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Auktionsarchiv: Los-Nr. 182

Henri de RÉGNIER (1864-1936). Manuscrit autograph...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 182

Henri de RÉGNIER (1864-1936). Manuscrit autograph...

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Beschreibung:

Henri de RÉGNIER (1864-1936). Manuscrit autographe signé, L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1914 ; 116 pages petit in-4 (23 x 18 cm) en feuilles, sous 2 feuillets doubles formant chemise avec le titre et la dédicace (fentes au dos des feuillets doubles sans toucher le texte). Manuscrit complet de ce roman publié du 15 mai au 15 juin 1914 dans La Revue de Paris, et en volume à l’automne 1916 au Mercure de France, précédé d’un « Avertissement » daté de juin 1916, où Régnier, qui avait retardé la publication de son roman à la déclaration de guerre, s’explique : « ce court roman se rattache à des préoccupations qui nous semblent d’un autre âge […] Malgré cet anachronisme et surtout peut-être à cause de cet anachronisme même, j’ai cru pouvoir livrer au public ce témoignage d’une époque déjà lointaine. Qu’on le prenne donc comme un des fragments de ce miroir, maintenant brisé, où notre fantaisie d’alors aimait à considérer le visage de ses rêves ! »… Le manuscrit est rédigé à l’encre noire, de l’élégante écriture de Régnier, remplissant tout le recto des pages, à l’exception d’une petite marge à gauche ; il présente quelques ratures et corrections, avec de rares variantes par rapport au texte publié. Il est signé et daté en fin « 9 janvier – 1er avril 1914 ». Il a servi à l’impression dans La Revue de Paris, et porte des marques de typographes. La page de titre porte un envoi « à Madeleine Farge. HR le 1er Novembre 1914 ». En regard, Henri de Régnier a rédigé une longue dédicace : « Je veux, chère Madeleine, que ce manuscrit vous appartienne. L’histoire qu’il raconte évoque un peu de cette Italie que vous aimez, de cette Vicence où l’on respire déjà l’air de Venise. Je vous donne ces pages en souvenir des beaux jours du vieux Palais Vendramin où, l’an dernier, nous entendîmes sonner aux Carmini les cloches de la Toussaint. Conservez-les aussi longtemps que vivra dans votre cœur l’écho de ces heures précieuses et acceptez ce faible témoignage d’un ami reconnaissant de l’affection que vous avez bien voulu lui donner et qui vous aime. HR. Jour de la Toussaint 1914 ». Le roman paraîtra sans dédicace. Madeleine Farge, épouse du peintre et graveur Henri Farge (1884-1969), sera la dédicataire d’un des Contes vénitiens de Régnier, « L’entrevue ». Henri de Régnier s’était lié avec les Farge en 1912, et en 1913 il séjournera à Venise avec sa femme Marie et les Farge, en louant le mezzanino du palais Vendramin ai Carmini. Le roman se rattache aux récits vénitiens d’Henri de Régnier, même s’il se déroule à Vicence, au XVIIIe siècle. Régnier prend plaisir à décrire le décor palladien de Vicenza et de ses environs, les villas Rotondo et Valmarana (Vallarciero dans le roman), et le merveilleux Théâtre Olympique. Le roman est l’histoire du pauvre Tito Bassi, fils d’un cordonnier et d’une lingère, cherchant à sortir de sa condition et rêvant d’être poète, mais se trouvant embarqué dans une carrière théâtrale qui tourne au ridicule et à l’échec, de même que ses amours ; condamné à la pendaison pour l’assassinat de sa femme, l’exécution tourne à la farce, son bourreau n’étant autre que son épouse Pierina. Citons le compte rendu de Rachilde dans le Mercure de France (1er décembre 1916) : « Cette histoire pourrait tout aussi bien s’appeler : la merveilleuse psychologie du rêve mise en regard de la piteuse réalisation de l’action […] Rien de plus vivant, ni de plus éternel que cette légende, et jamais celui qui voulut la graver sur le marbre des palais de Vicence ne fut plus maître de son ciseau. La simplicité et la noblesse des lignes qui nous restituent le pauvre acteur poète est incomparable. […] Tito Bassi vit dans une échoppe de savetier, sa mère était lingère chez la noble dame Vallarciero, mais il porte en lui le démon de l’enthousiasme et il veut se créer des circonstances à le bien employer. […] C’est son effort à la fois inutile et si noble qui le rend la risée du peuple. Mais le résultat, quand tous les roquets de la censure donneraient de la

