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Auktionsarchiv: Los-Nr. 36

Henry de MONTHERLANT (1895-1972) 122 lettres autographes sig...

Schätzpreis
18.000 € - 22.000 €
ca. 19.578 $ - 23.929 $
Zuschlagspreis:
16.250 €
ca. 17.675 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 36

Henry de MONTHERLANT (1895-1972) 122 lettres autographes sig...

Schätzpreis
18.000 € - 22.000 €
ca. 19.578 $ - 23.929 $
Zuschlagspreis:
16.250 €
ca. 17.675 $
Beschreibung:

Henry de MONTHERLANT (1895-1972). 122 lettres autographes signées, 30 cartes postales ou billets, adressés à Alice Poirier de 1928 à 1963. Environ 200 pages in-4 ou in-8. Parmi elles, une photo de l’écrivain avec la mention autographe : « Montherlant s’en va-t-en guerre. Pour que Melle Poirier sache qu’il y a une seconde photo de moi où je rigole. Celle-ci a été prise à l’Ecole militaire le jour de mon départ pour les armées ». Plusieurs lettres portent une datation d’une autre main à l’encre rouge.
Henry de MONTHERLANT (1895-1972). 122 lettres autographes signées, 30 cartes postales ou billets, adressés à Alice Poirier de 1928 à 1963. Environ 200 pages in-4 ou in-8. Parmi elles, une photo de l’écrivain avec la mention autographe : « Montherlant s’en va-t-en guerre. Pour que Melle Poirier sache qu’il y a une seconde photo de moi où je rigole. Celle-ci a été prise à l’Ecole militaire le jour de mon départ pour les armées ». Plusieurs lettres portent une datation d’une autre main à l’encre rouge. 714 lettres autographes signées d’Alice Poirier à Montherlant et 14 brouillons autographes de l’écrivain complètent ce remarquable ensemble. Provenance : Alice Poirier (1900-?) -- SMAF (acquisition à l'hôtel Drouot, 12 juin 1984). IMPORTANTE CORRESPONDANCE À L’UNE DES « JEUNES FILLES », MODÈLE D’ANDRÉE HACQUEBAUT. En 1968, dans des notes communiquées à Pierre Sipriot, qu’il avait désigné comme son biographe, Montherlant dévoile les noms des trois modèles d’André Hacquebaut : Jeanne Sandelion, Mathilde Pomès et Alice Poirier. Dans ces lettres, au ton plus intime que celles adressées à Jeanne Sandelion (voir lot 37), Montherlant livre sans détour sa conception de l’amour. Il clame sans relâche son horreur du mariage, ce redoutable et dévastateur « hippogriffe » tant nuisible à son œuvre. Depuis leur première rencontre à la Bibliothèque nationale, avec ténacité la jeune fille poursuit l’écrivain n’ayant qu’une ambition en tête: l’épouser. Ainsi que le fera Andrée Hacquebaut avec Pierre Costals, elle l’accable de lettres. La publication des Jeunes Filles en 1936, puis de Pitié pour les femmes, Le Démon du bien et Les Lépreuses , ne calmera pas son ardeur. En 1950, Montherlant met un terme à cette volumineuse et étouffante relation épistolaire. 1928 . Il la remercie pour des fleurs. « […] Mon prochain livre de poèmes sera dédié à toutes les femmes qui m’ont offert des fleurs […] » (30 juillet). Dans une carte postale envoyée d’Alger le 13 novembre, il lui confie être « excité à la pensée que puissiez écrire qqchose sur moi ! ». 1929 . « […] Ma gloire ?! Je vous dirais : ‘Vous êtes folle ! si j’osais. Je n’ai ni la gloire, ni son ombre, et je m’en moque. Je l’aurai peut-être après ma mort, ce qui est encore pire. La gloire posthume est le coup de pied à la postérité […] » (20 juin). Quelques jours plus tard, il lui prodigue ses conseils sur la thèse qu’elle prépare sur les idées artistiques de Chateaubriand et critique sévèrement ses écrits: « […] Rien ne vaut que le travail qui vient d’inspiration. Pour ma part, je quitte aussitôt un travail où je sens que ‘ça ne roule’ Vous feriez mieux de choisir un point précis de ma ‘personnalité’ et de le presser comme un citron […] » (carte postale du 12 octobre). 1930. « […] Je ne crois pas en Dieu, mais, chaque jour, je trouve une minute de quoi croire en lui, pr le remercier de m’avoir fait échapper au mariage. Et, d’ailleurs, qui vous dit que je ne suis pas marié ? Plutôt dix fois qu’une, si le maire n’y a pas passé. Mais le mariage officiel, jamais. Plutôt la tuberculose ou le cancer […] » (15 mai). Le 6 juillet, Montherlant s’inquiète et la met en garde : « votre amitié pour moi glisse vers des sentiments plus exaltés et tout à fait sans issue […] n’attendez rien de moi, que la sympathie que j’ai toujours portée à votre intelligence et à votre caractère […] » Il accepte cependant de la voir avant son départ pour le Maroc : « Mais, pour l’amour de Dieu, pas de sentimentalité […] J’aimerais mieux mourir abandonné dans une île déserte, qu’être ‘aimé’ de qui que ce soit au monde […] » (21 juillet). 1931. Montherlant est en Algérie : « […] Mon prochain roman, en deux volumes, La Rose de Sable, va déchaîner la colère et la calomnie […] Je crois que la générosité n’a rien à voir avec aucune doctrine politique, le communisme y compris […] l’idée d’Etat est exclusive de l’idée de générosité […] » (24 avril). Tandis qu’il relit « lentement » sa thèse, il la rassure et lui confie avoir « été

