Beschreibung:

LA NANCÉIDE]. Pierre de BLARRU (1537-1510). Insigne Nanceidos opus de bello Nanceiano . Saint-Nicolas-de-Port : Pierre Jacobi 9 janvier 1518 (1519 n. st.). In-folio (284 x 196 mm). Bois au titre et 35 bois (certains répétés) (quelques piqûres aux feuillets a3, a4, h6, une tache au centre du bois du f. i6, rousseurs aux f. n1, o6, t1, rousseurs plus fortes aux 3 derniers feuillets). Élégante reliure anglaise de Hering en cuir de Russie, petit décor doré aux angles d’un double encadrement à froid, pointillé sur les coupes, filet doré en dentelle intérieure, dos à 5 nerfs à petit décor doré, tranches dorées (charnières un peu frottées, pâles taches au plat supérieur, quelques fines éraflures superficielles, dos légèrement passé).
LA NANCÉIDE]. Pierre de BLARRU (1537-1510). Insigne Nanceidos opus de bello Nanceiano . Saint-Nicolas-de-Port : Pierre Jacobi 9 janvier 1518 (1519 n. st.). In-folio (284 x 196 mm). Bois au titre et 35 bois (certains répétés) (quelques piqûres aux feuillets a3, a4, h6, une tache au centre du bois du f. i6, rousseurs aux f. n1, o6, t1, rousseurs plus fortes aux 3 derniers feuillets). Élégante reliure anglaise de Hering en cuir de Russie, petit décor doré aux angles d’un double encadrement à froid, pointillé sur les coupes, filet doré en dentelle intérieure, dos à 5 nerfs à petit décor doré, tranches dorées (charnières un peu frottées, pâles taches au plat supérieur, quelques fines éraflures superficielles, dos légèrement passé). Provenance : Richard Farmer (1735-1797) – Richard Heber (note manuscrite "Farmer’s sale, Hering, 1804" et vente du 11-26 avril 1836, n°451) - H de R (collectionneur lorrain de la fin du XIXe siècle, auteur de la note jointe comparant la hauteur de son exemplaire avec celle des différents exemplaires conservés en Lorraine). L’un des premiers livres imprimés en Lorraine, un chef-d’œuvre de la typographie autant qu’un momument de l’histoire de la Lorraine. ÉDITION ORIGINALE, première émission avec le privilège initial du 5 septembre 1518, de cette vaste épopée magnifiquement illustrée célébrant la victoire du duc René II de Lorraine sur Charles le Téméraire aux portes de Nancy en 1477. Après des études de droit à Angers, le Parisien Pierre de Blarru, recommandé par l’humaniste et diplomate Robert Gaguin, avait suivi à Nancy le duc de Lorraine, petit-fils du roi René, comme conseiller et secrétaire. Il obtint un canonicat à Saint-Dié et fut un membre actif de ce foyer humaniste au coeur de la Renaissance lorraine. Il composa vers 1501 sur ordre du duc les six grands livres de son poème épique. Il y célèbre dans des accents qui se souviennent d’Ausone et de son poème La Moselle la fertile campagne, la forêt giboyeuse où se rencontre l’ours, symbole de Berne et des Suisses qui ont participé à la victoire de René, les lacs poissonneux, les rivières dont la Vologne et ses fameuses huîtres, les eaux thermales. Le délassement favori auquel s’adonnait Blarru transparaît dans le texte qui est émaillé de nombreuses comparaisons tirées de l’oisellerie. C’est un autre chanoine de Saint-Dié, son ami Jean Basin, qui confia après les morts de Blarru et du duc René II la Nancéide aux presses de Pierre Jacobi premier imprimeur de Saint-Nicolas-de-Port et imprimeur du célèbre De artificiali perspectiva de Jean Pèlerin. Jacobi, un calligraphe et relieur au service de René II devenu imprimeur, utilise ici la même marque que dans la troisième édition (1521) du Viator. Le prénom de PIERRE de Blarru se cache dans les six belles lettres ornées de la Nancéide . L'illustration est traditionnellement attribuée au grand artiste lorrain Gabriel Salmon (Histoires d’Hercule, Menus propos de Gringore). Sa participation n’est pas prouvée, mais l’ouvrage s’inscrit dans ce foyer artistique et intellectuel de Toul, Saint-Dié et Nancy. Les figures représentent essentiellement des scènes de batailles : siège, combat fluvial, camp des assiégeants, marche rythmée des troupes, camp incendié, funérailles de Charles le Téméraire….Les combattants sont reconnaissables à leurs emblèmes : à la croix blanche de saint André des Bourguignons répond la double croix de Lorraine, fixée par René II comme emblème au moment de l’affrontement décisif. Le duc confia à Pierre de Blarru son propre récit de la bataille, qui décrit précisément les « trois double croix blanches « de son costume. Mortimer French 102. Alain Cullière, Bibliothèque lorraine , n°1, p. 17-18. P. Choné, La Renaissance en Lorraine : à la recherche du musée idéal , 2013.