Beschreibung:

Guéridon de salon en fer patiné noir à plateau rond agrémenté de trois anneaux et reposant sur trois pieds entrecroisés réunis par le milieu. Circa 1938. H.: 68 cm. D.: 38 cm. Provenance: - Ex-collection Lia Elena Elizalde de Pirovano. Ce guéridon vient de la maison de campagne de la famille Elizalde où il était depuis 1938. Bibliographie: - M. A. Teitelbaum, The Stylemakers, édition Philip Wilson Publishers 2010, p. 206 et 237. - P-E Martin-Vivien, Jean-Michel-Frank, éditions Norma, 2006, p. 68 et 126. Certificat du comité Jean-Michel-Frank en date du 3 août 2012. Les documents certifiant la provenance pourront être remis à l'acquéreur. JEAN-MICHEL-FRANK ET COMTE S.A. La vision de Jean-Michel-Frank en design et en décoration fut formée, du début des années 20 jusqu'à sa mort, par la Chilienne de génie instinctif, Eugenia Errazuriz. On apprend par Frank lui-même dans l'article qu'il a rédigé pour le numéro de février 1938 de Harper's Bazaar, et dans la conférence publique qu'il donna à Buenos Aires le 27 septembre 1940, que c'était le goût impeccable de la "belle Madame Errazuriz" pour des intérieurs à peu de meubles et presque sans objets (ce qu'on nomme le minimalisme aujourd'hui), pour l'élégance et les proportions des meubles de la fin du 18e siècle, et pour des murs blancs dénués de "pâtisseries", qui ont fait de lui son disciple à vie. De plus, c'était un parent d'Eugenia Errazuriz, Ignacio Pirovano, qui par la suite, de 1928 jusqu'à la mort de Jean-Michel-Frank, devint un grand allié et sponsor du talent de Frank. La célèbre collection Born doit son existence à lui car c'est bien lui qui, en 1935, a recommandé Frank à Jorge Born et sa femme pour la décoration et l'ameublement de leur résidence à San Isidro. Les Pirovano, une des familles les plus prestigieuses d'Argentine, liés par mariage aux dynasties Alvear, Alzaga, Bosch, Unzue, et au Chilien, Matias Errazuriz, étaient pour la plupart créateurs. Donc il n'est pas surprenant qu'en 1928, Ignacio tourne le dos à ses études de droit et part un an à Paris, sa ville natale, pour se consacrer à l'art dans l'atelier d'André Lhote. C'est au cours de cette année-là qu'entre Frank et Pirovano se concretise une amitié et une collaboration qui allait durer treize ans. Dès son retour en Argentine en 1929, Ignacio importe nombre de créations de Frank/Chanaux pour le cercle des familles dirigeantes auquel il appartient. En 1930, après son mariage à Lia Elena Elizalde (elle-même d'une des grandes familles argentines), où les invités comprenaient toute la haute société, parents d'Emilio Terry compris, le couple passe quelques mois à Paris. Lia Elena a raconté leur arrivée: "Nous avions loué un appartement et avions besoin de meubles. Jean-Michel-nous a prêté une coiffeuse et une table aussi bien que des cendriers en forme de spirale, qu'il avait crées pour la couturière Elsa Schiaparelli " Durant leur séjour, Lia Elena s'est liée d'amitié proche avec Christian Bérard Devenue proche de Frank en 1930, Lia Elena fut la seule personne qu'il a choisie d'avoir auprès de lui, quand il faisait sa valise en janvier 1941, la veille de son départ de Buenos Aires pour un séjour de trois mois à New York. Il se suicida juste quelques jours avant son retour prévu à Buenos Aires. Trois lots dans cette vente (des guéridons trépied) viennent de la collection de Lia Elena Elizalde et sont restés à "Dos Talas", sa maison de campagne, à partir de 1938 Ces mois, en 1930, que le jeune couple Pirovano a passé à Paris avec le groupe de créateurs autour de Frank, mènent directement, en 1932, à la création de Comte S.A., maison agréée par Jean-Michel-Frank pour fabriquer ses créations. Les quatre associés de Comte - Ignacio Pirovano, son frère Ricardo, et les deux architectes José Enrique Tivoli et Mariano Mansilla Moreno - ont conçu et réalisé dans la décennie suivante de fins intérieurs et d'ameublements dans le style classique-moderniste de Frank. Leur commandes venaient de tous les secteurs - commercial