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Auktionsarchiv: Los-Nr. 164

GRANDE JARRE TORPEDO.

Schätzpreis
10.000 € - 20.000 €
ca. 11.231 $ - 22.462 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 164

GRANDE JARRE TORPEDO.

Schätzpreis
10.000 € - 20.000 €
ca. 11.231 $ - 22.462 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

En albâtre. Vase monumental, destiné à contenir du vin dans le cadre du rituel d'apaisement de la "Déesse Dangereuse".
Défini dans la littérature scientifique comme torpedo-shaped jar, bullet-shaped jar, carinated-shoulder amphora ou Canaanite jar, ce type de vase a connu un destin cosmopolite et de sutilisations parfois étonnantes par rapport à sa fonction d'origine, qui ont fait couler beaucoup d'encre. Notamment depuis la découverte dans les années 1960 de la nécropole phénicienne d'Almunecar en Andalousie de vases en albâtre de belle taille, certains de forme absolument identique à la pièce étudiée ici. Ils côtoyaient des vases en albâtre présentant d'autres formes, qui pour plusieurs comportaient des inscriptions hiéroglyphiques mentionnant des pharaons de la XXIIe dynastie libyenne: Osorkon II (v. 862- 833 av. J.-C.), Takelot II (v. 839-814 av. J.-C.) et Seshanq III (v. 814-763 av. J.-C.). Découverte majeure cette nécropole confirmait d'une part une présence phénicienne d'importance pré- punique en Espagne et soulevait, d'autre part, des interrogations sur la présence de vases égyptiens avec textes et noms royaux dans un contextephénicien aussi éloigné du Levant. Outre ces exemplaires, d'autres vases du même type (avec ou sans anses) ont été retrouvés, en Egypte, au Proche-Orient et dans le Bassin Méditerranéen. Il semblerait donc que ces vases ont été produits en Egypte par des artisans éyptiens, avant de se retrouver dispersés dans le monde phénicien et ailleurs. Nul besoin d'impliquer la présence hypothétique d'artisans phéniciens sur le sol égyptien.
En effet, de tout temps, l'Egypte a repris, copié ou s'est inspirée d'objets de civilisations avec lesquelles elle était en contact, qui ont été intégrés dans son répertoire formel, parfois quasiment à l'identique, modèle d'inspiration et copie étant parfois difficiles à distinguer.
Le matériau constitutif de cette carinated- shoulder amphora, l'albâtre, fut utilisé en Egypte avec un grand savoir faire depuis l'époque prédynastique, les artisans égyptiens ayant développé très tôt une compétence hors- pair dans la fabrication des vases en pierre. Tout indique qu'à un moment donné, un certain nombre de ces vases, tous de factur très soignée, a quitté l'Egypte pour le Levant. Cadeaux diplomatiques à l'intention de souverains amis, objets de commerce ? Voire butin de guerre ? Ces carinated-shoulder amphorae et les autres vases en albâtre d'Almunecar d'ailleurs, témoignent de la volonté des souverains lybiens de garder des contacts diplomatiques étroits avec leurs voisins orientaux et spécialement les grandes cités phéniciennes telles que Byblos, Tyr ou Sidon. L'albâtre égyptien était un matériau de choix, fort prisé au Proche-Orient, de sorte que ces récipients constituaient des objets exotiques et de prestige. Certains des vases d'Almunecar, un autre des environs de Cadix, un fragment de vase contemporain conservé au Musée du Caire, le vase de Takelot III à Assur portent des inscriptions égyptiennes assez ongues, à connotation mythologique, qui sont des incitations à boire du vin et à s'enivrer. Prenons en compte l'existence de jarres à vin du type carinated-shoulder amphorae portant des inscriptions à l'encre en rapport avec un rituel d'apaisement de la Déesse dangereuse, à savoir l'OEil de Rê, incarné par les déesses redoutables que sont Hathor, Sekhmet, Bastet, Tefnout, Ouadjet ou Mout (communication orale). Le vin rouge, dont la couleur évoque le sang, était évidemment tout indiqué pour calmer la fureur sanguinaire de l'Oeil de Rê. Vase à vin du moins à l'origine, on peut imaginer qu'il a été créé dans le cadre d'un contexte rituel et/ou culturel de toute première importance, un grand sanctuaire par exemple (cfr. Jansen- Winkeln, K. Zu einigen "Trinksprüchen" auf Ägyptischen Gefässen dans Zeitschri für Ägyptische Sprache und Altertumskunde116, 1989, p. 145, n.1 et n.4". Par rapport au corpus relativement restreint des carinated-shoulder amphorae en albâtre, le vase étudié ici se distingue non seulement par le haut degré de perfection de sa facture, mais encore par sa taille remarquable. Egyptien, de facture lybienne, ce vase provient d'Egypte ou secondairement du Bassin Méditerranéen.
H. 73,7 cm
Egypte, Troisième Période Intermédiaire, époque libyenne (v. 945-715 av. J.-C. ). Surface entièrement repolie.
Comparanda : Resiner, G.A.-Fisher, C.S.- Lyon, D.G., Excavations at Samaria Vol.I, p. 247 et fig.205, p. 334; Bonadies, L.- Marti, L., Ce qu'ils pensent de nous, fig. 4; Pellicer Catalàn, M., Phoenician and Punic Sexi, fig. 10; Lopez Castro, Colonials, merchants and alabaster vases, fig. 5; Montet, P., Osorkon II, pl. XLVI
Provenance : Ancienne collection privée anglaise, 1975. Bonhams Londres, Antiquities, 28/10/2009, lot 233. Anciennement Galerie Yacob's, Davies St. 28, Londres. Galerie Harmakhis Ancient Art.
An Egyptian Third Intermediate Period Carinated- Shoulder Jar, Libyan Period, 945-715 B.C. Surface
Description complète

