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Auktionsarchiv: Los-Nr. 1

Jean PAULHAN (1884-1968).

Schätzpreis
6.000 € - 8.000 €
ca. 6.738 $ - 8.984 $
Zuschlagspreis:
6.000 €
ca. 6.738 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 1

Jean PAULHAN (1884-1968).

Schätzpreis
6.000 € - 8.000 €
ca. 6.738 $ - 8.984 $
Zuschlagspreis:
6.000 €
ca. 6.738 $
Beschreibung:

635 L.A.S. environ avec de nombreux dessins ou croquis, 1951-1964, à Yolande FIÈVRE; plus de 1400 pages formats divers, la plupart avec leur enveloppe (ou adresses sur cartes postales; mouillures sur 25 lettres). Importante correspondance inédite à Yolande Fièvre peintre et sculpteur (1907-1982), amie intime de Paulhan, illustrée de nombreux dessins. Ces lettres témoignent de la confiance que Paulhan avait dans le jugement de l'artiste, du plaisir qu'avait le critique à partager avec elle ses appréciations esthétiques et réflexions philosophiques, mais aussi d'un certain agacement face aux ardeurs sentimentales de l'artiste, que Paulhan tâche de décourager, mais en fait encourage, en revenant vers elle rapidement. Selon une note de Fièvre, sur la lettre de Paulhan du 2 novembre 1953: «La première fois que j'ai rencontré Jean Paulhan c'était le 9 novembre 1951 jour de la St Mathurin (mais je connaissais tout son oeuvre et l'admirai depuis toujours»... Et selon une autre note, sur la lettre de Paulhan du lendemain: «L'année pour moi commence le 9 novembre jour de "ma naissance" à Lui, mon 1er jour!»... La correspondance atteint son apogée en 1953-1954 (respectivement 70 et 78 lettres). Les autres années jusqu'en 1957 comptent une soixantaine de lettres par an, puis le rythme ralentit progressivement vers une vingtaine dans les dernières années. Yolande Fièvre a minutieusement archivé cette correspondance, numérotant les lettres, et souvent les commentant sur les enveloppes, par des notes qui témoignent de réactions de peine, de colère ou d'exaspération; ainsi [10.VII.1952]:«Cette lettre qui m'a fait tant de mal. Pétri­fiée», ou [21.IV.1956] lorsque Fièvre constate que Paulhan n'est pas seul à l'hôtel où il dit travailler: «Je suis heureuse que Jean me cache la vérité cette vérité qui n'est pas la mienne»... Il est souvent question ici de l'oeuvre de Paulhan, de son travail d'éditeur (lecture de manuscrits, la NRF, Gaston Gallimard, prix littéraires, auteurs...), de sa santé et des divers traitements qu'il suit, de ses voyages (les lettres sont écrites de Paris, Chatenay-Malabry, Gilly-sur-Isère, Brinville, Lausanne, Grasse, Cabris, Port-Cros, Montoire-sur-le-Loir, Stresa, Capri, Chaudes-Aigues, Hong Kong, etc. Des recommandations de spectacles, expositions et livres émaillent la correspondance, où on lit aussi des réponses aux «questionnaires» de Fièvre (vie quotidienne, projets, vacances), de fréquentes plaisanteries sur le singe de Yolande, Landy, et quelques confidences sur la mauvaise santé de sa femme Germaine et les ennuis financiers qui en découlent. Paulhan s'enquiert aussi du travail de Fièvre; il est plein d'enthousiasme pour ses oniroscopes. Mais le principal intérêt de cet ensemble réside dans les jugements artistiques et réflexions philosophiques que Paulhan livre à son amie, la mention de multiples projets, et la réitération de ses difficultés à achever ses écrits. Nous ne pouvons donner de cette abondante et très riche correspondance très riche qu'un rapide aperçu, en ne signalant que quelques dessins. 1951. [12.XII]: «Il faudra songer à une autre galerie. Peut-être que la NRF se décidera à en avoir une. [...] (Avez-vous posé la question-galerie à Breton?)»... 1952. Il parle des dessins du Pont traversé, du «petit livre» sur la peinture moderne qu'il achève, et de son espoir d'acheter les rares Rêves et l'art de les diriger d'Hervey de Saint-Denys, précurseur de Freud... L'exemplaire lui échappe, il soupçonne Lacan et Delay; Mandiargues lui prêtera le sien, mais il se décide à offrir au psychiatre acquéreur d'échanger le livre contre deux manus­crits... [24 juin]. «BRAQUE & PICASSO vers 1912 ont jeté à tout le monde de petites guitares (que tout le monde a ramassées.) Très exactement, le papier-collé a été une machine à voir, comme avait été, vers 1430 le petit appareil à perspective de Brunelleschi. Ici se pose la question du cubisme»... Il reviendra là-dessus le lendemain, dans une longue lettre illustrée de 3

