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Auktionsarchiv: Los-Nr. 105

Pauline VIARDOT

Schätzpreis
600 € - 800 €
ca. 672 $ - 897 $
Zuschlagspreis:
2.800 €
ca. 3.139 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 105

Pauline VIARDOT

Schätzpreis
600 € - 800 €
ca. 672 $ - 897 $
Zuschlagspreis:
2.800 €
ca. 3.139 $
Beschreibung:

L.A., Bade 8 juillet [1865], à Ivan Tourgueniev; 6 pages in-8 à son chiffre Elle déplore la longueur de l'acheminement des lettres: «En vérité, quand on songe à tout ce qui peut toujours être arrivé depuis le moment où la lettre est sortie de la main qui l'a écrite, le coeur se serre et on n'a presque plus de plaisir à lire cette lettre que l'on a si impatiemment attendue». Elle attend avec impatience l'arrivée de son ami… Nouvelles de Baden: mort de la mère du Grand-Duc (la matinée musicale est annulée), arrivée de Nikolaï Rubinstein et de Clara Schumann… Évocation de l'été et de «la chaleur étouffante» en réponse à la description de l'hiver par Tourgueniev… «Hier dans la nuit (il était près de minuit lorsque ces demoiselles sont parties), j'ai fait un tour dans le jardin – les canards étaient sur l'eau, immobiles, mais les yeux tout grands ouverts. Mon approche ne les a pas effrayés. Une grosse grenouille a sauté dans l'eau. Quelque chose d'un peu gros remuait près de la bordure de fleurs, je me suis baissée, pensant que c'était un petit oiseau, j'avais la main dessus, lorsque j'ai reconnu que c'était un gros vilain crapaud. Je me relève et je vois Pégase [le chien de Tourgueniev] devant moi, immobile comme s'il était empaillé. La lune donnait en plein sur ses yeux et les faisait paraître tout verts. Nous nous sommes regardés longtemps en silence... […] Je l'ai appelé, il a grogné et je me suis tue. Quelle drôle de bête ! il nous regarde tous d'un air méfiant, comme s'il nous soupçonnait de vous avoir fait disparaître par des moyens violents. Va-t-il être content de vous revoir ! je me mettrai à sa place en pensée»... Détails sur son aménagement: «Mon bureau sculpté est en place, il est tout à fait bien réussi, et d'un effet charmant. Décidément, je vais faire placer le piano carré dans la chambre des enfants et faire descendre mon petit pianino dans son ancienne place. Je ne puis pas composer à ce gros instrument qui me laisse voir tout son intérieur. Non, non, j'aime mieux mon petit chaudron tout petit, qui ne prend qu'une toute petite place et qui, par cela même qu'il a un petit son, ne me donne pas envie de jouer du piano. Et puis, je n'entre pas une fois dans mon petit salon sans être choquée de la place qu'y prend le piano carré. Toute ma petite pièce en est comme désharmonisée, cela m'ennuie, sans que je puisse m'y faire». Elle a retrouvé la partition de Tristan dans la bibliothèque… Ivan Tourgueniev, Nouvelle correspondance inédite (1971), t. I, n° 166

Auktionsarchiv: Los-Nr. 105
Auktion:
Datum:
18.06.2015
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

L.A., Bade 8 juillet [1865], à Ivan Tourgueniev; 6 pages in-8 à son chiffre Elle déplore la longueur de l'acheminement des lettres: «En vérité, quand on songe à tout ce qui peut toujours être arrivé depuis le moment où la lettre est sortie de la main qui l'a écrite, le coeur se serre et on n'a presque plus de plaisir à lire cette lettre que l'on a si impatiemment attendue». Elle attend avec impatience l'arrivée de son ami… Nouvelles de Baden: mort de la mère du Grand-Duc (la matinée musicale est annulée), arrivée de Nikolaï Rubinstein et de Clara Schumann… Évocation de l'été et de «la chaleur étouffante» en réponse à la description de l'hiver par Tourgueniev… «Hier dans la nuit (il était près de minuit lorsque ces demoiselles sont parties), j'ai fait un tour dans le jardin – les canards étaient sur l'eau, immobiles, mais les yeux tout grands ouverts. Mon approche ne les a pas effrayés. Une grosse grenouille a sauté dans l'eau. Quelque chose d'un peu gros remuait près de la bordure de fleurs, je me suis baissée, pensant que c'était un petit oiseau, j'avais la main dessus, lorsque j'ai reconnu que c'était un gros vilain crapaud. Je me relève et je vois Pégase [le chien de Tourgueniev] devant moi, immobile comme s'il était empaillé. La lune donnait en plein sur ses yeux et les faisait paraître tout verts. Nous nous sommes regardés longtemps en silence... […] Je l'ai appelé, il a grogné et je me suis tue. Quelle drôle de bête ! il nous regarde tous d'un air méfiant, comme s'il nous soupçonnait de vous avoir fait disparaître par des moyens violents. Va-t-il être content de vous revoir ! je me mettrai à sa place en pensée»... Détails sur son aménagement: «Mon bureau sculpté est en place, il est tout à fait bien réussi, et d'un effet charmant. Décidément, je vais faire placer le piano carré dans la chambre des enfants et faire descendre mon petit pianino dans son ancienne place. Je ne puis pas composer à ce gros instrument qui me laisse voir tout son intérieur. Non, non, j'aime mieux mon petit chaudron tout petit, qui ne prend qu'une toute petite place et qui, par cela même qu'il a un petit son, ne me donne pas envie de jouer du piano. Et puis, je n'entre pas une fois dans mon petit salon sans être choquée de la place qu'y prend le piano carré. Toute ma petite pièce en est comme désharmonisée, cela m'ennuie, sans que je puisse m'y faire». Elle a retrouvé la partition de Tristan dans la bibliothèque… Ivan Tourgueniev, Nouvelle correspondance inédite (1971), t. I, n° 166

Auktionsarchiv: Los-Nr. 105
Auktion:
Datum:
18.06.2015
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
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Frankreich
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
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