Beschreibung:

Fred DEUX Processus 92 dessins "Impression de baigner dans le sacré" 1974-1975. Aux dépens de l'artiste. 3 volumes in-folio étroit, 35 x 17,5 cm. chacun, sous chemise et étui toilé. Premier livre unique de l'artiste composé en trois volumes comportant 92 dessins originaux à la mine de plomb aux formats 10 x 20 cm et 8 x 17 cm, chacun signé et daté sur le dessin lui-même et titré et monogrammé sous le dessin. Très belle et longue dédicace signée de l'artiste : "dessins - Processus I II III qui poussèrent sur la terre du Berry dans l'année 1974 au lieu dit du Couzat. Cécile au premier étage, Fred dans la grange devenue atelier. Le premier dessin un matin, dans la neige glacée, le dernier à la fin juin sous le soleil. Impression de baigner dans le sacré, devoir accomplit, puis dans la douceur du printemps en 2006 à la châtre. Cécile, Fred". Chaque jour, Fred Deux possé devant sa feuille blanche, dessine : " Un crayon qui est une lance qui entre en chair lorsqu'il touche le papier. Il pousse hors de soi, hors de lui, celui qui écrit. Il est ce qui touche, saigne ma passion". La conception de "Processus" correspond donc à une longue partie de la vie de Fred Deux qui se révèle en lisant les titres des dessins : " L'équilibre de la mort. Se prolonge en moi. Intimité. Pratique de la méthode. Témoins du processus…" On devine l'inévitable, le lieu où le sexe rejoint la mort ; l'ombre, la lumière. André Pieyre de Mandiargues a écrit sur Processus : "Fred deux cherche à voir, ou à savoir, ce qu'il pourrait y avoir dans les corps, ou fragments de corps, qu'il invente avec une fantaisie tellement riche que rien ne la limite. Le dessin de Fred Deux n'est jamais superficiel, et l'une de ses caractéristiques est la haine de toute apparence extérieure, dont il ne tolère que des lambeaux, comme des réserves ou des témoins épidermiques, après la mise à jour d'un merveilleux intérieur, lequel est totalement imaginaire. Quand je contemple les belles planches de Processus, il me semble que c'est à un voyage au travers de la mort que je suis convié.C'est la révélation d'un espace intérieur au trépas, c'est l'illumination de cet espace-là. Je considère comme une dissection du phénomène de la mort, opération qui aboutit à un retour de flamme spirituelle et sexuelle par introspection de la charogne et de son gisement."