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Auktionsarchiv: Los-Nr. 311

GUSTAVE COURBET (1819-1877) Lettre autographe signée à Victor Hugo

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 16.802 $ - 22.402 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 311

GUSTAVE COURBET (1819-1877) Lettre autographe signée à Victor Hugo

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 16.802 $ - 22.402 $
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n. a.
Beschreibung:

GUSTAVE COURBET (1819-1877) Lettre autographe signée à Victor Hugo Salins, 28 novembre 1864 4 p. sur 1 double f. in-8 (20,8 x 13,5 cm) Importante lettre autographe signée à Victor Hugo dans laquelle Courbet évoque les diverses persécutions qu'il a subi et lui demande l'autorisation de peindre son portrait. Les deux hommes ne se sont pas encore rencontrés lorsque le 11 novembre 1864, Courbet écrit une première lettre au poète en exil pour lui proposer de peindre son portrait. On ne connaît pas la réponse qu'Hugo a fait à Courbet mais dans cette seconde lettre, le peintre se montre particulièrement exalté : « Vous l'avez dit, j'ai l'indépendance féroce du montagnard ; on pourra je crois mettre hardiment sur ma tombe, comme dit l'ami Buchon : Courbet sans courbettes. » Si dans la première partie de sa missive, Courbet est assez révérencieux, rapidement, il explique à Hugo avoir plus souffert que lui : « A la fleur de votre âge, Delacroix et vous n'aviez pas comme moi l'empire pour vous dire,hors de nous point de salut. Vous n'aviez pas de mandats d'amener contre votre personne. Vos mères ne faisaient pas comme la mienne des souterrains dans la maison pour vous soustraire aux gens d'armes. » Hugo est alors en exil à Guernesey pour avoir tenté d'organiser la résistance contre le coup d'État qui a porté Napoléon III au pouvoir. Courbet lui expose les tourments dont il a été l'objet : « […] soldats violant son domicile effaçant des tableaux avec un boquet d'essence par ordre d'un ministre […] Les luttes étaient artistiques, c'était des questions de principes, vous n'étiez pas menacé de proscription. » Mais qu'Hugo se rassure, Courbet ne plie pas : « Malgré l'oppression qui pèse sur notre génération malgré mes amis exilés, […] nous restons encore 4 ou 5 nous sommes assez forts malgré les renégats, malgré la France d'aujourd'hui et les troupeaux en démence nous sauverons l'art, l'esprit et l'honnêteté dans notre pays. » Courbet inclut-il Hugo dans son compte ? Toujours est-il qu'il songe à venir le voir pour en faire le portrait. Malgré sa volonté d'aller à Guernesey, les deux hommes ne se rencontreront qu'en 1871, à l'enterrement du fils d'Hugo et Courbet ne peindra jamais son portrait. Provenance : - Timbre humide (Alfred Normand?) - Vente Piasa, Paris, 27 mars 2003, lot 77 Petites déchirures marginales et taches, 1 petit timbre humide au dos du f.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 311
Auktion:
Datum:
02.04.2019
Auktionshaus:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
Frankreich
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

GUSTAVE COURBET (1819-1877) Lettre autographe signée à Victor Hugo Salins, 28 novembre 1864 4 p. sur 1 double f. in-8 (20,8 x 13,5 cm) Importante lettre autographe signée à Victor Hugo dans laquelle Courbet évoque les diverses persécutions qu'il a subi et lui demande l'autorisation de peindre son portrait. Les deux hommes ne se sont pas encore rencontrés lorsque le 11 novembre 1864, Courbet écrit une première lettre au poète en exil pour lui proposer de peindre son portrait. On ne connaît pas la réponse qu'Hugo a fait à Courbet mais dans cette seconde lettre, le peintre se montre particulièrement exalté : « Vous l'avez dit, j'ai l'indépendance féroce du montagnard ; on pourra je crois mettre hardiment sur ma tombe, comme dit l'ami Buchon : Courbet sans courbettes. » Si dans la première partie de sa missive, Courbet est assez révérencieux, rapidement, il explique à Hugo avoir plus souffert que lui : « A la fleur de votre âge, Delacroix et vous n'aviez pas comme moi l'empire pour vous dire,hors de nous point de salut. Vous n'aviez pas de mandats d'amener contre votre personne. Vos mères ne faisaient pas comme la mienne des souterrains dans la maison pour vous soustraire aux gens d'armes. » Hugo est alors en exil à Guernesey pour avoir tenté d'organiser la résistance contre le coup d'État qui a porté Napoléon III au pouvoir. Courbet lui expose les tourments dont il a été l'objet : « […] soldats violant son domicile effaçant des tableaux avec un boquet d'essence par ordre d'un ministre […] Les luttes étaient artistiques, c'était des questions de principes, vous n'étiez pas menacé de proscription. » Mais qu'Hugo se rassure, Courbet ne plie pas : « Malgré l'oppression qui pèse sur notre génération malgré mes amis exilés, […] nous restons encore 4 ou 5 nous sommes assez forts malgré les renégats, malgré la France d'aujourd'hui et les troupeaux en démence nous sauverons l'art, l'esprit et l'honnêteté dans notre pays. » Courbet inclut-il Hugo dans son compte ? Toujours est-il qu'il songe à venir le voir pour en faire le portrait. Malgré sa volonté d'aller à Guernesey, les deux hommes ne se rencontreront qu'en 1871, à l'enterrement du fils d'Hugo et Courbet ne peindra jamais son portrait. Provenance : - Timbre humide (Alfred Normand?) - Vente Piasa, Paris, 27 mars 2003, lot 77 Petites déchirures marginales et taches, 1 petit timbre humide au dos du f.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 311
Auktion:
Datum:
02.04.2019
Auktionshaus:
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