Beschreibung:

Grandes gouaches sur calques et papier canson, maquettes d'impression, vers 1950-1970. Grands calques pour jupes en patchwork Arlequin (Saint Laurent, Ricci.) Croquis et projets gouachés pour : Montana, Ricci, Révillon (deux phénix noirs), Saint Laurent, Marc Bohan ; Les Persans (Yves Saint Laurent Nina Ricci), la Mer (pour C.Dior et Givenchy), les Danseuses ; Bouddhas (H. de Givenchy, 1953), Les Masques Africains (pour Paco Rabanne . - Environ 30 beaux dessins gouachés en couleur et une dizaine de calques, format in-plano. Andrée Brossin de Méré, créatrice textile pour la Haute Couture - Fond d'atelier " Son talent, c'est tout ce que la vie à de léger, de gai, de subtil, de délicat de tendre, de fragile. Son inspiration gambade, folâtre, danse. Son oeuvre est l'égale de celle d'un poète"... Yves Saint Laurent Née à Genève en 1913, Andrée Brossin de Méré a étudié les beaux arts à Rome, Paris et Lausanne où elle se spécialise vite dans les techniques d'impression sur tissu. En 1948, elle est engagée par un groupe de tisseurs Suisse réunis sous le nom d' « Inano » (MM. Abraham & Cie, Emar & Cie, Forster Willi & Cie de Saint Gall, A. Naef & Cie & Stoffel & Cie) pour rénover la création textile et notamment les broderies mécaniques de St Gall afin de réaliser des collections spéciales destinées à la haute couture française. Dès 1951, son nom apparaît dans la presse, associé à ceux des plus grands couturiers de l'époque, Dior, Givenchy, Grès, Chanel et YSL avec lesquels elle collabore étroitement et développe des collections qui resteront dans les annales de la Haute couture. Citons, parmi les collections les plus marquantes : les Papillons pour Christian Dior (imprimés aux ailes de papillons photographiées au microscope par Brassaî) ; les Bijoux (1956), Les jardins (1961), Les danseurs pour Balenciaga (1963), Les Motifs persans pour YSL (1964), Les Masques (1967). En 1956, elle crée sa propre entreprise : « Les tisseurs B. de M », 73, rue de Richelieu, à Paris et une filiale à Zurich qui édite les « Tissus Brossin de Méré ». S'inspirant de voyages, des jardins de Christian Dior à Granville, des nuits illuminées de New York, d'un chariot de pâtisseries, de coquillages, de bordures de tapis, de bijoux ou lambris de Palais, Brossin de Méré n'en finit pas de surprendre et séduire le milieu de la mode. Entre 1951 et 1960, les cinq meilleurs soyeux de Côme en Italie : Enrico Rossco, Camozzi e Bertolotti e tessilstampa, les Tessiture Seriche Bernasconi et surtout Costa, font appel à Brossin de Méré avec le souci de toucher une clientèle très haut de gamme. En France, elle collabore avec les plus grands soyeux lyonnais comme Staron. C'est en 1969 qu'elle réalise les premiers patchworks pour Yves Saint Laurent poursuivant ce travail jusque dans les années 1980, toujours pour Saint Laurent mais aussi pour la maison Nina Ricci et Paco Rabanne Créant jusqu'à la fin de nouveaux imprimés et exposant ses dans le monde entier « Tapisseries en patchworks », Andrée Brossin de Méré s'éteint à Paris en 1987. Ce fond hétéroclite de dessins, gouaches, échantillons et coupures de presse compose un ensemble exceptionnel dans le domaine du textile de mode et de l'imprimé en particulier, des années 1950 aux années 1980. Il rend à la fois compte de l'audace des thèmes et de la formidable créativité des collections B. de M. ainsi que du travail de déclinaison de celles ci. S'il s'inscrit dans l'évolution du décor textile au cours de la période, il révèle néanmoins l'imagination et le style très particulier de la créatrice, qui tient à la fois à l'originalité des sujets, à la rareté du traitement (fleurs tout en pétales ou composant des jardins) et à la subtilité de la palette. Brossin de Méré adore combiner textures et techniques créant des effets imprévus, broderie sur laine ou paille, imprimés sur fourrure, plumes ou paillettes... Bibl. Margherita Rosina et Francina Chiara Catalogue d'exposition Fondation Ratti, été 2010 : The Age of Elegance : Filande