Auktionsarchiv: Los-Nr. 358

François POUQUEVILLE.Ensemble de trois manusc...

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François POUQUEVILLE. Ensemble de trois manuscrits (copies anciennes), [XIXe siècle] ; 85, 15 et 15 pages in-8, en feuilles. Journaux de voyage à Raguse et en Épire. Copies manuscrites, effectuées au XIXe siècle dans la famille Pouqueville, de trois journaux de voyage du célèbre écrivain philhellène François Pouqueville (1770-1838). Après avoir publié son Voyage en Morée, à Constantinople, en Albanie (Paris, 1805, 3 vol. in-8), Pouqueville fut nommé consul général de France à Janina auprès d'Ali Pacha, vizir de l'Épire. Devant rejoindre son poste, il transita par Raguse (Dalmatie) où il séjourna vers la fin de 1805 et le début de 1806. Le premier manuscrit couvre la période du 30 novembre 1805 au 18 janvier 1806. Le voyageur annonce qu'il reprend ses travaux littéraires et prépare une seconde livraison du Voyage pittoresque. Il visite la ville et les environs, et donne ses impressions sur les habitants de Raguse dont il décrit l'organisation sociale. Pouqueville relate aussi les principaux événements dont il a eu connaissance : arrivée ou départ de navires, intervention de l'armée française, arrestation de déserteurs, troubles survenus dans la région… J'ai lu le bulletin della Cronace de Gebiterra qui fait mention de la bataille navale perdue par les Français [Trafalgar]. J'ai également lu quelques numéros d'un journal méprisable, intitulé Il Cartagiorse. On répand le bruit que le roi de Prusse a déclaré la guerre à la France, que Bonaparte est retourné à Paris, où il y a du bruit, à cause de la déroute nouvelle. Messieurs les Sénateurs de Raguse ont expédié plusieurs barques courriers. Le général autrichien, de Bussi, est toujours ici : c'est lui qui a transmis la nouvelle de la déclaration hostile de la Prusse […]. J'entasse sans ordre tout ce qui peut servir à vérifier ce que j'ai publié dans mon voyage imprimé, et ce qui servira à augmenter la somme des renseignements géographiques que je désire acquérir. Ce pauvre Barbié du Bocage sera bien enchanté d'apprendre du nouveau (11 décembre 1805). On dit que les Anglais et les Moscovites débarqués dans le royaume de Naples songent à la retraite. Messieurs du Conseil de la République de Raguse ont défendu par un arrêté de parler nouvelles dans les cafés et chez les apothicaires. Cette mesure a été prise parce qu'on répand des nouvelles favorables aux Français. Le Sénat n'aime point du tout notre nation, et il court infailliblement à sa perte. Il fera encore d'autres sottises … (26 décembre). En janvier, Pouqueville s'apprête à quitter Raguse : Il nous reste une voie ouverte, c'est celle de notre corsaire La Stella di Bonaparte. Le capitaine Marsilesi qui commande cet armement est un brave homme très disposé à nous servir … (9 janvier 1806). Quelques jours plus tard : Bessières [qui doit accompagner Pouqueville à Janina] a fait remettre une note au Sénat, afin d'avoir un firman pour voyager dans l'Empire Ottoman, comme Ragusais, lui et les siens. Le Sénat a promis de le lui donner. Cela fait croire de plus en plus que nous allons à Constantinople […]. Nous entretiendrons cette idée qui masque le but de notre voyage, et seconde nos intentions … (17 janvier). Les deux autres manuscrits donnent quelques extraits de son journal, à partir de son 96 arrivée à Janina : ils s'étendent respectivement du 12 mars au 11 mai et du 16 mai au 2 septembre 1806. Pouqueville relate son installation dans une maison accordée par le Pacha : Elle est meublée d'un sopha complet avec dix-huit coussins, deux oreillers, trois matelas, deux couvertures […] J'ai acheté une cafetière en argent et dix soucoupes, trois flambeaux de cuivre, une paire de mouchettes, du bois et du charbon. Voilà bien des détails de ménage pour un homme étranger toute sa vie à ces sortes de tracasseries, mais que ne faut-il pas apprendre dans la vie ! (19 mars 1806). Il rend compte de ses visites auprès des autorités, notamment Veli Pacha, fils du vizir, qu'il voit régulièrement et avec lequel il a d'excellents rapports. J'ai visi

