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Auktionsarchiv: Los-Nr. 287

JACOB, Max (1876-1944) "Méditations sur le chemin de croix" ...

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 22.025 $ - 29.367 $
Zuschlagspreis:
21.850 €
ca. 32.083 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 287

JACOB, Max (1876-1944) "Méditations sur le chemin de croix" ...

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 22.025 $ - 29.367 $
Zuschlagspreis:
21.850 €
ca. 32.083 $
Beschreibung:

JACOB, Max (1876-1944). "Méditations sur le chemin de croix". Manuscrit autographe de 37 feuillets de texte (310 x 240 mm) et 47 dessins (255 x 204 mm), dont 16 signés et 6 rehaussés à la gouache ou à l'aquarelle. (Réparation en pied du premier feuillet de texte et à un dessin, rousseurs à deux dessins.)
JACOB, Max (1876-1944). "Méditations sur le chemin de croix". Manuscrit autographe de 37 feuillets de texte (310 x 240 mm) et 47 dessins (255 x 204 mm), dont 16 signés et 6 rehaussés à la gouache ou à l'aquarelle. (Réparation en pied du premier feuillet de texte et à un dessin, rousseurs à deux dessins.) Les dessins et le texte (respectivement contrecollés avec marie-louise et remontés sur des feuillets in-folio) sont réunis en un fort volume in-folio (554 x 415 mm) signé Bernasconi et Goix et daté "Pâques 1940". Maroquin chamois avec au centre du premier plat une importante gouache originale (457 x 358 mm) signée "Max Jacob 39" et intitulée L'Arche sainte et la mort de la Bête , double filet à froid en encadrement, filet simple au second plat, en partie biseauté dans les milieux, dos à 7 doubles nerfs, doublure de maroquin sable, chemise portefeuille en toile beige (infimes brunissures en quelques endroits de la reliure). Provenance : Georges Courville (?) mention frappée en pied du premier contreplat). "MÉDITATION QUOTIDIENNE DU PAUVRE JACOB" Important manuscrit dans lequel Max Jacob donne son sentiment sur la Passion du Christ et le Chemin de croix, depuis l'agonie au Mont des Oliviers jusqu'à la résurrection. Il y développe particulièrement la première et la douzième stations ("Le Jardin des Oliviers" et "Le Seigneur est en Croix"), revient entre autres sur la Grâce de Dieu, les symboles christiques et propose une nouvelle exégèse des Sept paroles. Exaltant la tristesse et la douleur comme des conditions nécessaires de l'accession à l'Esprit ("La couronne d'épines est l'image de la méditation qui doit être aigüe comme l'épine et occuper la tête comme une couronne"), le poète s'applique à commenter chaque épisode de la Passion : "Pilate est un magistrat éclairé. [...] J'expliquerai que les mains représentent l'intelligence appliquée à la terre. Se laver les mains serait donc appliquer les idées les unes aux autres." Jacob définit la Vierge comme "un genre d'esprit, l'Idée d'un genre d'esprit, la Reine d'un royaume spirituel spécial. [...] Elle est la prudence, la discrétion, la modération, la réserve. Elle est l'Idée de l'Église non comme St Pierre qui représente l'Église terrestre agissante mais Elle est l'Église Céleste, l'Esprit de l'Église: raison, prudence, prévision, décision, équilibre, bienveillance et joie mélancolique." Il mène par ailleurs une longue réflexion sur Judas car "il faut bien comprendre le personnage de Judas. Nous sommes tous des Judas. L'homme est naturellement un Judas, car les Judas sont ceux qui tournent le dos à Jésus. [...] le baiser est un signe d'égalité. Il prouve que Judas avait communié à la Sainte Cène comme les autres disciples (question qui a été soulevée) or ce baiser prouve que oui: il était égal à Jésus. [...] Après avoir pris l'Hostie, ayant Dieu en nous, nous sommes des Dieux. Judas était donc un Dieu mais c'est l'usage qu'il fait de la communion qui le mène à l'Enfer." Ces "méditations sur le chemin de croix" sont suivies d'une "méditation en voyage" (2 feuillets in-8 à en-tête du Grand bar Martroi ) faisant le récit de l'arrestation de Jésus, et de 2 autres feuillets, corrigés et raturés, brouillon d'un poème avec en marge la mention "Écrit spécialement pr M Ray [mot illisible]". Le manuscrit est accompagné de 47 DESSINS ORIGINAUX, la plupart à la plume et certains signés et datés entre 1928 et 1939 (6 sont datés de 1934). Ces dessins, plus ou moins aboutis, représentent essentiellement les différentes stations du Chemin de croix, mais également des personnages et des scènes de l'Ancien Testament (Jean-Baptiste, Noé et la colombe, saint Michel, l'incendie de Sodome, etc.). Trois photographies représentant le poète sont enfin réenmargées (2) ou contrecollée (1) sur un feuillet.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 287
Auktion:
Datum:
20.11.2007
Auktionshaus:
Christie's
20 November 2007, Paris
Beschreibung:

