Premium-Seiten ohne Registrierung:

Auktionsarchiv: Los-Nr. 141

ILIAZD, Ilia Zdanevitch, dit (1894-1975) – MIRÓ, Joan (1893-...

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 16.521 $ - 22.028 $
Zuschlagspreis:
17.500 €
ca. 19.275 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 141

ILIAZD, Ilia Zdanevitch, dit (1894-1975) – MIRÓ, Joan (1893-...

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 16.521 $ - 22.028 $
Zuschlagspreis:
17.500 €
ca. 19.275 $
Beschreibung:

ILIAZD, Ilia Zdanevitch, dit (1894-1975) – MIRÓ, Joan (1893-1983) – MONLUC, Adrien de (1571-1646). Le Courtisan grotesque. Paris : Le Degré Quarante et Un, 1974. Exemplaire sur Auvergne du dernier livre d'Iliazd, illustré par Miró. Reliure de Georges Leroux. C’est en janvier 1951 qu’Iliazd approche Miró pour participer à son édition d’un « discours ancien, extraordinaire, extravagant, bien fin et fort beau, suffisamment inconnu et publié jadis », en 1621 : le Courtisan grotesque d’Adrian de Monluc. Miró semble immédiatement intéressé, et donne son accord pour ce projet à l’automne 1953. Cependant, sa gestation est plus longue et tumultueuse que ne l’escomptait Iliazd. Maintes fois reportée, la signature des bons à tirer a lieu en février 1973. Le résultat est à la hauteur : « les gravures avec leurs personnages coloriés, grotesques, mais gais, font tout à fait écho à ces jeux de mots, à l’esprit de moquerie et de dérision qui sourd de toutes les lignes ; la disposition en vis-à-vis fait aussi écho à la typographie verticale et couchée. Le trait noir, éraillé, tracé au canif, sur de la matière noire, est grinçant comme le texte » (Carnets de l’Iliazd Club, VI, p. 78). Jacques Dupin abonde dans ce sens : « Une composition dansante, détournée, contestant, confirmant le texte, et le sublimant à la verticale. Un accord et une contradiction qui ne pouvaient que donner le mouvement le plus vif au lyrisme de Miró. Fallait-il s’incliner devant la discipline du texte ainsi typographié ou délirer à partir des mots, des phrases et des dissonances du texte, d’un autre siècle de surcroît ? Il fallait ne renoncer ni à l’un ni à l’autre. Ce que Miró fit, conduit par une double extravagance, en un dessin gratté, modulé, désinvolte mais, pour chaque personnage, inventé. De la couleur en aplats, en projections, en pulvérisations, conduisant la lumière » (Miró Graveur, IV, p.12). Un énième rebondissement retarde à nouveau la parution du livre, lorsque le tirage des planches rencontre quelques difficultés. Iliazd demande à Miró une nouvelle gravure, pour illustrer la couverture en parchemin dont il souhaite doter le livre. Les exemplaires sont enfin prêts en mai 1975, vingt-cinq ans après les débuts du projet. C’est le dernier ouvrage illustré et mis en lumière par Iliazd, qui s’éteint à Noël de cette même année. Un des 62 exemplaires sur Auvergne Richard-de-Bas, numérotés de 34 à 95, celui-ci le n°43, signé par Iliazd et Miró au justificatif. Cramer, Miró, 182 ; Jacques Dupin, Miró graveur, IV, p. 12 ; Françoise Novarina-Raslovleff, « Le Courtisan grotesque. Histoire d’une coopération lente et féconde de deux géants du livre, Iliazd et Joan Miró », dans Carnets de l’Iliazd Club, VI, 2005. In-folio (420 x 290 mm). Une pointe sèche originale avec aquatinte de Miró en couleurs, pour la couverture de parchemin, et 15 gravures originales avec aquatinte du même, numérotées dans la plaque. Sous couverture de parchemin illustrée. L’ensemble est contenu dans une chemise de papier-fibre (reports des gravures). Reliure de Georges Leroux, datée 1975 : box orange, encadrement et plaque en creux des plats tapissés de carton au motif Annonay noir et blanc, cette dernière incrustée de pièces de box bleu, rouge, jaune, vert, orange avec lettres du titre découpées ou imprimées, en alternance, dos lisse avec lettres en pièces de box de mêmes couleurs et noir, contreplat de box orange. Chemise et étui. Provenance : Raymond Learsy (ex-libris sur le contreplat).

