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Auktionsarchiv: Los-Nr. 66

Huysmans, Joris-Karl

Schätzpreis
10.000 € - 15.000 €
ca. 11.235 $ - 16.852 $
Zuschlagspreis:
20.000 €
ca. 22.470 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 66

Huysmans, Joris-Karl

Schätzpreis
10.000 € - 15.000 €
ca. 11.235 $ - 16.852 $
Zuschlagspreis:
20.000 €
ca. 22.470 $
Beschreibung:

Huysmans, Joris-Karl 66 LETTRES AUTOGRAPHES SIGNÉES À LUCIEN DESCAVES. PARIS OU LIGUGÉ 10 JANVIER 1887-6 DÉCEMBRE 1906. 105 p. in-8 ou in-12 sur cartes-lettres, cartes de visite ou doubles feuillets, 32 enveloppes, montées sur papier vélin en un volume in-4 (240 x 190 mm). Maroquin bleu janséniste, encadrement de filets dorés, doublure et gardes de soie moirée, tranches dorées, étui doublé (Semet & Plumelle). Importante correspondance à l’un de ses plus fidèles amis. Outre des nouvelles de sa santé, souffrant notamment de terribles rages de dents, et de ses soucis financiers, Huysmans informe Descaves de ses relations avec les éditeurs Tresse, Genonceaux, Messein successeur de Vanier ou Stock "qui s’enfonce de plus en plus dans la purée" (2 janvier 1896) mais qu’il harcèle "pour lui faire cracher de la douille" (23 juillet 1898). C’est d’ailleurs à propos de Stock qu’on relève une allusion à l’affaire Dreyfus, lorsqu’il s’étonne de ne recevoir aucune épreuve de la part de son éditeur : "serait-il léthargisé par le verdict rennais ?" (18 septembre 1899). S’il évoque avec tendresse le "fol abbé" Mugnier, Huysmans ne se gêne pas pour lancer des piques à l’encontre de politiques, comme Georges Leygue et Raymond Poincaré, ou de confrères écrivains comme les Daudet ou "l’immonde" Tailhade. Il se moque d’un "gallinacé au mufle rose" qui lui a acheté un manuscrit et il n’hésite pas à exprimer l’amertume pessimiste qui le caractérise si souvent face à la "breneuse vase dans laquelle nous mijotons, de par la volonté de maladroits ou de trop zélés géniteurs"… Il est naturellement question de littérature, avec des commentaires sur des articles de Descaves ou la mise sur pied d’Axël de Villiers de l’Isle-Adam à l’automne 1889, de son travail d’écrivain, des Croquis parisiens "qui par ce temps d’étuve, me dégoûtent à faire" en juin 1888, d’un article sur Victor Hugo d’une "vidange" des épreuves de En Route qu’il ne veut pas voir dépecer : "le volume n’est déjà pas bien brillant dans son ensemble ; inutile alors dès lors de le présenter, incomplet et tronqué sous un mauvais jour". En 1902 et 1903, il rédige L’Oblat : "ça va être un tollé général quand il paraîtra, car si je vomis Loubet et les salopiots du gouvernement, je vomis avec non moins d’énergie les catholiques imbéciles de mon temps, lesquels parlent de liberté à l’heure actuelle et n’en ont jamais, comme je leur dis, donné aux autres quand ils étaient les maîtres. Les moines ne seront pas non plus bien satisfaits, car je les fais réels et fatalement ils trouveront du déchet. C’est embêtant de ne pas pouvoir faire des livres inexacts comme nos aimables contemporains". Dans cinq de ces lettres, entre décembre 1899 et février 1904, il est question de la création et de l’organisation de l’Académie Goncourt [reconnue d’intérêt public par décret officiel en janvier 1903], aux difficultés juridiques rencontrées, aux conditions des élections, à l’adresse du siège social, etc. Huysmans, premier président de l’Académie, confie à Descaves la piètre opinion qu’il se fait de Mme Daudet, de la princesse Mathilde qui lui semble avoir "dans une carcasse de cuisinière une âme pas trop fraîche" ou encore son inimitié pour Octave Mirbeau : "le plus clair de l’histoire, c’est que la galette laissée par Goncourt ne nous aidera jamais, ni les uns ni les autres à vivre" (2 janvier 1900). Avec une longue note manuscrite d'une autre main et une apostille de Huysmans en marge, remise à un notaire le 8 mars 1905, concernant la possibilité statutaire pour l’Académie de remettre son prix annuel à un ouvrage resté à l’état manuscrit, afin d’être le plus fidèle possible à la volonté d'Edmond de Goncourt. L’amitié qui exista entre Huysmans et Descaves, signataire en 1887 du Manifeste des Cinq contre Zola et rendu célèbre par la publication de son roman antimilitariste Les Sous-offs deux ans plus tard, débuta en 1882 et perdura jusqu’au décès du premier. Membre fondateur de l’Académie Goncourt et premier présiden