Auktionsarchiv: Los-Nr. 36
Auktion:
Datum:
02.12.2015
Auktionshaus:
Christie's
2 December 2015, Paris
Beschreibung:

Henry de MONTHERLANT (1895-1972). 122 lettres autographes signées, 30 cartes postales ou billets, adressés à Alice Poirier de 1928 à 1963. Environ 200 pages in-4 ou in-8. Parmi elles, une photo de l’écrivain avec la mention autographe : « Montherlant s’en va-t-en guerre. Pour que Melle Poirier sache qu’il y a une seconde photo de moi où je rigole. Celle-ci a été prise à l’Ecole militaire le jour de mon départ pour les armées ». Plusieurs lettres portent une datation d’une autre main à l’encre rouge.
Henry de MONTHERLANT (1895-1972). 122 lettres autographes signées, 30 cartes postales ou billets, adressés à Alice Poirier de 1928 à 1963. Environ 200 pages in-4 ou in-8. Parmi elles, une photo de l’écrivain avec la mention autographe : « Montherlant s’en va-t-en guerre. Pour que Melle Poirier sache qu’il y a une seconde photo de moi où je rigole. Celle-ci a été prise à l’Ecole militaire le jour de mon départ pour les armées ». Plusieurs lettres portent une datation d’une autre main à l’encre rouge. 714 lettres autographes signées d’Alice Poirier à Montherlant et 14 brouillons autographes de l’écrivain complètent ce remarquable ensemble. Provenance : Alice Poirier (1900-?) -- SMAF (acquisition à l'hôtel Drouot, 12 juin 1984). IMPORTANTE CORRESPONDANCE À L’UNE DES « JEUNES FILLES », MODÈLE D’ANDRÉE HACQUEBAUT. En 1968, dans des notes communiquées à Pierre Sipriot, qu’il avait désigné comme son biographe, Montherlant dévoile les noms des trois modèles d’André Hacquebaut : Jeanne Sandelion, Mathilde Pomès et Alice Poirier. Dans ces lettres, au ton plus intime que celles adressées à Jeanne Sandelion (voir lot 37), Montherlant livre sans détour sa conception de l’amour. Il clame sans relâche son horreur du mariage, ce redoutable et dévastateur « hippogriffe » tant nuisible à son œuvre. Depuis leur première rencontre à la Bibliothèque nationale, avec ténacité la jeune fille poursuit l’écrivain n’ayant qu’une ambition en tête: l’épouser. Ainsi que le fera Andrée Hacquebaut avec Pierre Costals, elle l’accable de lettres. La publication des Jeunes Filles en 1936, puis de Pitié pour les femmes, Le Démon du bien et Les Lépreuses , ne calmera pas son ardeur. En 1950, Montherlant met un terme à cette volumineuse et étouffante relation épistolaire. 1928 . Il la remercie pour des fleurs. « […] Mon prochain livre de poèmes sera dédié à toutes les femmes qui m’ont offert des fleurs […] » (30 juillet). Dans une carte postale envoyée d’Alger le 13 novembre, il lui confie être « excité à la pensée que puissiez écrire qqchose sur moi ! ». 1929 . « […] Ma gloire ?! Je vous dirais : ‘Vous êtes folle ! si j’osais. Je n’ai ni la gloire, ni son ombre, et je m’en moque. Je l’aurai peut-être après ma mort, ce qui est encore pire. La gloire posthume est le coup de pied à la postérité […] » (20 juin). Quelques jours plus tard, il lui prodigue ses conseils sur la thèse qu’elle prépare sur les idées artistiques de Chateaubriand et critique sévèrement ses écrits: « […] Rien ne vaut que le travail qui vient d’inspiration. Pour ma part, je quitte aussitôt un travail où je sens que ‘ça ne roule’ Vous feriez mieux de choisir un point précis de ma ‘personnalité’ et de le presser comme un citron […] » (carte postale du 12 octobre). 1930. « […] Je ne crois pas en Dieu, mais, chaque jour, je trouve une minute de quoi croire en lui, pr le remercier de m’avoir fait échapper au mariage. Et, d’ailleurs, qui vous dit que je ne suis pas marié ? Plutôt dix fois qu’une, si le maire n’y a pas passé. Mais le mariage officiel, jamais. Plutôt la tuberculose ou le cancer […] » (15 mai). Le 6 juillet, Montherlant s’inquiète et la met en garde : « votre amitié pour moi glisse vers des sentiments plus exaltés et tout à fait sans issue […] n’attendez rien de moi, que la sympathie que j’ai toujours portée à votre intelligence et à votre caractère […] » Il accepte cependant de la voir avant son départ pour le Maroc : « Mais, pour l’amour de Dieu, pas de sentimentalité […] J’aimerais mieux mourir abandonné dans une île déserte, qu’être ‘aimé’ de qui que ce soit au monde […] » (21 juillet). 1931. Montherlant est en Algérie : « […] Mon prochain roman, en deux volumes, La Rose de Sable, va déchaîner la colère et la calomnie […] Je crois que la générosité n’a rien à voir avec aucune doctrine politique, le communisme y compris […] l’idée d’Etat est exclusive de l’idée de générosité […] » (24 avril). Tandis qu’il relit « lentement » sa thèse, il la rassure et lui confie avoir « été

Auktionsarchiv: Los-Nr. 36
Auktion:
Datum:
02.12.2015
Auktionshaus:
Christie's
2 December 2015, Paris
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