Beschreibung:

Décollation de saint Jean-Baptiste Huile sur panneau Signé en bas à droite Ioannes Anthonius Faciebat 64,4 x 48 cm BIBLIOGRAPHIE: Giorgio Vasari Vite de' più eccellenti pittori, scultori e architetti, Florence, apresso i Giunti, 1568, Primo Volume della Terza Parte, p. 191. PROVENANCE: Probablement, d'après Giorgio Vasari commandé par Paolo da Terrarossa, Naples, premiers tiers du XVIe siècle ; Probablement collection William Gray Brook ; Sotheby's, New York, 14-21 octobre 2022, n° 67 ; Collection particulière, France. EXPOSITION: D'après une étiquette ancienne au revers, exposé au Museum of Fine Arts de Boston entre 1893 et 1899 comme une composition d'Andrea del Sarto puis Domenico Puligo Mentionnée par Vasari dans Vite de' più eccellenti pittori, scultori e architetti, la composition apparaît comme l'un des plus beaux exemples de la maturité artistique de l'artiste. Giovanni Antonio Sogliani était l'élève et assistant de l'ancien associé de Leonard de Vinci (1452 - 1519), Lorenzo di Credi (1459 - 1537), il est donc formé dans la tradition du Quattrocento. Il est en 1531, l'exécuteur testamentaire de Di Credi. Vasari le considérait comme influencé par Fra Bartolomeo (1472 - 1517), Mariotto Albertinelli (1474 - 1515) et Andrea Del Sarto (1486 - 1531) et le décrivait comme l'un des grands représentants de la haute Renaissance florentine. Il travaille à une série de retables pour des églises de Florence en 1520 ainsi que pour des panneaux du choeur de la cathédrale de Pise en 1528. En 1531, il réalise l'une de ses compositions les plus ambitieuses qui démontre à cette date déjà la maturité de son travail avec Le Christ lavant les pieds de ses disciples pour l'église Santa Maria delle Grazie à Anghiari. Sogliani est également désigné en 1536 à la mort d'Andrea Del Sarto pour terminer le projet laissé inachevé de la Confrérie San Francesco de Pise. Daté entre 1530 et 1531, notre tableau peint dans la pleine maturité artistique de l'artiste représente une décollation de saint Jean-Baptiste. Si les couleurs brillantes, la touche précise ou la forme des visages sont typiques nous pouvons également rapprocher le personnage central de notre tableau du personnage central présent de la composition La dernière Cène peint à Anghiari vers 1530 (Fig. 1). Prêté au Museum of Fine Art de Boston entre 1893 et 1899 sous l'attribution d'abord d'Andrea Del Sarto puis de Puligo (1492 - 1527), c'est grâce à Carlo Falciani que l'oeuvre a été une première fois rendue à Sogliani. Depuis, une restauration a permis de mettre en lumière les traces d'une signature en bas à droite, indiquant les mêmes termes que sur une Sainte Catherine d'Alexandrie conservée à la pinacothèque de la Brera (Fig. 2 ; inv. 5111), à savoir « IOANNES ANTHONIUS FACIEBAT ». Si la signature et l'attribution certaine d'une oeuvre de la Renaissance sont déjà particulièrement rares, il l'est d'autant plus d'en trouver une description par un contemporain comme ici. C'est en effet dans le manifeste même de l'histoire de l'art, le Vite de' più écrit par Giorgio Vasari en 1568 que nous trouvons une description détaillée de notre oeuvre, il en parle en ces termes : « Un tableau représentant une Judith qui a coupé la tête d'Holopherne a été envoyé en Hongrie comme une très belle chose. Et de même un autre, qui représentait la décapitation de Saint Jean Baptiste avec une perspective, dans laquelle il a représenté l'extérieur du chapitre des Pazzi, qui est dans le premier cloitre de S. Croce, sur l'oeuvre de Paolo da Terra rossa, qui l'a fait faire, à Naples comme une très belle chose. » La description que Vasari fait de notre tableau nous apprend à la fois le nom du bâtiment présent sur la droite du tableau, la chapelle construite en 1441 par Filippo Brunelleschi (1377 - 1446) pour l'une des plus puissantes familles florentines mais également le nom du commanditaire de l'oeuvre, Paolo da Terrarossa. Si ce riche marchand de briques de la Renaissance a laissé peu de traces, nous apprenons t