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Auktionsarchiv: Los-Nr. 222

Jean-Paul SARTRE (1905-1980) Réunion de 11 très longues lett...

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 17.008 $ - 22.678 $
Zuschlagspreis:
18.750 €
ca. 21.260 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 222

Jean-Paul SARTRE (1905-1980) Réunion de 11 très longues lett...

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 17.008 $ - 22.678 $
Zuschlagspreis:
18.750 €
ca. 21.260 $
Beschreibung:

Jean-Paul-SARTRE (1905-1980). Réunion de 11 très longues lettres autographes signées à Wanda Kosakiewicz, SU 20 juillet au 8 septembre 1937. 358 pages in-12 et in-4, la plupart in-12. Encres noire, bleue, violette ou turquoise et crayon sur papier ligné ou quadrillé. Trois enveloppes conservées. Datation ultérieure au crayon. (Rousseurs et mouillures affectant quelques lettres.)
Jean-Paul SARTRE (1905-1980). Réunion de 11 très longues lettres autographes signées à Wanda Kosakiewicz, SU 20 juillet au 8 septembre 1937. 358 pages in-12 et in-4, la plupart in-12. Encres noire, bleue, violette ou turquoise et crayon sur papier ligné ou quadrillé. Trois enveloppes conservées. Datation ultérieure au crayon. (Rousseurs et mouillures affectant quelques lettres.) BELLES ET LONGUES LETTRES À L’UNE DE SES « AMOURS CONTINGENTES » écrites lors d’un voyage en Grèce en 1937 avec Simone de Beauvoir et le petit Bost. Wanda Kosakiewicz (1917-1989) était la sœur cadette d’Olga, la « petite russe » modèle de L ’Invité e de Simone de Beauvoir. Sartre fit sa connaissance au printemps 1937. Très épris, il faillit l’épouser en 1940. À sa « chère petite sphère », il relate, avec force détails, ses journées. Rien n’échappe à son œil acéré : monuments, paysages, personnes, etc. « Je faisais tout doucement ce voyage avec vous, lui confie-t-il le 5 août, tout ce que je voyais, je pensais dans l’instant même à vous ». Mais, obstinément muette, Wanda ne lui répondit jamais. Cependant, avec ténacité, le philosophe poursuit ce long récit rempli de « description d’objets inertes », sorte de dérivatif à une absence de plus en plus pesante. Dans la première lettre, écrite « dans un transatlantique sur le pont arrière », il se plaît à dépeindre des passagers : « les cinq ou six élèves de l’école des Beaux-Arts, mâles et femelles […] Les femelles sont épouvantables : de la viande à équarrir […] Puis quatre clercs de l’Ecole Normale […] qui vont à Athènes compléter leur culture […] » D’Athè nes, 25 au 27 juillet 1937 (32 pages sur 16 ff. in-12. Mouillure au premier feuillet.) « […] Il faut d’abord que je vous dise que je râle. Mais pas après vous, ce qui est bien injuste : après la Feldman. Je suis allé hier après-midi à la poste restante, comptant y trouver une lettre de vous mais pas du tout. Il n’y avait pour me souhaiter chance de bonheur en Grèce qu’une longue de la Feldman. Si vous pouviez un peu vous mettre dans ma peau, vous comprendrez ce qu’il y a d’insultant à trouver dès mon débarqué à Athènes une lettre de cette bonne femme quand j’attends une lettre de vous. J’ai profondément haï la Feldman et vous êtes restée toute intacte et sympathique misérable chienne qui n’écrivez pas. Je tâcherai désormais, chaque fois qu’il y aura sujet de haine contre vous, de dériver cette haine sur la Feldman, ainsi me sera-t-elle utile en quelque façon, car je n’aime pas vous haïr […] » De Dé los et Syros, 28 au 31 juillet 1937 (47 pages sur 24 feuillets la plupart in-12, dont 2 feuillets sur papier à en-tête de l’Hôtel Touristique Apollon. Avec enveloppe de ce même hôtel. Suscription « Mademoiselle Kosakievicz / 39 rue Pascal (barré) / Paris. Et la mention « en cas d’absence, faire suivre Laigle (Orne) ». [ Avec :] Une carte de visite écrite en grec). « [...] J’ai quitté hier Athènes pour dix jours naturellement il n’y avait rien de vous à la poste restante. Si je n’y trouve pas au moins trois lettres à mon retour je vous engueulerai […] Je suis tout en diable sur un bout de roc de quatre kilomètres de long, sans un arbre, sans une herbe, ça s’appelle Délos […] je voudrais seulement, paresseuse petite sphère, que vous imaginiez bien fort qu’il est une heure de l’après-midi et que je vous écris par un soleil de plomb fondu, pendant que le Castor dort, enroulée dans des couvertures sur le perron de l’hôtel […] J’en étais resté hier à la promenade au clair de lune sur l’Acropole [….] les ruines d’Athènes ont l’air de monuments délabrés par suite de la négligence du gouvernement et ça fait beaucoup plus plaisant, on a envie de dire à chaque fois : encore un superbe monument que ces salauds là ont laissé s’effondrer par flemme. Ça ne se détache pas sur le fond de la ville, c’est bien Athènes. J’ai senti tout d’un coup qu’il y avait en Grèce quelque chose de cassé pour toujours […] » d ’Athè nes le 5 a oû t (20 pages et demie sur 11 feuillets i

