Beschreibung:

Réunion de 10 lettres à André Gide. Sans lieu ou Saint-Clair (pour deux), 19 sept. 1917-7 déc. 1918 ; 22 pages in-4, une page in-12, une enveloppe conservée, sous étuiboîte noir. Lettres familières et confiantes, écrites pendant que Schlumberger est sous les drapeaux, et cependant pleines d'échos de la vie littéraire parisienne et aussi d'allusions à des faits à présent difficiles à cerner. Par exemple il est question, grâce « à des tas d'argent » reçus pour frais d'équipement, de harnacher les onagres en leur achetant des porte-cigarettes ou portefeuilles « ou tout ce qui te paraîtra le mieux approprié, du meilleur goût... » ; de corriger les épreuves de Whitman ; d'un poème du Song of joys dont il avait commencé la traduction. « Pourrais-tu m'écrire qui est Drieu La Rochelle... ?... J'ai vu Paul Valéry .. Il m'a lu des vers... Il est entendu qu'il fera paraître à la NRF une seconde plaquette du format de la Jeune Parque. Je lui ai promis toutes les conditions qu'il désirait... Il s'entendra avec Fargue ». Il est question de nombreux petits problèmes de livres et d'auteurs à régler chez Gallimard. « Jean-Paul-a apporté de tout à fait gentilles lettres d'André et de Marc (Allégret)... Une coopération suivie ne me paraissait pas facile entre toi et Gaston (Gallimard) à cause de l'espèce de timidité qu'il a à ton égard... ayant consacré tout son temps et toute sa fortune actuelle, il estime certainement qu'il y a plus de droits que nous ». Toute cette lettre est révélatrice sur le fonctionnement de la maison d'éditions et de nombreux auteurs sont cités. Mme Sainte-Marie-Perrin-veut publier des Épisodes ; « belle-soeur de Claudel, milieu qu'il est bon de nous attacher... » Il relit tout Shakespeare puis les oeuvres de jeunesse et de vieillesse de Corneille, histoire de tromper sa faim. Les dernières lettres écrites peu après la fin de la guerre sont très occupées par des évocations féminines.- Deux télégrammes du même au même sont joints.- Joint également : SCHLUMBERGER Jean Le Prince, l'Amour et la Vérité. Paris, vers 1928 ; épreuves corrigées 88 pp. en feuilles, sans titre ni achevé d'imprimer, couverture factice.- Quatre corrections autographes de J. Schlumberger page 88.- Et enfin : SCHLUMBERGER Jean Réunion de 9 lettres ou cartes (deux) autographes à Marc Allégret Paris, Braffy, Cabris, 4 nov. 1917-18 juillet 1953 (trois non datées) ; ens. 9 pp. dont cinq in-4.- Carte pour réclamer les photos promises : « Onagres légers et charmants / C'est trop user de félonie ! / Comme au vent la feuille jaunie / Ainsi s'envolent vos serments... ». « Pour m'aider à me faire prendre en patience l'âge vénérable, Gide m'a apporté un charmant bas-relief de Maillol... » Il remercie Allégret et son frère André qui ont participé à ce présent. Il recommande une cousine débrouillarde « qui a fait du dialogue et du découpage », parle de Nijinski, Giffin Massine et des Ballets russes. Allégret vient de perdre son fils. « Il est affreux de perdre un enfant, je le sais hélas ! Mais quand il a vingt-cinq ans, que c'est amer et cruel