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Auktionsarchiv: Los-Nr. 34

Jean GIONO (1895-1970) 24 lettres autographes signées de Jea...

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 16.315 $ - 21.754 $
Zuschlagspreis:
18.750 €
ca. 20.394 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 34

Jean GIONO (1895-1970) 24 lettres autographes signées de Jea...

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 16.315 $ - 21.754 $
Zuschlagspreis:
18.750 €
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Beschreibung:

Jean GIONO (1895-1970). 24 lettres autographes signées de Jean Giono (« Jean » ou «Jean Giono »), parfois datées de Manosque et 15 lettres autographes de Simone TÉRY (1897-1967), sur papier à en-tête « 15 quai de Montebello » puis « 4, rue de l’Hôtel Colbert ». Une lettre de l’amie de Simone Téry, Rose, à Giono (27 mai 1931, n°36) et 10 télégrammes. 30 avril-29 octobre 1931. 137 pages in-4 (270 x 210 mm). Demi-chagrin rouge à coins du milieu du XXe siècle.
Jean GIONO (1895-1970). 24 lettres autographes signées de Jean Giono (« Jean » ou «Jean Giono »), parfois datées de Manosque et 15 lettres autographes de Simone TÉRY (1897-1967), sur papier à en-tête « 15 quai de Montebello » puis « 4, rue de l’Hôtel Colbert ». Une lettre de l’amie de Simone Téry, Rose, à Giono (27 mai 1931, n°36) et 10 télégrammes. 30 avril-29 octobre 1931. 137 pages in-4 (270 x 210 mm). Demi-chagrin rouge à coins du milieu du XXe siècle. Provenance : Simone Téry -- SMAF (acquisition à l’Hôtel Drouot, 8 juin 1980, n°119). SUPERBE CORRESPONDANCE AMOUREUSE INÉDITE. Les quelques 60 grandes pages de Jean Giono, auxquelles répondent celles à peu près équivalentes de Simone Téry, retracent les enchantements et les désespoirs de leur liaison. Elles sont également l’écho des projets de Giono (renonciation à sa position dans une banque, achat de la maison de Manosque où il passera sa vie), de ses publications et de ses démêlés avec ses éditeurs. Simone Téry, normalienne et agrégée de lettres, fille de la journaliste et militante féministe Andrée Viollis et du philosophe Gustave Téry, mènera une double carrière de journaliste et de romancière, sous le signe, à partir de sa rencontre avec Paul Nizan en 1935, de son engagement au parti communiste et à l’ Humanité . Sa liaison avec Giono semble le premier des successifs attachements, longtemps occultés, de l’écrivain à des muses (Hélène Laguerre, Blanche Meyer). L’épisode se situe en 1931, au moment de la publication du Grand troupeau , qui paraîtra chez Gallimard le 22 octobre. Les échanges sont marqués par les déconvenues de l’écrivain dans ses relations avec les éditeurs : « Suzanne Normand a été épouvantée quand je lui ai dit que vous donniez Le Grand troupeau à la N.R.F. Il paraît que la N.R.F. vient de passer un contrat avec Hachette, c’est la mort des maisons d’édition et des livres » (Simone, 1er mai). « Grasset m’a roulé. Il a mis dans mon contrat que j’ai signé chez lui en novembre un mot – passé inaperçu sous mes yeux car le matin où j’ai signé précédait notre départ pour Montfort de quelques heures – un mot qui lui permet d’interdire la publication du Grand troupeau hors de chez lui… Plus de Grand Troupeau . Plus de mensualités, plus de Gallimard ni de Grasset, plus d’argent d’Europe. Je dois rembourser à Gallimard tout ce qu’il m’a versé depuis janvier. Je ne peux publier Le Grand Troupeau nulle part. C’est fini. Pour l’instant je cherche une place d’employé de banque soit au Lyonnais soit ailleurs et je vais tout recommencer » (Jean, 2 mai). Simone lui propose son aide financière: « Votre idée de redemander un poste d’employé de banque, je trouve cela grandiose… C’est grandiose, mais c’est idiot, mon chéri… Il se trouve que j’ai un peu d’argent, et comme je suis votre femme, tout ce qui est à moi est à vous, cela va sans dire… Je peux très bien vous donner les quatre mille francs par mois que Gallimard vous donnait» (4 mai). Ce que Jean refuse évidemment : « Je vous aime comme jamais on n’a aimé créature de terre… Il ne faut pas penser à votre argent, pour moi. Je veux rester net. Je veux me battre tout net et tout nu comme j’ai toujours eu l’habitude de faire ». Dans cette correspondance intime, les amants séparés, obligés de recourir à des subterfuges (le faux télégramme obligeant Jean à se rendre à Paris pour recevoir un prix littéraire), expriment sans réserve leurs sentiments. Mais Giono est retenu par ses liens familiaux et ne peut répondre pleinement à l’amour exigeant et passionné de Simone : « Quoiqu’il arrive, quelque expérience que vous fassiez, que vous aimiez un autre homme, vingt, cent, mille autres hommes, si un jour vous êtes lasse, si un jour vous êtes fatiguée, près du désespoir, si un jour vous ne pouvez plus être sauvée par personne, il restera Jean Giono. Sans un mot d’explication, en disant tout simplement « j’ai besoin », il y aura de nouveau mes bras, mon cœur, mon amour entier, toute ma vie » (Jean, 7 mai). « Il faudra bien s