Auktionsarchiv: Los-Nr. 66
Auktion:
Datum:
15.10.2015
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Huysmans, Joris-Karl 66 LETTRES AUTOGRAPHES SIGNÉES À LUCIEN DESCAVES. PARIS OU LIGUGÉ 10 JANVIER 1887-6 DÉCEMBRE 1906. 105 p. in-8 ou in-12 sur cartes-lettres, cartes de visite ou doubles feuillets, 32 enveloppes, montées sur papier vélin en un volume in-4 (240 x 190 mm). Maroquin bleu janséniste, encadrement de filets dorés, doublure et gardes de soie moirée, tranches dorées, étui doublé (Semet & Plumelle). Importante correspondance à l’un de ses plus fidèles amis. Outre des nouvelles de sa santé, souffrant notamment de terribles rages de dents, et de ses soucis financiers, Huysmans informe Descaves de ses relations avec les éditeurs Tresse, Genonceaux, Messein successeur de Vanier ou Stock "qui s’enfonce de plus en plus dans la purée" (2 janvier 1896) mais qu’il harcèle "pour lui faire cracher de la douille" (23 juillet 1898). C’est d’ailleurs à propos de Stock qu’on relève une allusion à l’affaire Dreyfus, lorsqu’il s’étonne de ne recevoir aucune épreuve de la part de son éditeur : "serait-il léthargisé par le verdict rennais ?" (18 septembre 1899). S’il évoque avec tendresse le "fol abbé" Mugnier, Huysmans ne se gêne pas pour lancer des piques à l’encontre de politiques, comme Georges Leygue et Raymond Poincaré, ou de confrères écrivains comme les Daudet ou "l’immonde" Tailhade. Il se moque d’un "gallinacé au mufle rose" qui lui a acheté un manuscrit et il n’hésite pas à exprimer l’amertume pessimiste qui le caractérise si souvent face à la "breneuse vase dans laquelle nous mijotons, de par la volonté de maladroits ou de trop zélés géniteurs"… Il est naturellement question de littérature, avec des commentaires sur des articles de Descaves ou la mise sur pied d’Axël de Villiers de l’Isle-Adam à l’automne 1889, de son travail d’écrivain, des Croquis parisiens "qui par ce temps d’étuve, me dégoûtent à faire" en juin 1888, d’un article sur Victor Hugo d’une "vidange" des épreuves de En Route qu’il ne veut pas voir dépecer : "le volume n’est déjà pas bien brillant dans son ensemble ; inutile alors dès lors de le présenter, incomplet et tronqué sous un mauvais jour". En 1902 et 1903, il rédige L’Oblat : "ça va être un tollé général quand il paraîtra, car si je vomis Loubet et les salopiots du gouvernement, je vomis avec non moins d’énergie les catholiques imbéciles de mon temps, lesquels parlent de liberté à l’heure actuelle et n’en ont jamais, comme je leur dis, donné aux autres quand ils étaient les maîtres. Les moines ne seront pas non plus bien satisfaits, car je les fais réels et fatalement ils trouveront du déchet. C’est embêtant de ne pas pouvoir faire des livres inexacts comme nos aimables contemporains". Dans cinq de ces lettres, entre décembre 1899 et février 1904, il est question de la création et de l’organisation de l’Académie Goncourt [reconnue d’intérêt public par décret officiel en janvier 1903], aux difficultés juridiques rencontrées, aux conditions des élections, à l’adresse du siège social, etc. Huysmans, premier président de l’Académie, confie à Descaves la piètre opinion qu’il se fait de Mme Daudet, de la princesse Mathilde qui lui semble avoir "dans une carcasse de cuisinière une âme pas trop fraîche" ou encore son inimitié pour Octave Mirbeau : "le plus clair de l’histoire, c’est que la galette laissée par Goncourt ne nous aidera jamais, ni les uns ni les autres à vivre" (2 janvier 1900). Avec une longue note manuscrite d'une autre main et une apostille de Huysmans en marge, remise à un notaire le 8 mars 1905, concernant la possibilité statutaire pour l’Académie de remettre son prix annuel à un ouvrage resté à l’état manuscrit, afin d’être le plus fidèle possible à la volonté d'Edmond de Goncourt. L’amitié qui exista entre Huysmans et Descaves, signataire en 1887 du Manifeste des Cinq contre Zola et rendu célèbre par la publication de son roman antimilitariste Les Sous-offs deux ans plus tard, débuta en 1882 et perdura jusqu’au décès du premier. Membre fondateur de l’Académie Goncourt et premier présiden

Auktionsarchiv: Los-Nr. 66
Auktion:
Datum:
15.10.2015
Auktionshaus:
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