Auktionsarchiv: Los-Nr. 1
Auktion:
Datum:
06.06.2019
Auktionshaus:
Thierry de Maigret
Salle 10 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

635 L.A.S. environ avec de nombreux dessins ou croquis, 1951-1964, à Yolande FIÈVRE; plus de 1400 pages formats divers, la plupart avec leur enveloppe (ou adresses sur cartes postales; mouillures sur 25 lettres). Importante correspondance inédite à Yolande Fièvre peintre et sculpteur (1907-1982), amie intime de Paulhan, illustrée de nombreux dessins. Ces lettres témoignent de la confiance que Paulhan avait dans le jugement de l'artiste, du plaisir qu'avait le critique à partager avec elle ses appréciations esthétiques et réflexions philosophiques, mais aussi d'un certain agacement face aux ardeurs sentimentales de l'artiste, que Paulhan tâche de décourager, mais en fait encourage, en revenant vers elle rapidement. Selon une note de Fièvre, sur la lettre de Paulhan du 2 novembre 1953: «La première fois que j'ai rencontré Jean Paulhan c'était le 9 novembre 1951 jour de la St Mathurin (mais je connaissais tout son oeuvre et l'admirai depuis toujours»... Et selon une autre note, sur la lettre de Paulhan du lendemain: «L'année pour moi commence le 9 novembre jour de "ma naissance" à Lui, mon 1er jour!»... La correspondance atteint son apogée en 1953-1954 (respectivement 70 et 78 lettres). Les autres années jusqu'en 1957 comptent une soixantaine de lettres par an, puis le rythme ralentit progressivement vers une vingtaine dans les dernières années. Yolande Fièvre a minutieusement archivé cette correspondance, numérotant les lettres, et souvent les commentant sur les enveloppes, par des notes qui témoignent de réactions de peine, de colère ou d'exaspération; ainsi [10.VII.1952]:«Cette lettre qui m'a fait tant de mal. Pétri­fiée», ou [21.IV.1956] lorsque Fièvre constate que Paulhan n'est pas seul à l'hôtel où il dit travailler: «Je suis heureuse que Jean me cache la vérité cette vérité qui n'est pas la mienne»... Il est souvent question ici de l'oeuvre de Paulhan, de son travail d'éditeur (lecture de manuscrits, la NRF, Gaston Gallimard, prix littéraires, auteurs...), de sa santé et des divers traitements qu'il suit, de ses voyages (les lettres sont écrites de Paris, Chatenay-Malabry, Gilly-sur-Isère, Brinville, Lausanne, Grasse, Cabris, Port-Cros, Montoire-sur-le-Loir, Stresa, Capri, Chaudes-Aigues, Hong Kong, etc. Des recommandations de spectacles, expositions et livres émaillent la correspondance, où on lit aussi des réponses aux «questionnaires» de Fièvre (vie quotidienne, projets, vacances), de fréquentes plaisanteries sur le singe de Yolande, Landy, et quelques confidences sur la mauvaise santé de sa femme Germaine et les ennuis financiers qui en découlent. Paulhan s'enquiert aussi du travail de Fièvre; il est plein d'enthousiasme pour ses oniroscopes. Mais le principal intérêt de cet ensemble réside dans les jugements artistiques et réflexions philosophiques que Paulhan livre à son amie, la mention de multiples projets, et la réitération de ses difficultés à achever ses écrits. Nous ne pouvons donner de cette abondante et très riche correspondance très riche qu'un rapide aperçu, en ne signalant que quelques dessins. 1951. [12.XII]: «Il faudra songer à une autre galerie. Peut-être que la NRF se décidera à en avoir une. [...] (Avez-vous posé la question-galerie à Breton?)»... 1952. Il parle des dessins du Pont traversé, du «petit livre» sur la peinture moderne qu'il achève, et de son espoir d'acheter les rares Rêves et l'art de les diriger d'Hervey de Saint-Denys, précurseur de Freud... L'exemplaire lui échappe, il soupçonne Lacan et Delay; Mandiargues lui prêtera le sien, mais il se décide à offrir au psychiatre acquéreur d'échanger le livre contre deux manus­crits... [24 juin]. «BRAQUE & PICASSO vers 1912 ont jeté à tout le monde de petites guitares (que tout le monde a ramassées.) Très exactement, le papier-collé a été une machine à voir, comme avait été, vers 1430 le petit appareil à perspective de Brunelleschi. Ici se pose la question du cubisme»... Il reviendra là-dessus le lendemain, dans une longue lettre illustrée de 3

Auktionsarchiv: Los-Nr. 1
Auktion:
Datum:
06.06.2019
Auktionshaus:
Thierry de Maigret
Salle 10 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
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