Auktionsarchiv: Los-Nr. 34
Auktion:
Datum:
02.12.2015
Auktionshaus:
Christie's
2 December 2015, Paris
Beschreibung:

Jean GIONO (1895-1970). 24 lettres autographes signées de Jean Giono (« Jean » ou «Jean Giono »), parfois datées de Manosque et 15 lettres autographes de Simone TÉRY (1897-1967), sur papier à en-tête « 15 quai de Montebello » puis « 4, rue de l’Hôtel Colbert ». Une lettre de l’amie de Simone Téry, Rose, à Giono (27 mai 1931, n°36) et 10 télégrammes. 30 avril-29 octobre 1931. 137 pages in-4 (270 x 210 mm). Demi-chagrin rouge à coins du milieu du XXe siècle.
Jean GIONO (1895-1970). 24 lettres autographes signées de Jean Giono (« Jean » ou «Jean Giono »), parfois datées de Manosque et 15 lettres autographes de Simone TÉRY (1897-1967), sur papier à en-tête « 15 quai de Montebello » puis « 4, rue de l’Hôtel Colbert ». Une lettre de l’amie de Simone Téry, Rose, à Giono (27 mai 1931, n°36) et 10 télégrammes. 30 avril-29 octobre 1931. 137 pages in-4 (270 x 210 mm). Demi-chagrin rouge à coins du milieu du XXe siècle. Provenance : Simone Téry -- SMAF (acquisition à l’Hôtel Drouot, 8 juin 1980, n°119). SUPERBE CORRESPONDANCE AMOUREUSE INÉDITE. Les quelques 60 grandes pages de Jean Giono, auxquelles répondent celles à peu près équivalentes de Simone Téry, retracent les enchantements et les désespoirs de leur liaison. Elles sont également l’écho des projets de Giono (renonciation à sa position dans une banque, achat de la maison de Manosque où il passera sa vie), de ses publications et de ses démêlés avec ses éditeurs. Simone Téry, normalienne et agrégée de lettres, fille de la journaliste et militante féministe Andrée Viollis et du philosophe Gustave Téry, mènera une double carrière de journaliste et de romancière, sous le signe, à partir de sa rencontre avec Paul Nizan en 1935, de son engagement au parti communiste et à l’ Humanité . Sa liaison avec Giono semble le premier des successifs attachements, longtemps occultés, de l’écrivain à des muses (Hélène Laguerre, Blanche Meyer). L’épisode se situe en 1931, au moment de la publication du Grand troupeau , qui paraîtra chez Gallimard le 22 octobre. Les échanges sont marqués par les déconvenues de l’écrivain dans ses relations avec les éditeurs : « Suzanne Normand a été épouvantée quand je lui ai dit que vous donniez Le Grand troupeau à la N.R.F. Il paraît que la N.R.F. vient de passer un contrat avec Hachette, c’est la mort des maisons d’édition et des livres » (Simone, 1er mai). « Grasset m’a roulé. Il a mis dans mon contrat que j’ai signé chez lui en novembre un mot – passé inaperçu sous mes yeux car le matin où j’ai signé précédait notre départ pour Montfort de quelques heures – un mot qui lui permet d’interdire la publication du Grand troupeau hors de chez lui… Plus de Grand Troupeau . Plus de mensualités, plus de Gallimard ni de Grasset, plus d’argent d’Europe. Je dois rembourser à Gallimard tout ce qu’il m’a versé depuis janvier. Je ne peux publier Le Grand Troupeau nulle part. C’est fini. Pour l’instant je cherche une place d’employé de banque soit au Lyonnais soit ailleurs et je vais tout recommencer » (Jean, 2 mai). Simone lui propose son aide financière: « Votre idée de redemander un poste d’employé de banque, je trouve cela grandiose… C’est grandiose, mais c’est idiot, mon chéri… Il se trouve que j’ai un peu d’argent, et comme je suis votre femme, tout ce qui est à moi est à vous, cela va sans dire… Je peux très bien vous donner les quatre mille francs par mois que Gallimard vous donnait» (4 mai). Ce que Jean refuse évidemment : « Je vous aime comme jamais on n’a aimé créature de terre… Il ne faut pas penser à votre argent, pour moi. Je veux rester net. Je veux me battre tout net et tout nu comme j’ai toujours eu l’habitude de faire ». Dans cette correspondance intime, les amants séparés, obligés de recourir à des subterfuges (le faux télégramme obligeant Jean à se rendre à Paris pour recevoir un prix littéraire), expriment sans réserve leurs sentiments. Mais Giono est retenu par ses liens familiaux et ne peut répondre pleinement à l’amour exigeant et passionné de Simone : « Quoiqu’il arrive, quelque expérience que vous fassiez, que vous aimiez un autre homme, vingt, cent, mille autres hommes, si un jour vous êtes lasse, si un jour vous êtes fatiguée, près du désespoir, si un jour vous ne pouvez plus être sauvée par personne, il restera Jean Giono. Sans un mot d’explication, en disant tout simplement « j’ai besoin », il y aura de nouveau mes bras, mon cœur, mon amour entier, toute ma vie » (Jean, 7 mai). « Il faudra bien s

Auktionsarchiv: Los-Nr. 34
Auktion:
Datum:
02.12.2015
Auktionshaus:
Christie's
2 December 2015, Paris
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