Beschreibung:

Jean-Baptiste François DESORIA (Paris, 1758-Cambrai, 1832). Allégorie des victoires de l’armée d’Italie (1796-1797). Huile sur toile, signée et datée en bas à droite “Désoria / an. V”. H. 73 x L. 92,5 cm. Historique Notre œuvre signée et datée de l’an V (soit entre le 22 septembre 1796 et le 21 septembre 1797) s’inscrit dans le mouvement des premières représentations de Bonaparte. À un moment où ses victoires ne cessent de surprendre et d’époustoufler ses concitoyens, les peintres s’emparent de la figure de ce conquérant victorieux qui semble invincible. Cet engouement donnera lieu à une première vague de représentations, parmi lesquelles le dessin de Giuseppe Longhi le portrait à Arcole par Jean-Baptiste Gros, ou encore le portrait de Bacler d’Albe. Ici, le mode de représentation choisi est celui de l’allégorie. Désoria s’inspire ici de Poussin, qu’il admirait, et choisit de peindre un tableau qui « se lit ». Par cette composition, l’artiste présente une frise chronologique allégorique des victoires de Napoléon. La défaite de la papauté avec le personnage le plus à gauche, renvoie au traité de Tolentino du 19 février 1797, imposé par Bonaparte aux États pontificaux pour avoir enfreint l’armistice de Bologne. Les drapeaux italiens au centre rappellent la mainmise de la France sur la péninsule et notamment grâce à la reddition du Royaume Sarde, le 28 avril 1796, par l’Armistice de Cherasco. Plus en bas au centre, c’est l’allégorie du traité de Leoben, conclu le 17 avril 1797 et instaurant la paix, qui est représentée par l’aigle, marquant la défaite de l’Autriche. En retraçant les victoires de l’armée d’Italie, le peintre fait de la figure de Napoléon l’élément central de cet exploit. Il est celui grâce auquel la France peut prétendre à un avenir meilleur. Dans cette œuvre historiciste, Désoria livre une des premières images du futur Empereur et esquisse les fondations d’une esthétique qui sera largement reprise dans la diffusion de la légende napoléonienne.