Auktionsarchiv: Los-Nr. 164
Auktion:
Datum:
16.07.2023
Auktionshaus:
Hôtel des Ventes de Monte Carlo
Quai Antoine 1er 10-12
98000 Monaco
Monaco
info@hvmc.com
+377 93258889
+377 93258890
Beschreibung:

En albâtre. Vase monumental, destiné à contenir du vin dans le cadre du rituel d'apaisement de la "Déesse Dangereuse".
Défini dans la littérature scientifique comme torpedo-shaped jar, bullet-shaped jar, carinated-shoulder amphora ou Canaanite jar, ce type de vase a connu un destin cosmopolite et de sutilisations parfois étonnantes par rapport à sa fonction d'origine, qui ont fait couler beaucoup d'encre. Notamment depuis la découverte dans les années 1960 de la nécropole phénicienne d'Almunecar en Andalousie de vases en albâtre de belle taille, certains de forme absolument identique à la pièce étudiée ici. Ils côtoyaient des vases en albâtre présentant d'autres formes, qui pour plusieurs comportaient des inscriptions hiéroglyphiques mentionnant des pharaons de la XXIIe dynastie libyenne: Osorkon II (v. 862- 833 av. J.-C.), Takelot II (v. 839-814 av. J.-C.) et Seshanq III (v. 814-763 av. J.-C.). Découverte majeure cette nécropole confirmait d'une part une présence phénicienne d'importance pré- punique en Espagne et soulevait, d'autre part, des interrogations sur la présence de vases égyptiens avec textes et noms royaux dans un contextephénicien aussi éloigné du Levant. Outre ces exemplaires, d'autres vases du même type (avec ou sans anses) ont été retrouvés, en Egypte, au Proche-Orient et dans le Bassin Méditerranéen. Il semblerait donc que ces vases ont été produits en Egypte par des artisans éyptiens, avant de se retrouver dispersés dans le monde phénicien et ailleurs. Nul besoin d'impliquer la présence hypothétique d'artisans phéniciens sur le sol égyptien.
En effet, de tout temps, l'Egypte a repris, copié ou s'est inspirée d'objets de civilisations avec lesquelles elle était en contact, qui ont été intégrés dans son répertoire formel, parfois quasiment à l'identique, modèle d'inspiration et copie étant parfois difficiles à distinguer.
Le matériau constitutif de cette carinated- shoulder amphora, l'albâtre, fut utilisé en Egypte avec un grand savoir faire depuis l'époque prédynastique, les artisans égyptiens ayant développé très tôt une compétence hors- pair dans la fabrication des vases en pierre. Tout indique qu'à un moment donné, un certain nombre de ces vases, tous de factur très soignée, a quitté l'Egypte pour le Levant. Cadeaux diplomatiques à l'intention de souverains amis, objets de commerce ? Voire butin de guerre ? Ces carinated-shoulder amphorae et les autres vases en albâtre d'Almunecar d'ailleurs, témoignent de la volonté des souverains lybiens de