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Auktionsarchiv: Los-Nr. 56

Jacques BENOIST-MÉCHIN (1901-1983). 229

Schätzpreis
5.000 € - 7.000 €
ca. 5.428 $ - 7.599 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 56

Jacques BENOIST-MÉCHIN (1901-1983). 229

Schätzpreis
5.000 € - 7.000 €
ca. 5.428 $ - 7.599 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Jacques BENOIST-MÉCHIN (1901-1983). 229 lettres, la plupart L.A.S., dont 13 cartes postales a.s., et 51 L.S. (la plupart avec ajouts autographes), 1948-1979, à Janine Duclos; environ 380 pages in-4 ou in-8, quelques enveloppes, plus 2 télégrammes et quelques pièces jointes, le tout monté sur onglets et relié en 2 volumes in-4 maroquin janséniste bleu marine, doublures du même maroquin avec filet doré d’encadrement, gardes de moire bleu foncé, étuis (Georges Cretté). Importante et très intéressante correspondance à une amie dévouée, notamment pendant sa détention, complétée par les réponses de sa correspondante. La première lettre (Fresnes 27 décembre 1948) est adressée par Benoist-Méchin à sa «marraine»; les suivantes, après son transfert à Clairvaux, et quasi hebdomadaires, à partir du 15 septembre 1949, sont destinées à sa «chère Janine», qui se démène pour adoucir le sort du prisonnier, par de nombreux envois (notamment de vivres et de livres) et des démarches, quelques lettres sont adressées à la chatte Sylvestre. Le prisonnier y parle beaucoup de sa mère, de sa vie monotone en prison, de sa santé qui se dégrade, de ses lectures: La Peste, Koestler «un farceur», Huxley «un pédant», Malaparte «une ordure», Zola, Fabre-Luce, le Rommel de Desmond Young, Vacher de Lapouge, les Poèmes de Brasillach (qu’il a vus naître à Fresnes: «Robert me les passait jour après jour sous la fente de ma porte»), les poèmes chinois de Mao Tse Tung («incontestablement un grand poète»), Bertrand de Born, Verhaeren, Anne Green, Gaxotte, Marg. Yourcenar, Drieu la Rochelle, Von Papen, Ernst Jünger («un dégoûté», «un esthète et un snob»), Blondin, Apollinaire, etc. Il évoque aussi son travail d’écrivain sur «le Loup» (Mustapha Kemal), son projet d’ouvrage anthologique pour «montrer comment, à travers les siècles, la guerre s’est reflétée dans l’âme des peuples, et comment l’âme des peuples s’est révélée à travers leur conception de la guerre»… La politique est aussi évoquée: «Bien sûr que la Monarchie est le meilleur système. Mais on n’y reviendra qu’à travers la Dictature. (La République est certainement le plus mauvais). J’ai bien des idées là-dessus»… Une longue lettre de 8 grandes pages, le 3 mars 1950, est consacrée à la note qu’il a rédigée, «en vue d’une démarche à l’Élysée, tendant à une diminution de ma peine. […] Je m’en suis tenu à un exposé des faits survenus (ou éclairés) depuis la date de ma condamnation. C’est la seule façon dont je puisse procéder, puisque je ne peux, ni ne veux 1°) renier quoi que ce soit de ce que j’ai fait. 2°) implorer la pitié de qui que ce soit. Ma politique, bonne ou mauvaise, a été ce qu’elle a été. Elle est aussi ce que les gens, plus ou moins bien informés, en pensent. Je ne puis rien changer ni à l’un, ni à l’autre. En définitive, le débat se ramène à ceci: les gens qui m’ont condamné l’ont jugée criminelle, et ils détenaient la force d’imposer leur point de vue. D’autres hommes, à leur place m’auraient peut-être félicité, je n’en sais rien. Ce n’est pas une question de vérité, mais de rapports de forces. C’est en ce sens, que c’est une affaire politique. […] Cette démarche est grave, car beaucoup de choses en dépendent. Il ne faut pas qu’elle rate. Un premier recours a déjà été repoussé. Si un second l’était aussi, ce serait très fâcheux, car cela remettrait ma sortie de prison à une date si lointaine, que je ne veux même pas y penser»... Il expose en détail la façon d’agir, les personnalités qui auront à intervenir, dont le Président Vincent Auriol, socialiste; et il compte sur Janine pour prendre «en mains la direction d’une opération délicate, dont dépend ma liberté, ma possibilité de vous connaître enfin et de mettre un terme aux épreuves de ma mère, c’est-à-dire toutes les raisons qui font que je voudrais sortir d’ici»… Dans les lettres suivantes, il suit et commente l’avancement des démarches, en se désespérant souvent: «Et 49 ans aujourd’hui! Quelle horreur! “Qu’as-tu fait de ta jeunesse, ô toi que v