Auktionsarchiv: Los-Nr. 222
Beschreibung:

Jean-Paul-SARTRE (1905-1980). Réunion de 11 très longues lettres autographes signées à Wanda Kosakiewicz, SU 20 juillet au 8 septembre 1937. 358 pages in-12 et in-4, la plupart in-12. Encres noire, bleue, violette ou turquoise et crayon sur papier ligné ou quadrillé. Trois enveloppes conservées. Datation ultérieure au crayon. (Rousseurs et mouillures affectant quelques lettres.)
Jean-Paul SARTRE (1905-1980). Réunion de 11 très longues lettres autographes signées à Wanda Kosakiewicz, SU 20 juillet au 8 septembre 1937. 358 pages in-12 et in-4, la plupart in-12. Encres noire, bleue, violette ou turquoise et crayon sur papier ligné ou quadrillé. Trois enveloppes conservées. Datation ultérieure au crayon. (Rousseurs et mouillures affectant quelques lettres.) BELLES ET LONGUES LETTRES À L’UNE DE SES « AMOURS CONTINGENTES » écrites lors d’un voyage en Grèce en 1937 avec Simone de Beauvoir et le petit Bost. Wanda Kosakiewicz (1917-1989) était la sœur cadette d’Olga, la « petite russe » modèle de L ’Invité e de Simone de Beauvoir. Sartre fit sa connaissance au printemps 1937. Très épris, il faillit l’épouser en 1940. À sa « chère petite sphère », il relate, avec force détails, ses journées. Rien n’échappe à son œil acéré : monuments, paysages, personnes, etc. « Je faisais tout doucement ce voyage avec vous, lui confie-t-il le 5 août, tout ce que je voyais, je pensais dans l’instant même à vous ». Mais, obstinément muette, Wanda ne lui répondit jamais. Cependant, avec ténacité, le philosophe poursuit ce long récit rempli de « description d’objets inertes », sorte de dérivatif à une absence de plus en plus pesante. Dans la première lettre, écrite « dans un transatlantique sur le pont arrière », il se plaît à dépeindre des passagers : « les cinq ou six élèves de l’école des Beaux-Arts, mâles et femelles […] Les femelles sont épouvantables : de la viande à équarrir […] Puis quatre clercs de l’Ecole Normale […] qui vont à Athènes compléter leur culture […] » D’Athè nes, 25 au 27 juillet 1937 (32 pages sur 16 ff. in-12. Mouillure au premier feuillet.) « […] Il faut d’abord que je vous dise que je râle. Mais pas après vous, ce qui est bien injuste : après la Feldman. Je suis allé hier après-midi à la poste restante, comptant y trouver une lettre de vous mais pas du tout. Il n’y avait pour me souhaiter chance de bonheur en Grèce qu’une longue de la Feldman. Si vous pouviez un peu vous mettre dans ma peau, vous comprendrez ce qu’il y a d’insultant à trouver dès mon débarqué à Athènes une lettre de cette bonne femme quand j’attends une lettre de vous. J’ai profondément haï la Feldman et vous êtes restée toute intacte et sympathique misérable chienne qui n’écrivez pas. Je tâcherai désormais, chaque fois qu’il y aura sujet de haine contre vous, de dériver cette haine sur la Feldman, ainsi me sera-t-elle utile en quelque façon, car je n’aime pas vous haïr […] » De Dé los et Syros, 28 au 31 juillet 1937 (47 pages sur 24 feuillets la plupart in-12, dont 2 feuillets sur papier à en-tête de l’Hôtel Touristique Apollon. Avec enveloppe de ce même hôtel. Suscription « Mademoiselle Kosakievicz / 39 rue Pascal (barré) / Paris. Et la mention « en cas d’absence, faire suivre Laigle (Orne) ». [ Avec :] Une carte de visite écrite en grec). « [...] J’ai quitté hier Athènes pour dix jours naturellement il n’y avait rien de vous à la poste restante. Si je n’y trouve pas au moins trois lettres à mon retour je vous engueulerai […] Je suis tout en diable sur un bout de roc de quatre kilomètres de long, sans un arbre, sans une herbe, ça s’appelle Délos […] je voudrais seulement, paresseuse petite sphère, que vous imaginiez bien fort qu’il est une heure de l’après-midi et que je vous écris par un soleil de plomb fondu, pendant que le Castor dort, enroulée dans des couvertures sur le perron de l’hôtel […] J’en étais resté hier à la promenade au clair de lune sur l’Acropole [….] les ruines d’Athènes ont l’air de monuments délabrés par suite de la négligence du gouvernement et ça fait beaucoup plus plaisant, on a envie de dire à chaque fois : encore un superbe monument que ces salauds là ont laissé s’effondrer par flemme. Ça ne se détache pas sur le fond de la ville, c’est bien Athènes. J’ai senti tout d’un coup qu’il y avait en Grèce quelque chose de cassé pour toujours […] » d ’Athè nes le 5 a oû t (20 pages et demie sur 11 feuillets i

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