garder des contacts diplomatiques étroits avec leurs voisins orientaux et spécialement les grandes cités phéniciennes telles que Byblos, Tyr ou Sidon. L'albâtre égyptien était un matériau de choix, fort prisé au Proche-Orient, de sorte que ces récipients constituaient des objets exotiques et de prestige. Certains des vases d'Almunecar, un autre des environs de Cadix, un fragment de vase contemporain conservé au Musée du Caire, le vase de Takelot III à Assur portent des inscriptions égyptiennes assez ongues, à connotation mythologique, qui sont des incitations à boire du vin et à s'enivrer. Prenons en compte l'existence de jarres à vin du type carinated-shoulder amphorae portant des inscriptions à l'encre en rapport avec un rituel d'apaisement de la Déesse dangereuse, à savoir l'OEil de Rê, incarné par les déesses redoutables que sont Hathor, Sekhmet, Bastet, Tefnout, Ouadjet ou Mout (communication orale). Le vin rouge, dont la couleur évoque le sang, était évidemment tout indiqué pour calmer la fureur sanguinaire de l'Oeil de Rê. Vase à vin du moins à l'origine, on peut imaginer qu'il a été créé dans le cadre d'un contexte rituel et/ou culturel de toute première importance, un grand sanctuaire par exemple (cfr. Jansen- Winkeln, K. Zu einigen "Trinksprüchen" auf Ägyptischen Gefässen dans Zeitschri für Ägyptische Sprache und Altertumskunde116, 1989, p. 145, n.1 et n.4". Par rapport au corpus relativement restreint des carinated-shoulder amphorae en albâtre, le vase étudié ici se distingue non seulement par le haut degré de perfection de sa facture, mais encore par sa taille remarquable. Egyptien, de facture lybienne, ce vase provient d'Egypte ou secondairement du Bassin Méditerranéen.
H. 73,7 cm
Egypte, Troisième Période Intermédiaire, époque libyenne (v. 945-715 av. J.-C. ). Surface entièrement repolie.
Comparanda : Resiner, G.A.-Fisher, C.S.- Lyon, D.G., Excavations at Samaria Vol.I, p. 247 et fig.205, p. 334; Bonadies, L.- Marti, L., Ce qu'ils pensent de nous, fig. 4; Pellicer Catalàn, M., Phoenician and Punic Sexi, fig. 10; Lopez Castro, Colonials, merchants and alabaster vases, fig. 5; Montet, P., Osorkon II, pl. XLVI
Provenance : Ancienne collection privée anglaise, 1975. Bonhams Londres, Antiquities, 28/10/2009, lot 233. Anciennement Galerie Yacob's, Davies St. 28, Londres. Galerie Harmakhis Ancient Art.
An Egyptian Third Intermediate Period Carinated- Shoulder Jar, Libyan Period, 945-715 B.C. Surface
Description complète

Auktionsarchiv: Los-Nr. 164
Auktion:
Datum:
16.07.2023
Auktionshaus:
Hôtel des Ventes de Monte Carlo
Quai Antoine 1er 10-12
98000 Monaco
Monaco
info@hvmc.com
+377 93258889
+377 93258890
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