Beschreibung:

GUILLEBERT, Nicolas. L'Ecclesiaste de Salomon, Expliqué en forme de Paraphrase . Paris, Veuve Nicolas Buon, 1635. In-8 (175 x 105 mm), titre-frontispice gravé par Léonard Gaultier (quelques cahiers uniformément brunis). RELIURE DE LE GASCON: maroquin rouge orangé, triple filet, encadrement à la Du Seuil, fleurons d'angles composites, écoinçons de même, armoiries au centre (Olivier 1277, fer 2) dans un cartouche losangé également exécuté aux petits fers, dos orné du même écu de format plus petit, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure, (coins frottés, minime manque à la coiffe supérieure). PROVENANCE: Simon de Cressé ? (armoiries sur les plats) -- Michel Tsoulidès (ex-libris moderne au contreplat). Edition originale remise en vente avec un titre-frontispice corrigé : la date a été transformée de 1625 en 1635, probablement à l'occasion de la parution, en cette année 1635 chez Buon, d'un troisième livre biblique du roi après L'Ecclesiaste et Les Proverbes : La Sagesse de Salomon . L'intitulé de l'imprimeur a également été modifié, dû à la mort de Nicolas Buon, et les mots la veuve N. intercalés d'une écriture plus menue. L'adresse, de même, a été partiellement effacée et modifiée. TRÈS FINE RELIURE AUX ARMES DE SIMON DE CRESSé EXéCUTéE PAR LE GASCON, le plus célèbre relieur de son époque, actif dès 1622, qui fut sollicité par les plus grands bibliophiles du temps, dont les frères Dupuy, Fabri de Peiresc, et le fils du grand De Thou. La provenance de l'exemplaire est néanmoins restée mystérieuse : les armoiries figurant au centre, aux trois massacres de cerfs, entourées d'un cartouche finement élaboré aux petits fers, sont répertoriées par Olivier sous deux formes, la première de grand format destinée à des volumes in-4 ou in-folio, la seconde, semblable au nôtre, dans un cartouche losangé dont les différences très minimes proviennent de sa réalisation aux petits fers (toutes deux réalisées vers 1625). Attribuables à huit familles françaises (Bordais du Poitou, Coëtgonvaz de Bretagne, Cressé d'Ile de France, Guynement de Bretagne, Lallunec de Bretagne, Main d'Ile de France, Le Mirurel du Maine et enfin Rabineau du Forez), elles sont attribuées depuis le début du siècle (dans un catalogue Belin de 1908) à Simon de Cressé, prévôt des marchands de Paris, resté presque inconnu, hormis qu'il fut un bibliophile d'une indubitable exigeance, sachant s'adresser au plus habile des relieurs parisiens. Témoins de son goût, l'exceptionnelle finesse de la peau et la facture de la reliure dont Le Gascon était passé maître, le choix du décor armorié aux petits fers, semblable mais par force jamais identique d'une reliure à l'autre; les gardes de papier, au peigne fin à frisons, sont luxueuses pour cette époque tout comme les tranches, dorées sur marbrure, d'un procédé alors encore très coûteux. On trouve de part et d'autre des armoiries du dos la célèbre petite pâquerette de Le Gascon. On doit rapprocher cet exemplaire des Proverbes de Salomon du même auteur et du même éditeur, paru en 1625, dans une reliure presque parfaitement similaire, ayant appartenu à Raphaël Esmerian (1972, II, n° 2). La date de cet exemplaire fut, selon le catalogue Esmerian modifiée "à la main" de 1625 en 1634. Ces deux volumes furent vraisemblablement reliés au même moment. (Voir aussi lots 68, 126, 161 et 192.)