JACOB, Max (1876-1944). "Méditations sur le chemin de croix". Manuscrit autographe de 37 feuillets de texte (310 x 240 mm) et 47 dessins (255 x 204 mm), dont 16 signés et 6 rehaussés à la gouache ou à l'aquarelle. (Réparation en pied du premier feuillet de texte et à un dessin, rousseurs à deux dessins.)
JACOB, Max (1876-1944). "Méditations sur le chemin de croix". Manuscrit autographe de 37 feuillets de texte (310 x 240 mm) et 47 dessins (255 x 204 mm), dont 16 signés et 6 rehaussés à la gouache ou à l'aquarelle. (Réparation en pied du premier feuillet de texte et à un dessin, rousseurs à deux dessins.) Les dessins et le texte (respectivement contrecollés avec marie-louise et remontés sur des feuillets in-folio) sont réunis en un fort volume in-folio (554 x 415 mm) signé Bernasconi et Goix et daté "Pâques 1940". Maroquin chamois avec au centre du premier plat une importante gouache originale (457 x 358 mm) signée "Max Jacob 39" et intitulée L'Arche sainte et la mort de la Bête , double filet à froid en encadrement, filet simple au second plat, en partie biseauté dans les milieux, dos à 7 doubles nerfs, doublure de maroquin sable, chemise portefeuille en toile beige (infimes brunissures en quelques endroits de la reliure). Provenance : Georges Courville (?) mention frappée en pied du premier contreplat). "MÉDITATION QUOTIDIENNE DU PAUVRE JACOB" Important manuscrit dans lequel Max Jacob donne son sentiment sur la Passion du Christ et le Chemin de croix, depuis l'agonie au Mont des Oliviers jusqu'à la résurrection. Il y développe particulièrement la première et la douzième stations ("Le Jardin des Oliviers" et "Le Seigneur est en Croix"), revient entre autres sur la Grâce de Dieu, les symboles christiques et propose une nouvelle exégèse des Sept paroles. Exaltant la tristesse et la douleur comme des conditions nécessaires de l'accession à l'Esprit ("La couronne d'épines est l'image de la méditation qui doit être aigüe comme l'épine et occuper la tête comme une couronne"), le poète s'applique à commenter chaque épisode de la Passion : "Pilate est un magistrat éclairé. [...] J'expliquerai que les mains représentent l'intelligence appliquée à la terre. Se laver les mains serait donc appliquer les idées les unes aux autres." Jacob définit la Vierge comme "un genre d'esprit, l'Idée d'un genre d'esprit, la Reine d'un royaume spirituel spécial. [...] Elle est la prudence, la discrétion, la modération, la réserve. Elle est l'Idée de l'Église non comme St Pierre qui représente l'Église terrestre agissante mais Elle est l'Église Céleste, l'Esprit de l'Église: raison, prudence, prévision, décision, équilibre, bienveillance et joie mélancolique." Il mène par ailleurs une longue réflexion sur Judas car "il faut bien comprendre le personnage de Judas. Nous sommes tous des Judas. L'homme est naturellement un Judas, car les Judas sont ceux qui tournent le dos à Jésus. [...] le baiser est un signe d'égalité. Il prouve que Judas avait communié à la Sainte Cène comme les autres disciples (question qui a été soulevée) or ce baiser prouve que oui: il était égal à Jésus. [...] Après avoir pris l'Hostie, ayant Dieu en nous, nous sommes des Dieux. Judas était donc un Dieu mais c'est l'usage qu'il fait de la communion qui le mène à l'Enfer." Ces "méditations sur le chemin de croix" sont suivies d'une "méditation en voyage" (2 feuillets in-8 à en-tête du Grand bar Martroi ) faisant le récit de l'arrestation de Jésus, et de 2 autres feuillets, corrigés et raturés, brouillon d'un poème avec en marge la mention "Écrit spécialement pr M Ray [mot illisible]". Le manuscrit est accompagné de 47 DESSINS ORIGINAUX, la plupart à la plume et certains signés et datés entre 1928 et 1939 (6 sont datés de 1934). Ces dessins, plus ou moins aboutis, représentent essentiellement les différentes stations du Chemin de croix, mais également des personnages et des scènes de l'Ancien Testament (Jean-Baptiste, Noé et la colombe, saint Michel, l'incendie de Sodome, etc.). Trois photographies représentant le poète sont enfin réenmargées (2) ou contrecollée (1) sur un feuillet.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 287
Auktion:
Datum:
20.11.2007
Auktionshaus:
Christie's
20 November 2007, Paris
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