Auktionsarchiv: Los-Nr. 182
Auktion:
Datum:
29.05.2015
Auktionshaus:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
Frankreich
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Beschreibung:

Henri de RÉGNIER (1864-1936). Manuscrit autographe signé, L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1914 ; 116 pages petit in-4 (23 x 18 cm) en feuilles, sous 2 feuillets doubles formant chemise avec le titre et la dédicace (fentes au dos des feuillets doubles sans toucher le texte). Manuscrit complet de ce roman publié du 15 mai au 15 juin 1914 dans La Revue de Paris, et en volume à l’automne 1916 au Mercure de France, précédé d’un « Avertissement » daté de juin 1916, où Régnier, qui avait retardé la publication de son roman à la déclaration de guerre, s’explique : « ce court roman se rattache à des préoccupations qui nous semblent d’un autre âge […] Malgré cet anachronisme et surtout peut-être à cause de cet anachronisme même, j’ai cru pouvoir livrer au public ce témoignage d’une époque déjà lointaine. Qu’on le prenne donc comme un des fragments de ce miroir, maintenant brisé, où notre fantaisie d’alors aimait à considérer le visage de ses rêves ! »… Le manuscrit est rédigé à l’encre noire, de l’élégante écriture de Régnier, remplissant tout le recto des pages, à l’exception d’une petite marge à gauche ; il présente quelques ratures et corrections, avec de rares variantes par rapport au texte publié. Il est signé et daté en fin « 9 janvier – 1er avril 1914 ». Il a servi à l’impression dans La Revue de Paris, et porte des marques de typographes. La page de titre porte un envoi « à Madeleine Farge. HR le 1er Novembre 1914 ». En regard, Henri de Régnier a rédigé une longue dédicace : « Je veux, chère Madeleine, que ce manuscrit vous appartienne. L’histoire qu’il raconte évoque un peu de cette Italie que vous aimez, de cette Vicence où l’on respire déjà l’air de Venise. Je vous donne ces pages en souvenir des beaux jours du vieux Palais Vendramin où, l’an dernier, nous entendîmes sonner aux Carmini les cloches de la Toussaint. Conservez-les aussi longtemps que vivra dans votre cœur l’écho de ces heures précieuses et acceptez ce faible témoignage d’un ami reconnaissant de l’affection que vous avez bien voulu lui donner et qui vous aime. HR. Jour de la Toussaint 1914 ». Le roman paraîtra sans dédicace. Madeleine Farge, épouse du peintre et graveur Henri Farge (1884-1969), sera la dédicataire d’un des Contes vénitiens de Régnier, « L’entrevue ». Henri de Régnier s’était lié avec les Farge en 1912, et en 1913 il séjournera à Venise avec sa femme Marie et les Farge, en louant le mezzanino du palais Vendramin ai Carmini. Le roman se rattache aux récits vénitiens d’Henri de Régnier, même s’il se déroule à Vicence, au XVIIIe siècle. Régnier prend plaisir à décrire le décor palladien de Vicenza et de ses environs, les villas Rotondo et Valmarana (Vallarciero dans le roman), et le merveilleux Théâtre Olympique. Le roman est l’histoire du pauvre Tito Bassi, fils d’un cordonnier et d’une lingère, cherchant à sortir de sa condition et rêvant d’être poète, mais se trouvant embarqué dans une carrière théâtrale qui tourne au ridicule et à l’échec, de même que ses amours ; condamné à la pendaison pour l’assassinat de sa femme, l’exécution tourne à la farce, son bourreau n’étant autre que son épouse Pierina. Citons le compte rendu de Rachilde dans le Mercure de France (1er décembre 1916) : « Cette histoire pourrait tout aussi bien s’appeler : la merveilleuse psychologie du rêve mise en regard de la piteuse réalisation de l’action […] Rien de plus vivant, ni de plus éternel que cette légende, et jamais celui qui voulut la graver sur le marbre des palais de Vicence ne fut plus maître de son ciseau. La simplicité et la noblesse des lignes qui nous restituent le pauvre acteur poète est incomparable. […] Tito Bassi vit dans une échoppe de savetier, sa mère était lingère chez la noble dame Vallarciero, mais il porte en lui le démon de l’enthousiasme et il veut se créer des circonstances à le bien employer. […] C’est son effort à la fois inutile et si noble qui le rend la risée du peuple. Mais le résultat, quand tous les roquets de la censure donneraient de la

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29.05.2015
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