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Auktionsarchiv: Los-Nr. 79

Jean COCTEAU. La Machine Infernale . Vie d'Oedipe. Mystère en 4 actes en prose. Dactylogramme de 215 feuillets (195 x 272 mm) avec d'ABONDANTES MODIFICATIONS, CORRECTIONS MANUSCRITES ET NOMBREUX DIALOGUES INéDITS. Sous chemise cartonnée titrée de la ...

Auction 04.12.2002
04.12.2002
Schätzpreis
30.000 € - 40.000 €
ca. 30.547 $ - 40.730 $
Zuschlagspreis:
29.375 €
ca. 29.911 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 79

Jean COCTEAU. La Machine Infernale . Vie d'Oedipe. Mystère en 4 actes en prose. Dactylogramme de 215 feuillets (195 x 272 mm) avec d'ABONDANTES MODIFICATIONS, CORRECTIONS MANUSCRITES ET NOMBREUX DIALOGUES INéDITS. Sous chemise cartonnée titrée de la ...

Auction 04.12.2002
04.12.2002
Schätzpreis
30.000 € - 40.000 €
ca. 30.547 $ - 40.730 $
Zuschlagspreis:
29.375 €
ca. 29.911 $
Beschreibung:

Jean COCTEAU La Machine Infernale . Vie d'Oedipe. Mystère en 4 actes en prose. Dactylogramme de 215 feuillets (195 x 272 mm) avec d'ABONDANTES MODIFICATIONS, CORRECTIONS MANUSCRITES ET NOMBREUX DIALOGUES INéDITS. Sous chemise cartonnée titrée de la main de Cocteau, suivie d'une page de titre général agrémentée d'UN BEAU DESSIN ORIGINAL à l'encre de Chine (le portrait de Marcel Khill), avec un envoi autographe " A mon cher Marco Brille avec ma reconnaissance profonde. Souvenir de Jean et du Messager de Corinthe. " (Ce messager de Corinthe, dont le portrait figure ici, est Marcel Khill qui tenait ce rôle dans la pièce et dont Colette écrivait : "Marcel Khill, messager de Corinthe est beau comme un petit faune "). L'ensemble dans une reliure bradel ornée sur les plats d'un filet or vertical et marquée au dos et à l'or du titre de l'ouvrage et du nom de l'auteur. Une note de Cocteau sur le titre précise " d'après le manuscrit original ". Selon le Journal de Jean Cocteau le manuscrit original a été détruit par Marie Laure de Noailles qui l'a jeté au feu, probablement en 1934 à la date de la grande brouille qui les sépare. C'est donc sur ce dactylogramme établi quand le manuscrit existait encore que Cocteau a retravaillé, notamment sur la majeure partie de l'acte III en modifiant, ajoutant, et supprimant d'importantes parties des dialogues et en indiquant des jeux de scène. A l'acte III " La Nuit des Noces ", Cocteau rajoute une couleur : " La chambre rouge de Jocaste ", un berceau drapé de tulle devient " drapé d'or ", c'est le symbole de la passion : la flamme. Ces indications ne figurent pas dans la version publiée et sont INéDITES COMME UNE GRANDE PARTIE DE NOTRE DOCUMENT, notamment les pages 132 à 138. Sont également inédites quelques notes de régie. Ce travail manuscrit permet de lire deux états véritablement différents des dialogues. Notre document est donc beaucoup plus long que la version publiée et il est ainsi indispensable à la genèse de l'oeuvre. C'est la manière de Jean Cocteau : aller vers le resserrement, la réduction. Il fut offert à Marco Brille et faillit disparaître dans des circonstances tragiques : Brille fut déporté par les allemands dans le tristement célèbre " convoi 73 ", parti le 15 mai 1944 de Drancy. Le jour de son arrestation, sa fille avait retrouvé l'appartement saccagé et notre manuscrit dans une corbeille à papier. Elle le sauva et oublia dans sa précipitation le dernier feuillet qui ne figure pas ici (15 lignes de dialogues). Colette écrit après la première de La Machine infernale à la Comédie des Champs-Elysées le 15 avril 1934 : " Bénéficiant d'un privilège unique, Jean Cocteau a gardé ce que nous avons tous perdu : la fantasmagorie intime. Il ne connaît ni domaines interdits, ni routes brouillées, ni seuils effacés. L'ourlet de feu qui cernait, comme un nuage prometteur de foudre, les prodiges familiers du jeune âge, ne s'est pas encore éteint pour Jean Cocteau Où va ce novateur ? Au passé. Au fabuleux mythologique, au classique merveilleux. Il s'élance, à rebours. Il retourne vers Orphée, vers le Sphinx, vers ce qui est connu, vers ce qu'il a peut-être connu. L'homme-qui-n'aime-pas-Cocteau ne s'aperçoit pas que sa bête noire appartient à la grande tradition, à cela près qu'il fréquente, sur un même pied d'égalité, morts et vivants, fantômes et dieux. Par-là seulement, il s'écarte du théâtre classique français, qui est un théâtre réaliste. Le personnage de Jocaste morte, toute pareille à la Jocaste vivante, allégée seulement de la vie, un peu plus chargée de l'amour échappé à la morale humaine, est une floraison poétique et dramatique qui comble notre attente. Je m'attache au mot " floraison ". Une floraison, c'est la récompense d'un effort végétal ou cérébral et 1'heureuse unanimité de l'effort est partout flagrante à la Comédie des Champs-Elysées. Pour soutenir un deuxième acte - songe d'un crépuscule thébain - et mettre en valeur un texte dont certaines pages seront demain fameuses : " J

