Beschreibung:

Caprice architectural animé avec le port de Ripetta, le Panthéon et le Colisée vers 1758 Aquarelle, plume et encre noire sur traits de crayon noir. 50 x 66,7 cm Signé en bas à droite et daté indistinctement (1758 ?) Sur deux feuilles jointes Légèrement insolé, quelques pliures, petites taches, deux petits trous restaurés dans le haut, traces de restauration dans le haut à la jointure des deux feuilles. De B. Provenance: chez Didier Aaron, Paris, 1975, «Tableaux et dessins anciens», n°28. Composé sur deux feuilles accolées, notre dessin montre par son ampleur l'ambition et la virtuosité d'Hubert Robert. Probablement exécuté vers 1758, il est le premier jalon d'une série de dessins et peintures qui aboutissent à son morceau d'agrément à l'Académie (1766), conservé à l'École nationale des beaux-arts (voir catalogue d'exposition, Guillaume Faroult, Hubert Robert un peintre visionnaire, Paris, musée du Louvre, du 9 mars au 30 mai 2016, Somogy - Les éditions du Musée du Louvre, p. 210 à 213, n° 46). On remarque de très nombreuses variantes. Retenons principalement la disparition du Colisée dans les Oeuvres ultérieures dont la courbe répétitive de la place en alternance avec les lignes de perspectives rectilignes nous semble du meilleur effet, ainsi que la présence de l'obélisque se dressant devant le Panthéon, qui sera également évincé lors des compositions ultérieures. L'artiste, fort de son savoir, veut avec sa fougue juvénile en montrer trop. Il saura avec le temps élaguer pour garder les rythmes principaux. Ce dessin montre la richesse technique acquise par Robert et son ambition d'égaler Pannini et Piranèse. Nous remercions Sarah Catala d'avoir examiné ce dessin de visu et confirmé son authenticité. Bibliographie: - Marianne Roland Michel, Diderot et l'art de Boucher à David, Paris, Hôtel de la Monnaie, 1984- 85, cité sous le n°101 - Marianne Roland Michel, Le dessin français au XVIIIe siècle, Paris, 1987, p.119 - Catalogue d'exposition J. H. Fragonard et H. Robert a Roma, Rome, Villa Medici, du 8 décembre 1990 au 24 février 1991, Fratelli Polombi Editori - Edizioni Carte Segrete, p.136 - Emmanuelle Brugerolles, Suite française, dessins de la collection Jean Bonna, Paris-Genève, 2006-2007, pp. 214-215 Oeuvres en rapport: Caprice architectural avec le Panthéon et le port de Ripetta, 1761, huile sur toile, 102 x 146 cm, Vaduz, collection du Prince du Liechtenstein. Cette peinture, dont le pendant Pont orné d'architecture se trouve au musée des beaux-arts de Dunkerque, a été réalisée pour le futur duc de Choiseul alors ambassadeur de France à Rome; amateur éclairé de paysages de ruines et d'antiques, il ne cessera de témoigner sa faveur à l'artiste. Le Port de Ripetta dit aussi Le Port de Rome, orné de différents monuments d'architecture antique et moderne, 1766, huile sur toile, 119 x 145 cm, signé et daté en bas à gauche, Paris, Ecole nationale supérieure des beaux-arts, dépôt du département des Peintures du musée du Louvre (voir Catalogue d'exposition, Guillaume Faroult, Hubert Robert un peintre visionnaire, Paris, musée du Louvre, du 9 mars au 30 mai 2016, Somogy - Les éditions du Musée du Louvre, p. 210 à 213, n° 46). Il s'agit de son morceau de réception à l'Académie royale de peinture et de sculpture en tant que «peintre d'architecture». Il est simultanément reçu académicien et agréé par ses pairs le 26 juillet 1766. Une telle ascension atteste des qualités artistiques du peintre mais aussi des protections influentes dont il a bénéficié. Oeuvre exposée au Salon de 1767, N°101 (premier Salon auquel il participe). La critique se montre particulièrement élogieuse à son égard. Au travers de cette peinture, il réinvente la topographie romaine où le Panthéon côtoie le Palais des Conservateurs de Michel-Ange. L'imbarcado, 1782, huile sur toile, 38 x 44 cm, Rome, Palazzo Barberini. Trois autres dessins: - Dessin à la plume et lavis, 1761, musée des beaux-arts de Poitiers - Une sanguine, Florence, musée des Offices - Une aquarelle,