut pas quitter son paradis avant les premières neiges, et bien qu’il fasse quelques sauts à Paris pour les examens d’admission au Conservatoire, il regagne ses bois au plus vite. Il est assez souffrant, et n’a rien à lui proposer pour la Concordia. Il ignore ce qu’est L’Hirondelle, sans doute tiré du Roi l’a dit, mais dont les paroles et un peu aussi la musique ont été changées. Vendredi soir [1887], sur sa mélodie Chrysanthème : « Et Mademoiselle Chrysanthème ? que devient-elle ? Je désirerais faire sa connaissance avant qu’elle ne se produisît en public »…. Choisy-au-Bac 15 novembre [1887]. Il la remercie pour l’aimable envoi de son volume sur Richard Wagner au sujet duquel il a immédiatement contacté son ami Philippe Gille du Figaro, qui l’avait déjà lu et trouvé intéressant : « vous avez tous deux exactement les mêmes idées sur le maître moderne allemand : l’admiration raisonnée, avec l’horreur du fétichisme ! » Elle sera donc très bien traitée par le critique du Figaro, et il lira cette intéressante lecture « pendant que le vent qui souffle terriblement sur ma colline, m’apporte la mélodie de la forêt ». Quant au Concours Rossini, il justifie son vote : il ne pouvait pas choisir son protégé, ne pouvant revenir « sur une opinion exprimée en faveur d’un concurrent ou plutôt d’un ouvrage », malgré toute la sympathie qu’il a en faveur de son jeune protégé, car « malgré le voile de l’anonymat imposé, je me doutais bien de qui était cette composition si intéressante mais hélas si touffue ». Il se réjouit de n’avoir pas eu à présider la séance de réouverture de la Concordia, car il est terrorisé par les allocutions, et la félicite pour son programme d’études, « très intéressant, très varié, très éclectique, et sans préoccupation d’école, que celle du beau »… Mardi soir. Il regrette, malgré sa dévotion à la Concordia, de ne pouvoir répondre à son désir, par la faute des organisateurs, qui, après lui avoir proposé le concours des voix de femmes de la Concordia et d’une autre société pour « arriver à un ensemble de cent voix », n’ont plus donné de nouvelles, alors qu’il avait répondu « que je serais ravi de voir Les Nymphes des Bois exécutées dans ces conditions ». Ses filles, qu’il a rencontrées à un concert de Rubinstein, lui ont confirmé que la chose était abandonnée.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 118
Auktion:
Datum:
15.04.2013
Auktionshaus:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
Frankreich
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Beschreibung:

Léo DELIBES. 9 L.A.S., [vers 1878-1888], à Madame Henriette Fuchs ; 37 pages in-8 ou in-12. Intéressante correspondance à Henriette Fuchs (1836-1927), chanteuse et fondatrice de la société chorale La Concordia. Mercredi 7 mars [1878 ?]. Il est très heureux qu’elle veuille bien interpréter « avec votre talent de grande artiste quelques unes de mes mélodies et je suis tout à votre disposition pour les voir avec vous »… Vendredi. Il s’excuse de ne pouvoir se rendre ce soir « au concert où vous interprétez deux de mes mélodies ». Il est confiant, sachant « avec quel talent vous vous accompagnez – et je suis bien sûr que l’oeuvre n’y perdra rien ». Il ne pourra pas non plus dîner demain soir, retenu chez lui par un travail très important et urgent… Dimanche 5 juillet [1884]. Il recommande son élève Charles-René, qui a remporté les 1ers prix de Fugue et de Piano au Conservatoire, et le 2e Prix de Rome l’an dernier : « c’est un artiste consciencieux et convaincu, et un très digne et honorable jeune homme qui lutte courageusement contre les difficultés de la vie de chaque jour ». Le départ de Leroux laissant vacante sa place d’accompagnateur des choeurs de la Concordia, il le propose à ce poste… Bains de St Gervais lundi matin [1886]. Il serait ravi d’une promenade avec la famille Fuchs : « le voisinage de cette charmante jeunesse me rend, sinon mes jambes, tout au moins ma gaité de vingt ans ! ». Il reste ce soir travailler chez lui, mais demain il redevient « un vieil écolier en vacances », et demande qu’une voiture vienne le chercher après ses bains pour se promener avec eux, « les yeux grands ouverts pour admirer le Val de Montjoie »… Choisy-au Bac [fin 1886]. Il ne veut pas quitter son paradis avant les premières neiges, et bien qu’il fasse quelques sauts à Paris pour les examens d’admission au Conservatoire, il regagne ses bois au plus vite. Il est assez souffrant, et n’a rien à lui proposer pour la Concordia. Il ignore ce qu’est L’Hirondelle, sans doute tiré du Roi l’a dit, mais dont les paroles et un peu aussi la musique ont été changées. Vendredi soir [1887], sur sa mélodie Chrysanthème : « Et Mademoiselle Chrysanthème ? que devient-elle ? Je désirerais faire sa connaissance avant qu’elle ne se produisît en public »…. Choisy-au-Bac 15 novembre [1887]. Il la remercie pour l’aimable envoi de son volume sur Richard Wagner au sujet duquel il a immédiatement contacté son ami Philippe Gille du Figaro, qui l’avait déjà lu et trouvé intéressant : « vous avez tous deux exactement les mêmes idées sur le maître moderne allemand : l’admiration raisonnée, avec l’horreur du fétichisme ! » Elle sera donc très bien traitée par le critique du Figaro, et il lira cette intéressante lecture « pendant que le vent qui souffle terriblement sur ma colline, m’apporte la mélodie de la forêt ». Quant au Concours Rossini, il justifie son vote : il ne pouvait pas choisir son protégé, ne pouvant revenir « sur une opinion exprimée en faveur d’un concurrent ou plutôt d’un ouvrage », malgré toute la sympathie qu’il a en faveur de son jeune protégé, car « malgré le voile de l’anonymat imposé, je me doutais bien de qui était cette composition si intéressante mais hélas si touffue ». Il se réjouit de n’avoir pas eu à présider la séance de réouverture de la Concordia, car il est terrorisé par les allocutions, et la félicite pour son programme d’études, « très intéressant, très varié, très éclectique, et sans préoccupation d’école, que celle du beau »… Mardi soir. Il regrette, malgré sa dévotion à la Concordia, de ne pouvoir répondre à son désir, par la faute des organisateurs, qui, après lui avoir proposé le concours des voix de femmes de la Concordia et d’une autre société pour « arriver à un ensemble de cent voix », n’ont plus donné de nouvelles, alors qu’il avait répondu « que je serais ravi de voir Les Nymphes des Bois exécutées dans ces conditions ». Ses filles, qu’il a rencontrées à un concert de Rubinstein, lui ont confirmé que la chose était abandonnée.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 118
Auktion:
Datum:
15.04.2013
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