Auktionsarchiv: Los-Nr. 2

Jean Le Rond d'ALEMBERT (1717-1783)

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Auktionsarchiv: Los-Nr. 2

Jean Le Rond d'ALEMBERT (1717-1783)

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Écrivain, mathématicien et philosophe. L.A. (brouillon), [2 janvier 1756], à M. de Solignac, secrétaire de la Société royale des sciences et des belles-lettres de Nancy; 3 pages in-4 avec de nombreuses ratures et corrections (rousseurs). Refus de prendre à la Société Royale de Nancy la place de Palissot, qui avait insulté Jean-Jacques Rousseau [Dans sa comédie Le Cercle, donnée à Nancy le 26 novembre 1755 pour l'inauguration de la statue de Louis XV, Charles Palissot de Montenoy (1730-1814) caricatura Jean-Jacques Rousseau sous les traits du Philosophe, marchant à quatre pattes et mangeant de l'herbe; cette insulte, en présence du Roi Stanislas, suscita un grand scandale; Stanislas voulut exclure Palissot de son Académie, mais Rousseau plaida à ses amis l'indulgence et le pardon. Palissot, loin de s'amender, renouvela ses attaques dans sa comédie Les Philosophes, donnée aux Français en 1760.] Le Président Hénault vient de lui transmettre sa proposition, qu'il rejette: «Bien loin d'accepter dans la Société Royale de Nancy la place qu'on veut ôter à M. Palissot, je me reunis à M. Rousseau pour souhaiter qu'il la conserve, & qu'il se corrige. Je ne connoissois pas même de nom M. Palissot avant la faute qu'il vient de faire; Mr le Comte de Tressan ma appris la comedie jouée à Nancy et la justice qu'il en avoit demandée au Roi, ayant pour M. Rousseau l'estime que ses talens & sa vertu meritent»... D'Alembert a écrit à M. de Tressan pour le confirmer dans ses dispositions «de solliciter une juste reparation pour M. Rousseau», et il n'y pensait plus lorsque le comte de Tressan lui apprit que la comédie avait été imprimée sans permission: «il m'a envoyé en même tems copie de la lettre qu'il a ecrite au roi de Pologne pour demander justice de cette nouvelle infraction [...] J'ai du en qualité d'ami de M. Rousseau desirer qu'on lui fît justice, mais j'approuve encore d'avantage le parti qu'il prend de pardonner, ce que j'aurois pris certainement à sa place si l'affaire m'eut regardé personnellement. Peut-être, monsieur, que dans une académie dont les Montesquieux ont eté, & dont les Fontenelles sont encore, on auroit pu se moins presser de recevoir M. Palissot et quelques autres dont le merite se borne à un très foible talent pour les lettres; mais il faut esperer qu'ils meriteront un jour cet honneur par de meilleurs ouvrages, & que d'honnêtes gens pourront les regarder»... On joint une copie d'époque de la lettre de D'Alembert à Catherine II, Paris 17 octobre 1763, sur son refus de se charger de l'éducation du Grand-Duc de Russie, et sur la persécution des philosophes en France (4 pages in-4, cachet d'archives russes; donnée par le gouvernement soviétique au Président Édouard Herriot)

Auktionsarchiv: Los-Nr. 2
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Écrivain, mathématicien et philosophe. L.A. (brouillon), [2 janvier 1756], à M. de Solignac, secrétaire de la Société royale des sciences et des belles-lettres de Nancy; 3 pages in-4 avec de nombreuses ratures et corrections (rousseurs). Refus de prendre à la Société Royale de Nancy la place de Palissot, qui avait insulté Jean-Jacques Rousseau [Dans sa comédie Le Cercle, donnée à Nancy le 26 novembre 1755 pour l'inauguration de la statue de Louis XV, Charles Palissot de Montenoy (1730-1814) caricatura Jean-Jacques Rousseau sous les traits du Philosophe, marchant à quatre pattes et mangeant de l'herbe; cette insulte, en présence du Roi Stanislas, suscita un grand scandale; Stanislas voulut exclure Palissot de son Académie, mais Rousseau plaida à ses amis l'indulgence et le pardon. Palissot, loin de s'amender, renouvela ses attaques dans sa comédie Les Philosophes, donnée aux Français en 1760.] Le Président Hénault vient de lui transmettre sa proposition, qu'il rejette: «Bien loin d'accepter dans la Société Royale de Nancy la place qu'on veut ôter à M. Palissot, je me reunis à M. Rousseau pour souhaiter qu'il la conserve, & qu'il se corrige. Je ne connoissois pas même de nom M. Palissot avant la faute qu'il vient de faire; Mr le Comte de Tressan ma appris la comedie jouée à Nancy et la justice qu'il en avoit demandée au Roi, ayant pour M. Rousseau l'estime que ses talens & sa vertu meritent»... D'Alembert a écrit à M. de Tressan pour le confirmer dans ses dispositions «de solliciter une juste reparation pour M. Rousseau», et il n'y pensait plus lorsque le comte de Tressan lui apprit que la comédie avait été imprimée sans permission: «il m'a envoyé en même tems copie de la lettre qu'il a ecrite au roi de Pologne pour demander justice de cette nouvelle infraction [...] J'ai du en qualité d'ami de M. Rousseau desirer qu'on lui fît justice, mais j'approuve encore d'avantage le parti qu'il prend de pardonner, ce que j'aurois pris certainement à sa place si l'affaire m'eut regardé personnellement. Peut-être, monsieur, que dans une académie dont les Montesquieux ont eté, & dont les Fontenelles sont encore, on auroit pu se moins presser de recevoir M. Palissot et quelques autres dont le merite se borne à un très foible talent pour les lettres; mais il faut esperer qu'ils meriteront un jour cet honneur par de meilleurs ouvrages, & que d'honnêtes gens pourront les regarder»... On joint une copie d'époque de la lettre de D'Alembert à Catherine II, Paris 17 octobre 1763, sur son refus de se charger de l'éducation du Grand-Duc de Russie, et sur la persécution des philosophes en France (4 pages in-4, cachet d'archives russes; donnée par le gouvernement soviétique au Président Édouard Herriot)

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