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François POUQUEVILLE. Ensemble de trois manuscrits (copies anciennes), [XIXe siècle] ; 85, 15 et 15 pages in-8, en feuilles. Journaux de voyage à Raguse et en Épire. Copies manuscrites, effectuées au XIXe siècle dans la famille Pouqueville, de trois journaux de voyage du célèbre écrivain philhellène François Pouqueville (1770-1838). Après avoir publié son Voyage en Morée, à Constantinople, en Albanie (Paris, 1805, 3 vol. in-8), Pouqueville fut nommé consul général de France à Janina auprès d'Ali Pacha, vizir de l'Épire. Devant rejoindre son poste, il transita par Raguse (Dalmatie) où il séjourna vers la fin de 1805 et le début de 1806. Le premier manuscrit couvre la période du 30 novembre 1805 au 18 janvier 1806. Le voyageur annonce qu'il reprend ses travaux littéraires et prépare une seconde livraison du Voyage pittoresque. Il visite la ville et les environs, et donne ses impressions sur les habitants de Raguse dont il décrit l'organisation sociale. Pouqueville relate aussi les principaux événements dont il a eu connaissance : arrivée ou départ de navires, intervention de l'armée française, arrestation de déserteurs, troubles survenus dans la région… J'ai lu le bulletin della Cronace de Gebiterra qui fait mention de la bataille navale perdue par les Français [Trafalgar]. J'ai également lu quelques numéros d'un journal méprisable, intitulé Il Cartagiorse. On répand le bruit que le roi de Prusse a déclaré la guerre à la France, que Bonaparte est retourné à Paris, où il y a du bruit, à cause de la déroute nouvelle. Messieurs les Sénateurs de Raguse ont expédié plusieurs barques courriers. Le général autrichien, de Bussi, est toujours ici : c'est lui qui a transmis la nouvelle de la déclaration hostile de la Prusse […]. J'entasse sans ordre tout ce qui peut servir à vérifier ce que j'ai publié dans mon voyage imprimé, et ce qui servira à augmenter la somme des renseignements géographiques que je désire acquérir. Ce pauvre Barbié du Bocage sera bien enchanté d'apprendre du nouveau (11 décembre 1805). On dit que les Anglais et les Moscovites débarqués dans le royaume de Naples songent à la retraite. Messieurs du Conseil de la République de Raguse ont défendu par un arrêté de parler nouvelles dans les cafés et chez les apothicaires. Cette mesure a été prise parce qu'on répand des nouvelles favorables aux Français. Le Sénat n'aime point du tout notre nation, et il court infailliblement à sa perte. Il fera encore d'autres sottises … (26 décembre). En janvier, Pouqueville s'apprête à quitter Raguse : Il nous reste une voie ouverte, c'est celle de notre corsaire La Stella di Bonaparte. Le capitaine Marsilesi qui commande cet armement est un brave homme très disposé à nous servir … (9 janvier 1806). Quelques jours plus tard : Bessières [qui doit accompagner Pouqueville à Janina] a fait remettre une note au Sénat, afin d'avoir un firman pour voyager dans l'Empire Ottoman, comme Ragusais, lui et les siens. Le Sénat a promis de le lui donner. Cela fait croire de plus en plus que nous allons à Constantinople […]. Nous entretiendrons cette idée qui masque le but de notre voyage, et seconde nos intentions … (17 janvier). Les deux autres manuscrits donnent quelques extraits de son journal, à partir de son 96 arrivée à Janina : ils s'étendent respectivement du 12 mars au 11 mai et du 16 mai au 2 septembre 1806. Pouqueville relate son installation dans une maison accordée par le Pacha : Elle est meublée d'un sopha complet avec dix-huit coussins, deux oreillers, trois matelas, deux couvertures […] J'ai acheté une cafetière en argent et dix soucoupes, trois flambeaux de cuivre, une paire de mouchettes, du bois et du charbon. Voilà bien des détails de ménage pour un homme étranger toute sa vie à ces sortes de tracasseries, mais que ne faut-il pas apprendre dans la vie ! (19 mars 1806). Il rend compte de ses visites auprès des autorités, notamment Veli Pacha, fils du vizir, qu'il voit régulièrement et avec lequel il a d'excellents rapports. J'ai visi

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