Auktionsarchiv: Los-Nr. 79
Auktion:
Datum:
04.12.2002
Auktionshaus:
Christie's
Paris
Beschreibung:

Jean COCTEAU La Machine Infernale . Vie d'Oedipe. Mystère en 4 actes en prose. Dactylogramme de 215 feuillets (195 x 272 mm) avec d'ABONDANTES MODIFICATIONS, CORRECTIONS MANUSCRITES ET NOMBREUX DIALOGUES INéDITS. Sous chemise cartonnée titrée de la main de Cocteau, suivie d'une page de titre général agrémentée d'UN BEAU DESSIN ORIGINAL à l'encre de Chine (le portrait de Marcel Khill), avec un envoi autographe " A mon cher Marco Brille avec ma reconnaissance profonde. Souvenir de Jean et du Messager de Corinthe. " (Ce messager de Corinthe, dont le portrait figure ici, est Marcel Khill qui tenait ce rôle dans la pièce et dont Colette écrivait : "Marcel Khill, messager de Corinthe est beau comme un petit faune "). L'ensemble dans une reliure bradel ornée sur les plats d'un filet or vertical et marquée au dos et à l'or du titre de l'ouvrage et du nom de l'auteur. Une note de Cocteau sur le titre précise " d'après le manuscrit original ". Selon le Journal de Jean Cocteau le manuscrit original a été détruit par Marie Laure de Noailles qui l'a jeté au feu, probablement en 1934 à la date de la grande brouille qui les sépare. C'est donc sur ce dactylogramme établi quand le manuscrit existait encore que Cocteau a retravaillé, notamment sur la majeure partie de l'acte III en modifiant, ajoutant, et supprimant d'importantes parties des dialogues et en indiquant des jeux de scène. A l'acte III " La Nuit des Noces ", Cocteau rajoute une couleur : " La chambre rouge de Jocaste ", un berceau drapé de tulle devient " drapé d'or ", c'est le symbole de la passion : la flamme. Ces indications ne figurent pas dans la version publiée et sont INéDITES COMME UNE GRANDE PARTIE DE NOTRE DOCUMENT, notamment les pages 132 à 138. Sont également inédites quelques notes de régie. Ce travail manuscrit permet de lire deux états véritablement différents des dialogues. Notre document est donc beaucoup plus long que la version publiée et il est ainsi indispensable à la genèse de l'oeuvre. C'est la manière de Jean Cocteau : aller vers le resserrement, la réduction. Il fut offert à Marco Brille et faillit disparaître dans des circonstances tragiques : Brille fut déporté par les allemands dans le tristement célèbre " convoi 73 ", parti le 15 mai 1944 de Drancy. Le jour de son arrestation, sa fille avait retrouvé l'appartement saccagé et notre manuscrit dans une corbeille à papier. Elle le sauva et oublia dans sa précipitation le dernier feuillet qui ne figure pas ici (15 lignes de dialogues). Colette écrit après la première de La Machine infernale à la Comédie des Champs-Elysées le 15 avril 1934 : " Bénéficiant d'un privilège unique, Jean Cocteau a gardé ce que nous avons tous perdu : la fantasmagorie intime. Il ne connaît ni domaines interdits, ni routes brouillées, ni seuils effacés. L'ourlet de feu qui cernait, comme un nuage prometteur de foudre, les prodiges familiers du jeune âge, ne s'est pas encore éteint pour Jean Cocteau Où va ce novateur ? Au passé. Au fabuleux mythologique, au classique merveilleux. Il s'élance, à rebours. Il retourne vers Orphée, vers le Sphinx, vers ce qui est connu, vers ce qu'il a peut-être connu. L'homme-qui-n'aime-pas-Cocteau ne s'aperçoit pas que sa bête noire appartient à la grande tradition, à cela près qu'il fréquente, sur un même pied d'égalité, morts et vivants, fantômes et dieux. Par-là seulement, il s'écarte du théâtre classique français, qui est un théâtre réaliste. Le personnage de Jocaste morte, toute pareille à la Jocaste vivante, allégée seulement de la vie, un peu plus chargée de l'amour échappé à la morale humaine, est une floraison poétique et dramatique qui comble notre attente. Je m'attache au mot " floraison ". Une floraison, c'est la récompense d'un effort végétal ou cérébral et 1'heureuse unanimité de l'effort est partout flagrante à la Comédie des Champs-Elysées. Pour soutenir un deuxième acte - songe d'un crépuscule thébain - et mettre en valeur un texte dont certaines pages seront demain fameuses : " J

Auktionsarchiv: Los-Nr. 79
Auktion:
Datum:
04.12.2002
Auktionshaus:
Christie's
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