Auktionsarchiv: Los-Nr. 56
Auktion:
Datum:
28.03.2024
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
Ader , 3, rue Favart 75002 Paris
Beschreibung:

Jacques BENOIST-MÉCHIN (1901-1983). 229 lettres, la plupart L.A.S., dont 13 cartes postales a.s., et 51 L.S. (la plupart avec ajouts autographes), 1948-1979, à Janine Duclos; environ 380 pages in-4 ou in-8, quelques enveloppes, plus 2 télégrammes et quelques pièces jointes, le tout monté sur onglets et relié en 2 volumes in-4 maroquin janséniste bleu marine, doublures du même maroquin avec filet doré d’encadrement, gardes de moire bleu foncé, étuis (Georges Cretté). Importante et très intéressante correspondance à une amie dévouée, notamment pendant sa détention, complétée par les réponses de sa correspondante. La première lettre (Fresnes 27 décembre 1948) est adressée par Benoist-Méchin à sa «marraine»; les suivantes, après son transfert à Clairvaux, et quasi hebdomadaires, à partir du 15 septembre 1949, sont destinées à sa «chère Janine», qui se démène pour adoucir le sort du prisonnier, par de nombreux envois (notamment de vivres et de livres) et des démarches, quelques lettres sont adressées à la chatte Sylvestre. Le prisonnier y parle beaucoup de sa mère, de sa vie monotone en prison, de sa santé qui se dégrade, de ses lectures: La Peste, Koestler «un farceur», Huxley «un pédant», Malaparte «une ordure», Zola, Fabre-Luce, le Rommel de Desmond Young, Vacher de Lapouge, les Poèmes de Brasillach (qu’il a vus naître à Fresnes: «Robert me les passait jour après jour sous la fente de ma porte»), les poèmes chinois de Mao Tse Tung («incontestablement un grand poète»), Bertrand de Born, Verhaeren, Anne Green, Gaxotte, Marg. Yourcenar, Drieu la Rochelle, Von Papen, Ernst Jünger («un dégoûté», «un esthète et un snob»), Blondin, Apollinaire, etc. Il évoque aussi son travail d’écrivain sur «le Loup» (Mustapha Kemal), son projet d’ouvrage anthologique pour «montrer comment, à travers les siècles, la guerre s’est reflétée dans l’âme des peuples, et comment l’âme des peuples s’est révélée à travers leur conception de la guerre»… La politique est aussi évoquée: «Bien sûr que la Monarchie est le meilleur système. Mais on n’y reviendra qu’à travers la Dictature. (La République est certainement le plus mauvais). J’ai bien des idées là-dessus»… Une longue lettre de 8 grandes pages, le 3 mars 1950, est consacrée à la note qu’il a rédigée, «en vue d’une démarche à l’Élysée, tendant à une diminution de ma peine. […] Je m’en suis tenu à un exposé des faits survenus (ou éclairés) depuis la date de ma condamnation. C’est la seule façon dont je puisse procéder, puisque je ne peux, ni ne veux 1°) renier quoi que ce soit de ce que j’ai fait. 2°) implorer la pitié de qui que ce soit. Ma politique, bonne ou mauvaise, a été ce qu’elle a été. Elle est aussi ce que les gens, plus ou moins bien informés, en pensent. Je ne puis rien changer ni à l’un, ni à l’autre. En définitive, le débat se ramène à ceci: les gens qui m’ont condamné l’ont jugée criminelle, et ils détenaient la force d’imposer leur point de vue. D’autres hommes, à leur place m’auraient peut-être félicité, je n’en sais rien. Ce n’est pas une question de vérité, mais de rapports de forces. C’est en ce sens, que c’est une affaire politique. […] Cette démarche est grave, car beaucoup de choses en dépendent. Il ne faut pas qu’elle rate. Un premier recours a déjà été repoussé. Si un second l’était aussi, ce serait très fâcheux, car cela remettrait ma sortie de prison à une date si lointaine, que je ne veux même pas y penser»... Il expose en détail la façon d’agir, les personnalités qui auront à intervenir, dont le Président Vincent Auriol, socialiste; et il compte sur Janine pour prendre «en mains la direction d’une opération délicate, dont dépend ma liberté, ma possibilité de vous connaître enfin et de mettre un terme aux épreuves de ma mère, c’est-à-dire toutes les raisons qui font que je voudrais sortir d’ici»… Dans les lettres suivantes, il suit et commente l’avancement des démarches, en se désespérant souvent: «Et 49 ans aujourd’hui! Quelle horreur! “Qu’as-tu fait de ta jeunesse, ô toi que v

Auktionsarchiv: Los-Nr. 56
Auktion:
Datum:
28.03.2024
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
Ader , 3, rue Favart 75002 Paris
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