Auktionsarchiv: Los-Nr. 141
Auktion:
Datum:
27.05.2020
Auktionshaus:
Christie's
Paris
Beschreibung:

ILIAZD, Ilia Zdanevitch, dit (1894-1975) – MIRÓ, Joan (1893-1983) – MONLUC, Adrien de (1571-1646). Le Courtisan grotesque. Paris : Le Degré Quarante et Un, 1974. Exemplaire sur Auvergne du dernier livre d'Iliazd, illustré par Miró. Reliure de Georges Leroux. C’est en janvier 1951 qu’Iliazd approche Miró pour participer à son édition d’un « discours ancien, extraordinaire, extravagant, bien fin et fort beau, suffisamment inconnu et publié jadis », en 1621 : le Courtisan grotesque d’Adrian de Monluc. Miró semble immédiatement intéressé, et donne son accord pour ce projet à l’automne 1953. Cependant, sa gestation est plus longue et tumultueuse que ne l’escomptait Iliazd. Maintes fois reportée, la signature des bons à tirer a lieu en février 1973. Le résultat est à la hauteur : « les gravures avec leurs personnages coloriés, grotesques, mais gais, font tout à fait écho à ces jeux de mots, à l’esprit de moquerie et de dérision qui sourd de toutes les lignes ; la disposition en vis-à-vis fait aussi écho à la typographie verticale et couchée. Le trait noir, éraillé, tracé au canif, sur de la matière noire, est grinçant comme le texte » (Carnets de l’Iliazd Club, VI, p. 78). Jacques Dupin abonde dans ce sens : « Une composition dansante, détournée, contestant, confirmant le texte, et le sublimant à la verticale. Un accord et une contradiction qui ne pouvaient que donner le mouvement le plus vif au lyrisme de Miró. Fallait-il s’incliner devant la discipline du texte ainsi typographié ou délirer à partir des mots, des phrases et des dissonances du texte, d’un autre siècle de surcroît ? Il fallait ne renoncer ni à l’un ni à l’autre. Ce que Miró fit, conduit par une double extravagance, en un dessin gratté, modulé, désinvolte mais, pour chaque personnage, inventé. De la couleur en aplats, en projections, en pulvérisations, conduisant la lumière » (Miró Graveur, IV, p.12). Un énième rebondissement retarde à nouveau la parution du livre, lorsque le tirage des planches rencontre quelques difficultés. Iliazd demande à Miró une nouvelle gravure, pour illustrer la couverture en parchemin dont il souhaite doter le livre. Les exemplaires sont enfin prêts en mai 1975, vingt-cinq ans après les débuts du projet. C’est le dernier ouvrage illustré et mis en lumière par Iliazd, qui s’éteint à Noël de cette même année. Un des 62 exemplaires sur Auvergne Richard-de-Bas, numérotés de 34 à 95, celui-ci le n°43, signé par Iliazd et Miró au justificatif. Cramer, Miró, 182 ; Jacques Dupin, Miró graveur, IV, p. 12 ; Françoise Novarina-Raslovleff, « Le Courtisan grotesque. Histoire d’une coopération lente et féconde de deux géants du livre, Iliazd et Joan Miró », dans Carnets de l’Iliazd Club, VI, 2005. In-folio (420 x 290 mm). Une pointe sèche originale avec aquatinte de Miró en couleurs, pour la couverture de parchemin, et 15 gravures originales avec aquatinte du même, numérotées dans la plaque. Sous couverture de parchemin illustrée. L’ensemble est contenu dans une chemise de papier-fibre (reports des gravures). Reliure de Georges Leroux, datée 1975 : box orange, encadrement et plaque en creux des plats tapissés de carton au motif Annonay noir et blanc, cette dernière incrustée de pièces de box bleu, rouge, jaune, vert, orange avec lettres du titre découpées ou imprimées, en alternance, dos lisse avec lettres en pièces de box de mêmes couleurs et noir, contreplat de box orange. Chemise et étui. Provenance : Raymond Learsy (ex-libris sur le contreplat).

Auktionsarchiv: Los-Nr. 141
Auktion:
Datum:
27.05.2020
Auktionshaus:
Christie's
Paris
LotSearch ausprobieren

Testen Sie LotSearch und seine Premium-Features 7 Tage - ohne Kosten!

  • Auktionssuche und Bieten
  • Preisdatenbank und Analysen
  • Individuelle automatische Suchaufträge
Jetzt einen Suchauftrag anlegen!

Lassen Sie sich automatisch über neue Objekte in kommenden Auktionen benachrichtigen.

Suchauftrag anlegen