Beschreibung:

Inventaire des biens détenus par Charles Baudelaire à son décès L'inventaire après le décès du poète a été realisé par Maître Raynal, Notaire à Paris, le 6 février 1867. Le document expédié forme 19 pages. L'inventaire a été fait au dernier domicile du poète, au 1 de la rue du Dôme, dans le 16e arrondissement de Paris, à la requète de sa mère, unique héritière. Il débute par la prisée du mobilier, maigre prisée : «Dans une pièce au rez-de-chaussée, éclairée par une fenêtre sur le jardin. 1°. Un pupitre en bois laqué (certainement celui de Madame Desoye) et environ trente pièces, gravures, photographies, prisées vingt francs. Dans un secrétaire. 2°. Vingt six volumes reliés et brochés d'ouvrages divers dont Dictionnaire anglais-français, quatre volumes de littérature anglaises, poésies de Sainte Beuve et autres, prisés dix francs. Dans une commode. 3°. Deux gilets en drap noir prisés cinq francs. 4°. Deux foulards en soie, deux cravates, prisés deux francs. 5°. Trois pantalons en drap noir, un paletot en drap marron, un paletot pardessus, un autre en drap gris, un habit en drap noir, six paires de chaussures, un chapeau, prisés trente francs. 6°. Deux chemises en coton et quatre mouchoirs blancs en fil, prisés trois francs. Dans un placard. 7°. Une malle de voyage en bois, un rasoir, un nécessaire de bouche et un lot d'objets de toilette, prisés trois francs. 8°. Deux gravures allemandes, un dessin à la plume, une sépia et une autre gravure, le tout encadré, prisés vingt francs. Total de la prisée ci dessus, quatre vingt treize francs. Ne trouvant plus rien dans les lieux...» Baudelaire ne possédait donc que bien peu de chose. La suite de l'inventaire est consacrée à l'analyse des différents papiers trouvés, telle une rente sur l'Etat français, une créance sur les veuves et héritiers de Jean Labie, notaire à Neuilly, la nomination du conseil judiciaire de Baudelaire, ou enfin certaines déclarations de Madame Aupick sur l'actif et le passif financiers de son fils, faisant état des différentes dettes qu'il pouvait avoir à son décès.