Beschreibung:

Hugo, Victor LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À DUCHÉ. HAUTEVILLE HOUSE 6 MARS 1859. 2 PAGES IN-12 SUR UN DOUBLE FEUILLET VÉLIN BLEU, SUSCRIPTION : LONDON / C.M. DUCHÉ / 24,YORK PLACE, CITY ROAD, TIMBRÉE, CPD GUERNSEY MR 7/59, CPA LONDON MR 9/59. PLIURES D’ENVOI, PETIT MANQUE AU DESCELLEMENT. “Mon honorable et cher ancien collègue, j’ai bien tardé à vous répondre. C’est que j’espérais pouvoir aller cet hiver à Londres, et vous expliquer moi-même de vive voix mes objections à la partie économique de votre manifeste. Selon moi, c’est la question économique qui inquiète la France. La solution socialiste de 1848 est dépassée, et de bien loin, par le progrès actuel de la science sociale. L’avenir n’est point à ce passé là. De là l’impossibilité pour moi de me rallier à la formule vague, mais significative (double danger) de votre manifeste si remarquable d’ailleurs./ Du reste, mon courageux et cher compagnon d’exil, j’irai probablement à Londres cet été, et je serai heureux de causer de toutes ces choses avec vous, et vos amis qui sont les miens./ Je vous serre fraternellement la main./ Victor Hugo”. [on joint :] [François] Victor Hugo fils. Lettre autographe signée à Isidore Cahen, rédacteur de La Presse. Hauteville-House, 8 mars de l’an VI de l’exil [1857]. Une page et demi in-12 sur un double feuillet vélin bleu avec suscription. Pliures, salissures, manques marginaux. Il le remercie vivement pour son article élogieux sur sa traduction des Sonnets de Shakespeare qu’il vient de publier chez Lévy. Du latin de Virgile, il est passé à l’anglais : “Me voilà devenu drogman de ce sauvage ivre qui donnait des attaques de nerfs à Voltaire”.